lundi 5 avril 2010

Sermon de Pâques 04 avril 2010

FETE DE PÂQUES

Texte : Ac 10.34-43

34 « Alors Pierre prit la parole et dit : "En vérité, je reconnais que Dieu ne fait pas de favoritisme

35 et que dans toute nation, celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable.

36 Il a envoyé sa parole aux Israélites en leur annonçant la paix par Jésus-Christ, qui est le Seigneur de tous.

37 Vous savez ce qui est arrivé dans toute la Judée, après avoir commencé en Galilée suite au baptême que Jean a prêché.

38 Vous savez comme Dieu a déversé une onction de Saint-Esprit et de puissance sur Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu en faisant le bien et en guérissant tous ceux qui étaient sous la domination du diable, parce que Dieu était avec lui.

39 Nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Lui qu’ils ont tué en le clouant sur la croix,

40 Dieu l’a ressuscité le troisième jour et a permis qu’il apparaisse,

41 non à tout le peuple, mais aux témoins choisis d’avance par Dieu, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection.

42 Jésus nous a ordonné de prêcher au peuple et d’attester que c’est lui que Dieu a désigné juge des vivants et des morts.

43 Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que toute personne qui croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés."

44 Pierre parlait encore, quand le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole.

45 Tous les croyants circoncis qui étaient venus avec Pierre furent stupéfaits de ce que le don du Saint-Esprit était déversé même sur les non-Juifs. »


Chers frères et sœurs en Celui

qui nous entraîne dans sa glorieuse résurrection !

S’il y a une occasion, au cours de l’année, où nous nous réjouissons particulièrement, c’est à l’occasion de la réjouissante fête de Pâques ! Rien ne doit être trop beau pour faire de cette fête une fête grandiose.

Nous apparaissons devant notre Seigneur ressuscité et victorieux dans nos habits les plus festifs. Notre cœur s’élève vers le divin Ressuscité dans des cantiques exaltants. C’est la grande, la principale fête de la chrétienté.

Pourquoi ? Parce qu’il y a deux mille ans, « notre Sauveur Jésus-Christ a réduit la mort à l'impuissance et a mis en lumière la vie et l'immortalité » (2 Tm 1.10). Ce jour-là, il nous a donné la preuve éclatante qu’il nous a délivrés du péché et de ses conséquences destructrices, que nous sommes aussi cohéritiers avec lui des bénédictions divines et éternelles.

Oui, qu’il soit loué

Le Sauveur ressuscité, le Dieu de notre salut !

Etonnante et surprenante, que cette nouvelle que l’Eglise chrétienne a à annoncer à tous les pécheurs depuis 2000 ans ! C’est la nouvelle que Dieu aime le monde à cause de Christ, que par Christ, Dieu a sauvé le monde du péché, de la mort et de la damnation !

Notre histoire nous apprend comment cet évangile libérateur a commencé à se répandre parmi les païens. Notre texte est le résumé de la prédication que Pierre a donnée devant la famille et les employés de l’officier romain Corneille, dans sa maison à Césarée.

Et ce que Pierre a prêché à l’époque, cela affermit aujourd’hui encore notre foi en notre Seigneur Jésus-Christ. Cela nous fait chanter d’allégresse à cause de toutes ces vérités fondamentales de la foi chrétienne que nous pouvons résumer ainsi :

Le Sauveur ressuscité

est

le Dieu de notre salut !

1. Sa vie et sa mort nous apportent le salut.

2. Sa résurrection nous l’atteste avec éclat.


1

Sa vie et sa mort

nous apportent le salut

Avant de ressusciter de la mort, Jésus a vécu et est mort pour pouvoir nous sauver. C’est avec cette vérité que Pierre commence son message de Pâques. Sans la vie et la mort de Jésus, sa résurrection n’a pas de sens.

Pierre, en véritable expert en mission, commence avec ce que le centurion et ses gens savaient déjà de Jésus : « Vous savez ce qui est arrivé dans toute la Judée, après avoir commencé en Galilée suite au baptême que Jean a prêché. Vous savez comme Dieu a déversé une onction de Saint-Esprit et de puissance sur Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu en faisant le bien et en guérissant tous ceux qui étaient sous la domination du diable, parce que Dieu était avec lui. Nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. » (v. 37-39)

Oui, ça, ils le savaient ; ces nouvelles étaient arrivées jusqu’à Césarée. Dieu avait fait en sorte qu’on parle de la vie, de la mort et de la résurrection de ce Jésus de Nazareth jusque sur les rivages de la Méditerranée.

S’appuyant sur ce qu’ils en savaient déjà, Pierre se met maintenant à leur en expliquer la profonde signification et les merveilleuses conséquences. Nous aussi, nous avons besoin qu’on nous les rappelle constamment : Jésus de Nazareth est vrai Dieu. Depuis sa conception par le Saint-Esprit dans la vierge Marie il est aussi vrai homme. Et ce Jésus à la fois Dieu et homme n’a jamais refusé son aide à ceux qui venaient à lui.

Il est devenu homme pour accomplir la volonté de son Père. Dans cette mission exceptionnelle il s’est laissé guider par le Saint-Esprit, la troisième Personne de la Trinité. Et il a remplie sa mission à la perfection : Sa vie visible sur terre a correspondu en tous points à la sainte volonté du Père. Il a été obéissant en tout aux saintes exigences de la Loi de Dieu.

Et cela, il l’a fait à notre place et pour notre compte, parce que nous n’y serions jamais parvenu. Cela, il l’a fait pour satisfaire les exigences de Dieu à notre égard et apaiser la colère de Dieu contre nous.

« Il s’est dépouillé lui-même en faisant preuve d’obéissance jusqu’à la mort. » Son obéissance allait atteindre son paroxysme, physiquement, à « la mort sur la croix » (Ph 2.8). Mais le plus terrible n’était pas visible : son obéissance jusque dans les souffrances des peines de l’enfer.

C’est qu’il a demandé à son Père de le damner à notre place, à la place de tous les pécheurs de tous les temps. Il voulait payer pour nos péchés pour nous éviter notre châtiment, pour nous sauver ; il voulait être notre Sauveur.

Pour cela il devait devenir vrai homme : sa soumission à la Loi de Dieu devait se faire dans les mêmes conditions que la nôtre. Il ne devait en rien connaître des privilèges, des aménagements.

En même temps, si son obéissance et son expiation devaient avoir la valeur suffisante « pour les péchés du monde entier » (1 Jn 2.2), il fallait qu’il soit aussi vrai Dieu.

C’est ainsi que Jésus de Nazareth, à la fois vrai Dieu et vrai homme, est devenu notre Sauveur.

2

Sa résurrection

nous atteste avec éclat notre salut

La Bible présente toujours à nouveau la mort et la résurrection de Jésus comme un tout.

Ainsi, quand Paul écrit aux Philippiens : « Jésus-Christ s’est humilié lui-même en faisant preuve d’obéissance jusqu’à la mort, même la mort sur la croix. C’est aussi pourquoi Dieu l’a élevé à la plus haute place. » (Ph 1.8-9)

Ou quand il écrit aux chrétiens de Rome : « Jésus, notre Seigneur, a été donné à cause de nos fautes et est ressuscité à cause de notre justification. » (Rm 4.25)

Dans notre histoire, après que Pierre ait dit à Corneille et aux siens : « Jésus de Nazareth qu’ils ont tué en le clouant sur la croix, » il continue : « Dieu l’a ressuscité le troisième jour. » (v. 39-40)

En entendant ces paroles, on ne peut se défaire de l’impression que les pouvoirs démoniaques voulaient anéantir le Sauveur, le salut et donc nous, les sauvés, mais Dieu a déjoué leurs plans. Ils n’ont pu tuer Jésus que parce qu’il l’a bien voulu, mais « Dieu l’a ressuscité », une fois sa mission « accomplie » à la perfection (Jn 19.30)

C’est là l’événement sensationnel de Pâques : la mort a trouvé son maître ! De nombreuses personnes peuvent en témoigner pour avoir vu le Ressuscité. Un jour, il est même « apparu à plus de 500 frères et sœurs à la fois, dont la plupart sont encore vivants, » écrit Paul quelques 25 ans plus tard (1 Co 15.6) ; on pouvait donc vérifier auprès d’eux.

Mais nous ne croyons pas seulement à la résurrection de Jésus parce qu’elle a eu d’innombrables témoins, mais surtout parce que tout le témoignage du Saint-Esprit dans la Bible se focalise sur cette résurrection.

Sa mission de sauver l’humanité des conséquences du péché tendait vers cet aboutissement : la résurrection. Et là il devient évident : la résurrection de Jésus était inéluctable pour différentes raisons, et chacune de ces raisons nous apporte soulagement et réconfort.

Sa résurrection atteste que son Père est satisfait de l’œuvre de rachat « accomplie » (Jn 19.30) par son Fils ; que le Père accepte comme suffisant pour notre rachat le sacrifice apporté par son Fils.

Aussi le Père « l’a ressuscité », nous signifiant ainsi : vous pouvez faire entièrement confiance à l’expiation de vos péchés par mon Fils ; il vous a vraiment « réconciliés » avec moi (2 Co 5.18-19), sa résurrection vous le prouve.

Paul écrit aux chrétiens de Corinthe : « Si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est inutile, » il est inutile d’attendre de lui votre salut, « vous êtes [alors] perdus », car toujours sous la colère de Dieu (1 Co 15.17-18).

« Mais en réalité, Christ est ressuscité des morts » (1 Co 15.20) ; aussi avez-vous tout à fait raison de vous en remettre à lui pour obtenir le pardon, la vie et le salut.

Ayez foi en lui ! D’autant que sa résurrection prouve aussi « qu’il est le Seigneur de tous », comme le dit Pierre ici (v. 36). Rien ne peut s’opposer à son autorité ; tout lui est soumis, même la mort, cette chose qui nous fait tellement peur. Rien ne peut l’empêcher de tenir parole, pas non plus la mort. Il avait dit qu’il serait là, vivant, parmi eux, trois jours après sa mise à mort. Eh bien, la mort n’a su le retenir ; elle a dû se coucher devant lui.

Cela ne pouvait réussir qu’à Dieu : tenir parole malgré la mort. Sa résurrection prouve donc aussi que Jésus est Dieu et que nous pouvons nous fier à ce qu’il nous dit.

C’est à ce « Seigneur de tous » que nous avons la chance d’appartenir, à ce Seigneur qui étend sa seigneurie sur tout, même sur la mort ! Que pourrions-nous espérer de plus merveilleux ? de plus rassurant ?

Et « Jésus », ce « Seigneur de tous » et sur tout, dit Pierre, « nous a ordonné de prêcher au peuple » (v. 42). Voilà comment notre Seigneur ressuscité exerce maintenant sa fonction prophétique dans le monde : à travers nous, son Eglise de graciés, de sauvés, de témoins.

Et qu’est-ce qui doit être attesté et prêché ? La Loi et l’Evangile !

La Loi qui dit que « c’est lui [Jésus] que Dieu a désigné juge des vivants et des morts. » (v. 42). « Il nous faudra tous comparaître devant le tribunal de Christ » (2 Co 5.10) mort et ressuscité pour nous, et nous serons jugés selon que nous aurons accepté avec foi ou rejeté sa mort expiatoire et sa résurrection.

C’est surtout cet Evangile que l’Eglise doit annoncer, Evangile que Pierre résume ainsi à Corneille : « que toute personne qui croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés. » (v. 43)

Oui, viens te réfugier avec foi auprès du Ressuscité ! Il a payé pour nos péchés ! Toi qui viens te réfugier auprès de Jésus avec foi, Dieu ne te compte plus tes péchés, il ne t’en tient plus rigueur, en Jésus tu as reçu le pardon !

Toi qui crois en ton Sauveur, le verdict de damnation ne te concerne plus, Jésus te fait partager sa vie, déjà ici-bas, puis, plus tard, dans la félicité éternelle. « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle. » (Jn 3.36) Celui qui se confie au Ressuscité est reçu dans sa communion de vie, une communion éternelle que même la mort ne peut détruire.

A l’occasion d’un décès, Jésus a déclaré : « C’est moi qui suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt ; et toute personne qui vit et croit en moi ne mourra jamais ! » (Jn 11.25-26)

En cela aussi, sa résurrection nous est une garantie. Sa glorieuse victoire sur le péché, la mort et Satan nous touche de si près qu’elle affecte et transforme notre existence pour l’éternité.

Maintenant nous pouvons jubiler avec les prophètes Esaïe et Osée et avec l’apôtre Paul : « La mort a été engloutie dans la victoire. Mort, où est ta victoire ? Enfer, où est ta victoire ? […] Que Dieu soit remercié, lui qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ ! » (1 Co 15.54-57 ; cf. Es 25.8 et Os 13.14)

« Tous les prophètes rendent témoignage de lui, » le Ressuscité (v. 43), de même que le font tous les apôtres. C’est avec ce témoignage unanime des prophètes et des apôtres que le Saint-Esprit nous a convaincus, comme il l’a fait avec Corneille et les siens, de la Seigneurie de Jésus de Nazareth. C’est ce témoignage qui nous fait chanter en ce jour, louer et adorer notre Seigneur comme le Dieu de notre salut.

C’est en lui que nous voulons nous confiez, c’est à lui que nous voulons rendre hommage et mener une vie en son honneur, entraînés par la force de sa résurrection.

Qu’il nous accorde aussi la grâce de mourir un jour à la lumière de sa résurrection en attendant de la vivre réellement et dans la joie lors de son retour en gloire !

Amen.

Jean Thiébaut Haessig

Chants proposés :

Ouverture :

Entonnons en ce jour un cantique nouveau LlS 103:1-6

Après l’Ancien Testament :

A toi la gloire, ô Ressuscité ! LlS 100:1

Après l’Epître :

A toi la gloire, ô Ressuscité ! LlS 100:2

Après l’Evangile :

A toi la gloire, ô Ressuscité ! LlS 100:3

Avant le sermon :

Louons Dieu de tout notre cœur ; LlS 109:1-4

Avant la Cène :

Christ est ressuscité ! c’est le cri de victoire LlS 102 :1-5

Durant la distribution :

Jésus, Sauveur adorable, Tu m’invites à ta table LlS 165:1-5

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