Châtenay-Malabry 15.04.2007
1:9 Moi, Jean, votre frère,
qui prends part à la détresse, à la royauté et à la persévérance en Jésus,
j'étais dans l'île appelée Patmos
à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus
1:10 quand je fus saisi par l'Esprit,
au jour du Seigneur ;
j'entendis derrière moi une voix,
forte comme le son d'une trompette,
1:11 qui disait :
"Ce que tu vois,
écris-le dans un livre,
et envoie-le aux sept Eglises :
à Ephèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie et à Laodicée."
1:12 Je me retournai
pour voir celui qui parlait avec moi.
Quand je me fus retourné,
je vis
sept porte-lampes d'or
1:13 et, au milieu des porte-lampes,
quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme.
Il était vêtu d'une longue robe
et portait une ceinture d'or à la poitrine.
1:14 Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme laine blanche, comme neige.
Ses yeux étaient comme un feu flamboyant,
1:15 ses pieds ressemblaient à du bronze incandescent,
et sa voix était comme le bruit de grandes eaux.
1:16 Il avait dans sa main droite sept étoiles ;
de sa bouche sortait une épée acérée, à deux tranchants,
et son visage était comme le soleil lorsqu'il brille dans toute sa puissance.
1:17 Quand je le vis,
je tombai à ses pieds, comme mort.
Alors il posa sur moi sa main droite,
en disant :
"N'aie pas peur !
C'est moi qui suis le premier et le dernier,
1:18 le vivant.
J’étais mort, mais je suis vivant à tout jamais,
et j'ai les clefs de la mort et du séjour des morts.
1:19 Ecris donc ce que tu as vu,
ce qui est et ce qui va arriver après."
Chers frères et soeurs,
chers prêtres royaux
dans le Royaume du Christ glorifié !
Parmi les textes proposés pour ce dimanche Quasimodo Geniti – le premier dimanche après Pâques – j’ai pris celui-ci, tiré du livre de l’Apocalypse de Jean, d’abord parce que les jeunes veulent consacrer une réunion à ce livre prochainement, ensuite, parce que l’un de nos trois groupes d’étude biblique vient de commencer l’étude de ce livre cette semaine.
Ce que nous vivons au jour le jour n’a souvent rien de commun avec l’expérience exaltante que l’apôtre Jean a connue quand « il fut saisi par l’Esprit » et qu’il reçut la « révélation […] de ce qui doit arriver bientôt » (Ap 1.1).
Le message que nous avons entendu à Pâques distinguait déjà entre « l’être et le paraître, » entre ce que nous sommes en réalité et ce de quoi nous avons l’air. La « révélation » de notre texte va dans le même sens. Là,
LE CHRIST SE REVELE A NOUS
1
dans l’Evangile,
2
pour resserrer
ses liens avec nous ici-bas,
3
et ceci, pour l’éternité.
***** 1 ******
Le Christ se révèle à nous dans l’Evangile.
En grande partie depuis sa résurrection, puis définitivement depuis son ascension, notre Seigneur bien-aimé nous prive de sa présence visible. Nous ne l’avons jamais vu. Il a certainement ses raisons pour cela. Il ne tient pas qu’on le suive par soif du sensationnel – comme ceux qui voulaient « en faire leur roi », non pas à cause de son Evangile, mais parce qu’il les avait miraculeusement nourris ! (Jn 6.15)
Sachez-le : avec sa résurrection et son ascension notre Seigneur n’a pas coupé les ponts avec nous. Au contraire, s’il nous prive de sa présence visible, c’est pour que rien ne nous détourne de l’essentiel, de son message de grâce, de sa Parole de salut, c’est – paradoxalement ! – pour qu’il puisse mieux « se révéler » à nous.
« Se révéler ! » Savez-vous ce que signifie le mot « apocalypse » ? Avez-vous déjà cherché ce livre dans une Bible allemande ou anglaise ? Le mot « Apocalypse » ne s’y trouve pas, et pour cause, c’est du grec. Et comme le reste de l’Ecriture sainte, dans ces langues on a aussi traduit le titre de ce livre, apokaluyis (apokalupsis) (Ap 1.1) : « Offenbarung » en allemand, « revelation » en anglais, « révélation » en français.
Si, en français, on avait toujours traduit ce mot par « révélation », cela n’aurait pas donné l’adjectif français « apocalyptique », adjectif qui n’existe d’ailleurs pas dans la Bible. On n’aurait pas non plus d’idée préconçue catastrophique de ce livre. Car, s’il est vrai que celivre annonce, entre autre, aussi des catastrophes, ces mêmes menaces sont toutes déjà annoncées dans les évangiles et les épîtres, même si c’est dans un autre style.
Or, la « révélation » du dernier livre de la Bible n’a pas été faite à Jean pour traumatiser les croyants, mais pour nous fortifier dans notre foi, notre joie et notre espérance. Dès le verset 3 de cette « révélation de Jésus-Christ » (Ap 1.1) à l’apôtre Jean, nous apprenons : « Heureux celui qui lit à haute voix les paroles de la prophétie, comme ceux qui les entendent et qui gardent ce qui y est écrit ! » (Ap 1.3)
C’est pour rendre « heureux » que Jésus a révélé ce livre à la chrétienté, pas pour nous catastropher. Cela, nous le verrons aussi avec l’extrait sur lequel porte notre prédication d’aujourd’hui.
Arrêtons-nous un instant à notre scène : la Parole de Dieu est adressée, est révélée et inspirée à l’apôtre Jean.
Où ? – Sur « l’île de Patmos », une île d’environ 16 km de long et 9 de large, à une cinquantaine de kilomètres des côtes de l’Asie Mineure.
Pourquoi l’apôtre se trouve-t-il sur cette île ? – Il l’explique lui-même : « Moi, Jean, votre frère, […], j'étais dans l'île appelée Patmos à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus. » En d’autres termes : il y avait été exilé à cause de son apostolat. Cette île rocheuse servait à recevoir des personnages considérés comme dangereux. Rome y exilait des philosophes. Si Jean y a été envoyé en exil, c’est que son ministère devait prendre de l’ampleur et gêner le pouvoir en place. Vu son grand âge – il approchait des cent ans – on devait considérer que c’était assez dur pour lui de se retrouver sur cette île peu accueillante.
Quand cela s’est-il passé ? – C’était une époque où les persécutions des chrétiens avaient pris de l’ampleur, sous l’empereur Domitien, entre 90 et 96 après Jésus-Christ.
Jean indique même le jour de la semaine où la « révélation » de ce livre lui a été faite. Cela s’est passé « le jour du Seigneur » (v. 10), le jour que notre Seigneur Jésus avait choisi pour ressusciter, celui aussi qu’il avait choisi pour répandre le Saint-Esprit sur ses disciples, lors de la première Pentecôte : un dimanche, donc.
Comment cette « révélation » est-elle parvenue à Jean ? Cela est indiqué dès le premier verset du livre : « Dieu a donné à Jésus-Christ [cette] révélation pour montrer à ses esclaves ce qui doit arriver bientôt ; il [Jésus, à son tour,] l’a signifié en envoyant son ange à son esclave Jean. » (Ap 1.1)
Jean donne plus de détails encore sur la manière dont Jésus s’est révélé à lui. « Je fus saisi par l'Esprit » – on peut aussi traduire : « Je fus ravi en esprit » – en tout cas il a des « visions » (Ap 9.17) : il « voit » des scènes se dérouler devant ses yeux, autour de lui.
Il ne rêve pas. Ses facultés sont toutes éveillées, même actives. Il entend : « j’entendis derrière moi une voix forte. » Il se déplace pour mieux voir : « je me retournais pour voir. » Il sent le contact de son Seigneur : « il posa sur moi sa main droite. » Plus loin, on verra Jean tâter et goûter durant la vision (Ap 10.9). Oui, ce qu’il vit est extra-ordinaire, cela sort vraiment de l’ordinaire, c’est un vrai miracle, mais il le vit consciemment en agissant et réagissant à ce qu’il entend et voit lors de cette vision. Ses facultés ne sont pas occultées.
A qui s’adresse cette « révélation » ? – « J'entendis derrière moi une voix, forte comme le son d'une trompette, qui disait : "Ce que tu vois, écris-le dans un livre, et envoie-le aux sept Eglises : à Ephèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie et à Laodicée." » (Ap 1.3)
La « révélation » ou « apocalypse » de ce dernier livre de la Bible s’adresse donc à « sept Eglises ». « Sept » est le nombre de la perfection, de la totalité. Dans le langage visionnaire et symbolique de l’Apocalypse, « les sept Eglises » représentent l’Eglise universelle, ce que Jean appelle au début de notre texte, « la royauté », la royauté dans le « Royaume ». (Ap 1.6) de Dieu et de Christ, car, grâce à l’œuvre du Christ, nous sommes tous « un royaume et des prêtres » (Ap 5.10).
Et Qui est au centre de cette « révélation » extraordinaire ? – Ecoutons encore l’Apocalypse dans son langage extraordinairement symbolique !
« Quand je me fus retourné, je vis […] quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme. » (v. 12-13) Là, Jean s’exprime comme le prophète Daniel. Celui-ci appelle le Messie promis « le Fils de l’homme » (Dn 7.13 ; 10.16) quand il le décrit au jour du Jugement Dernier. C’était tellement clair, que les chefs juifs ont crié au blasphème quand Jésus s’est présenté à eux comme « le Fils de l’homme ». (Mt 25.3 – 26.4)
« Il était vêtu d’une longue robe » (v. 13b) ou ample tunique, signe de sa majesté, et pour cause, il apparaît dans tout le livre comme le Fils de Dieu, le puissant Sauveur et majestueux Juge de l’humanité.
« Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme laine blanche, comme neige » (v. 14a), autrement dit : il était couronné de sainteté, le blanc étant la couleur symbolique de la pureté absolue, de l’absence totale de péché.
« Ses yeux étaient comme un feu flamboyant. » (v. 14b) Leur force de pénétration est telle que rien ne saurait rester caché devant elle : il est omniscient, « il sait toute chose » (Jn 21.18).
« Ses pieds ressemblaient à du bronze incandescent » (v. 15a). Là où ses pieds passent, ils brûlent tout sur leur passage et ne laissent que des cendres. Ce détail souligne la venue du Christ pour juger le monde.
« Sa voix était comme le bruit de grandes eaux » (v. 15b). La voix du Christ glorifié et triomphant est une voix toute-puissante. Contrairement à sa Parole de grâce, l’Evangile, à laquelle on peut s’opposer, personne ne peut résister à sa voix toute-puissante : tout doit lui obéir, ce qui provoquera, entre autre, la résurrection des morts et le Jugement Dernier.
« Il avait, dans sa main droite, sept étoiles. » (v. 16a) La « droite » est le symbole de la majesté et du pouvoir. Jésus explique lui-même, après notre texte : « Quant au mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite, [… ce] sont les anges des sept Eglises » (Ap 1.20). Rappelez-vous : le mot grec « ange » signifie « messager ». Il s’agit ici de ceux qui annoncent le message de Dieu dans les paroisses ; il s’agit du ministère pastoral institué par le Christ et à ses ordres. Ils se trouvent « dans la main » du Christ. Nous, les pasteurs, nous devons exercer notre ministère avec fidélité comme agents et serviteurs du Christ, sous son autorité, mais aussi – Dieu merci ! – avec sa bénédiction, et ceci quelles que soient les fluctuations de l’opinion publique.
Cette présentation du Christ ne cadre pas tellement avec la relation confiante que nous entretenons avec notre Seigneur bien-aimé, n’est-ce pas ? Il est cependant bon de rappeler que celui qui nous a sauvés dans son amour infini n’est pas une « poule mouillée », le « bon Jésus » des images pieuses, mais bien le Maître tout-puissant de l’univers, celui à qui nous devons tout et à qui le Père a remis le pouvoir et le jugement.
Cette vision vous inspire-t-elle de la crainte ? – Sans doute, au premier abord. Ce fut, d’ailleurs, aussi la réaction – j’allais dire : viscérale – de Jean. Voilà comment il nous en parle :
« Quand je le vis, je tombai à ses pieds, comme mort. Alors il posa sur moi sa main droite, en disant : "N'aie pas peur ! C'est moi qui suis le premier et le dernier, le vivant. Je suis mort, mais je suis vivant à tout jamais, et j'ai les clefs de la mort et du séjour des morts." » (v. 17-18)
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Le Christ se révèle à nous dans l’Evangile
pour resserrer
ses liens avec nous ici-bas.
pour resserrer
ses liens avec nous ici-bas.
N’oublions pas : l’aspect terrifiant sous lequel Jésus apparaît dans cette vision, c’est l’aspect sous lequel il est apparu à Satan, c’est ainsi qu’il l’a fait fuir et qu’il nous a arrachés à ses griffes pour nous gagner pour son « Royaume ».
A nous qui plaçons notre foi en lui, il nous dit – comme il l’a dit à Jean, et comme il l’avait déjà dit précédemment à Zacharie, à Marie et aux bergers de Bethléem : « N’aie pas peur ! » (v. 17) – « N’ayez pas peur ! » (Lc 1.13 ; 1.30 ; 2.10) – vous faites partie du « Royaume », vous êtes solidement « unis à moi », le Maître du ciel et de la terre, « le Tout-Puissant » (Ap 1.7), l’Eternel. « Je suis le Premier et le Dernier, le Vivant. » (v. 17), la source de la vie : unis à moi par la foi, vous avez part à ma vie.
Jean « vit sept porte-lampes d’or et, au milieu des sept porte-lampes » le Seigneur Jésus dans sa gloire et sa toute-puissance.
Jésus explique lui-même, dans le verset qui suit notre texte : « Les sept porte-lampes sont les sept Eglises » (Ap 1.20), la totalité des croyants, l’Eglise universelle.
Il veut nous rappeler : Vous qui vous confiez en mon sacrifice expiatoire et en ma glorieuse résurrection, vous, les croyants, vous êtes en sécurité « dans ma main droite », en sécurité aussi dans les épreuves ; vous serez même en sécurité quand d’autres, les incroyants, « se lamenteront » (Ap 1.7) lors de ce qui va accompagner mon retour en gloire à la fin du monde.
Oui, réjouissons-nous ! celui qui est Maître de l’univers et de l’éternité, se tient parmi nous, dans l’Eglise, et met sa gloire infinie à notre service
Et l’Eglise, l’ensemble des croyants, est représentée par « des porte-lampes d’or ». Au passage : « porte-lampes » est une meilleure traduction que chandelier, car il n’y avait pas de cierges dessus, mais des lampes à huile. Nous, l’Eglise universelle, nous sommes représentés par des « porte-lampes d’or » ! Nous sommes « en or », nous sommes, aussi précieux qu’a été cher le prix auquel nous avons été « rachetés », au prix du Christ lui-même (1 Co 6.20)
C’est ce que Jean veut nous faire réaliser lorsqu’il nous écrit : « "Moi, Jean, votre frère, qui prends part à la détresse, à la royauté et à la persévérance en Jésus…" (v. 9) "moi, Jean," je suis "votre frère en Jésus". » Unis à Jésus, nous formons une fraternité où nous partageons… quoi, au fait ?
Eh ! bien, unis à Jésus, le Glorieux, nous partageons les bénédictions de son « Royaume » de grâce sur terre. Nous pouvons compter sur son pardon et sa réconciliation. Nous pouvons compter, dans son Royaume, sur son gouvernement de nos vies, même si nous ne nous expliquons pas toujours sa façon de nous conduire.
Mais même là, dans son « Royaume », nous partageons la fraternité dans « la détresse ». Nous ne sommes pas des ions libres et sans lien entre nous : dans son « Royaume » nous formons un corps dont il est le Chef (Col 1.18). Non seulement nous pouvons nous appuyer sur nos « frères » dans la détresse, mais même notre Seigneur et Sauveur nous seconde fermement.
Ce n’est pas un vain mot, la fraternité sous la croix, la fraternité dans la détresse, la fraternité à la lumière de l’amour du Christ et de sa vérité salutaire ! Et cette fraternité doit se poursuivre et s’épanouir pleinement dans l’au-delà où il n’y aura plus de détresse.
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Le Christ se révèle à nous dans l’Evangile
pour resserrer ses liens avec nous ici-bas
et ceci, pour l’éternité.
pour resserrer ses liens avec nous ici-bas
et ceci, pour l’éternité.
Que nous annonce-t-il à ce sujet ? – « J’étais mort, mais je suis vivant à tout jamais ! » Tout au long du message consolant de l’Apocalypse, le sacrifice expiatoire du Christ occupe une place centrale et fondamentale. C’est ainsi que dès le 5ème verset de ce livre, Jean glorifie « celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang. » (Ap 1.5-6) Et dans la vision du chapitre 5, Jean « vit, au milieu du trône […], un Agneau qui semblait immolé » (Ap 5.6). Sans le sacrifice du Christ pour nos péchés, il n’y aurait pas de félicité éternelle, pas de vision possible d’un royaume de gloire pour nous. Aussi ces visions du paradis céleste indiquent-elles clairement que tout est parti de la mort expiatoire du Christ.
Il le dit d’ailleurs lui-même dans notre texte : « "J’étais mort, mais je suis vivant à tout
jamais ! "
« Je n’aurais plus jamais à connaître la mort, puisque, là-bas, à la croix de Golgotha, j’ai "tout accompli", "tout achevé" (Jn 19.30) pour votre salut. Maintenant, "je suis vivant à tout jamais," pour l’éternité. "Vivant" et bien « vivant ». J’ai de la vie à revendre. En fait, cette expression est fausse me concernait : je ne vends rien ; j’ai de la vie à donner, et je vous l’ai donnée à vous qui venez avec foi vous confier en moi. »
« Et j'ai les clefs de la mort et du séjour des morts. » « Et j'ai les clefs de la mort et du séjour des morts. » Une fois que ceux qui n’auront pas cru au Christ seront décédés, la mort sera, malheureusement, verrouillée pour eux : ils se trouveront confinés derrière les portes de la mort, dans la mort pour toujours.
Par contre, nous, nous n’avons pas à nous en faire, nous qui croyons en son sacrifice expiatoire et en sa résurrection glorieuse, Il nous fait comprendre : « J’ai verrouillé la mort pour vous aussi, mais vous, vous vous trouvez à l’extérieur. La mort éternelle ne peut vous aspirer, vous êtes en sécurité auprès de moi. Vous faites partie de mes prêtres et rois dans mon Royaume pour l’éternité. »
Et là-bas, dans la félicité éternelle, nous ne le verrons pas seulement, comme maintenant, à travers la vitre quelque peu embuée de la Parole de Dieu, mais « nous serons semblables à lui » et « le verrons tel qu’il est » (1 Jn 3.2). « Le Seigneur Jésus-Christ transformera notre corps humilié, en le configurant à son corps glorieux par l'opération qui le rend capable de tout s'assujettir. » (Ph 3.21)
Alors l’œuvre du Christ aura atteint son objectif : alors nous partagerons sa transfiguration ! Alors notre transfiguration sera totale et éternelle !
Amen.
Jean Thiébaut Haesssig, pasteur
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