1er Dimanche après la Trinité Jn 8.12
Ps
119.105
Chants
proposés :
Prélude
Seigneur, par la
clarté de ton amour AL
44-17
Liturgie
Reflet de
l’éternité, Premier-né venu du Père AL
49-12
Prédication
Interlude
Prière
Générale
Dans ta Parole,
ô Dieu, je puise force et vie AL 22-05
Offrandes (Interlude)
Prière
d’Offrandes
Sainte
Cène
Oh ! viens,
Seigneur, demeure parmi nous AL 24-17
Liturgie de
post-communion
Jn 8.12 : « Jésus leur parla de
nouveau. Il dit : "Je suis la Lumière du monde. Celui qui me
suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura au contraire la lumière de
la vie." »
Ps 119.105 : « Ta
parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier. »
Chers frères et sœurs en Christ,
« Lumière » …
« ténèbres » … C’est là un thème bien connu, pas
seulement dans la révélation de Dieu, aussi dans le monde. Qui ne sait ce
qu’est « la lumière » et ce que sont
« les ténèbres » ?
Mais, … le savons-nous vraiment ? … Nous connaissons les
bienfaits de la lumière, aussi les désavantages et les inconvénients des
ténèbres. Dans le monde environnant, nous connaissons mêmes quelques problèmes
provoqués par la lumière et quelques bienfaits liés aux ténèbres.
Mais lequel d’entre nous peut se lever et expliquer en une phrase
simple et claire ce que la lumière et les ténèbres sont réellement par
nature ?
Que fait Jésus dans notre texte ? En affirmant : « Je
suis la Lumière du monde », son intention n’est pas de
faire une affirmation christologique mais sotériologique. Pour le dire plus
simplement : Ici il ne veut pas nous expliquer comment il se fait qu’il est
« la Lumière du monde » ; non, il veut souligner
les bienfaits que retirent ceux qui « marchent » dans sa
lumière.
JESUS
1.
est « la
Lumière du monde » en personne ;
2.
il vient dans « les
ténèbres » de notre « monde »
3.
à travers « la
lumière » de sa « Parole »
et
4.
nous éclaire, ainsi que notre
vie.
X X X 1 X X X
Jésus
est « la Lumière du monde »
en personne.
Dans les Saintes Ecritures, Dieu peut
dire que
« les ténèbres recouvrent la terre » (Es 60.2), mais il en est ainsi parce que – comme il
le dit aussi –
« autrefois vous étiez ténèbres » (Ep 5.8) et que beaucoup le sont encore. « Les ténèbres recouvrent
la terre » parce
que les humains qui recouvrent la terre sont eux-mêmes « ténèbres » par nature.
« Les ténèbres » ne peuvent donc disparaître de la terre que si les
gens sont changés,
« remplis de l’Esprit » et deviennent
« lumière dans le Seigneur » (Ep 5.18+8).
« Les ténèbres » existent là où « la lumière » est absente.
« Les ténèbres » sont
un concept négatif. On broie du noir quand il n’y a pas de lumière, pas de
vision, pas de sécurité, pas de sérénité, de confiance et d’optimiste. Dans le
noir, même la vie devient impossible.
« Les ténèbres », c’est la situation de ceux qui sont « séparés de Christ » et
« sans espoir » (Ep
2.12). Sont plongés dans
« les ténèbres » ceux
qui, ici-bas sont spirituellement morts, sans foi en Christ, aussi bien que
ceux qui se trouvent dans la mort définitive et totale en enfer.
Aussi, quelle nouvelle plus rassurante
et réjouissante que d’entendre Jésus déclarer à ce monde perdu : « "Je suis la Lumière du monde." Je suis en mesure d’apporter du sens à vos vies. Je
peux vous apporter l’espoir et la confiance. Je peux placer votre vie dans une
perspective positive, même une perspective éternelle ! »
Et comment il peut apporter cette « lumière » dans
« les ténèbres » de ce
monde ! N’est-il pas celui dont il est dit qu’« il habite une lumière inaccessible » ? (1 Tm 6.16) Mais si nous, nous ne pouvons y
accéder nous-mêmes, lui peut venir à nous. Et il apporte tout ce qui manque aux « ténèbres » : la grâce de Dieu et son pardon, le salut et la vie
éternelle, une vie de communion avec le Père céleste !
X X X 2 X X X
Jésus
vient dans « les
ténèbres »
de notre « monde ».
Laissez-moi
vous raconter une parabole !
Il y
avait une caverne. Et comme c’est le cas pour les cavernes, elle se trouvait
sous terre. La caverne avait passé sa vie dans « les
ténèbres ».
Un
jour, la caverne s’entend appeler : « Viens ! Sors à la
lumière ! » C’était le soleil. – La caverne répondit : « Je
ne comprends pas. C’est quoi la lumière ? Il n’y a rien d’autre que "les ténèbres" ! »
– Le soleil répondit : « C’est quoi, "les ténèbres" ? »
– La caverne répondit : « Viens et vois ! » Le soleil
accepta l’invitation. Il s’engouffra dans la caverne et demanda :
« Elles sont où "les ténèbres" ? »
Elles avaient disparu. « La lumière » chasse
« les ténèbres ».
C’est
l’effet qu’a Jésus, « la Lumière du monde » : il
chasse « les ténèbres » de ce « monde ».
Par
nature, les gens pensent comme cette cave. Ils n’ont aucune idée de ce qu’est « la
Lumière du monde ». Ils ne peuvent même pas l’imaginer !
Jésus, « la Lumière du monde », fait
partie de « ce que l’œil n’a pas vu, que l’oreille n’a pas entendu et
qui n’est pas monté au cœur de l’homme » (1 Co
2.9 / Es 64.4).
« Le
monde », les gens qui ne se confient pas en Jésus-Christ, qui ne sont pas
liés à lui avec foi, ne peuvent pas savoir que le genre de « Lumière » qu’est
Jésus existe vraiment. Ne sachant pas qu’elle existe, ni qui elle est et où la
trouver, il n’y a aucune chance pour qu’ils le trouvent et se tournent eux-mêmes
vers lui. « La lumière du monde » doit
venir à eux.
Jésus
ne demande qu’à chasser les ténèbres. Il sait : là où il paraît, lui, « la
Lumière du monde », le monde sort des ténèbres. Là où lui
paraît, la culpabilité disparaît, la peur d’être damné disparaît, l’espérance
entre dans les cœurs, la certitude d’être sauvé pour l’éternité illumine les
cœurs, un mode de vie positif se met en place.
Mais
comment et où Jésus, « la Lumière du monde »,
vient-il ?
X X X 3 X X X
Jésus
vient
à travers « la lumière »
de sa « Parole ».
Pour
faire la lumière la nuit, vous avez besoin de différentes choses ; il vous
faut par exemple une lampe. Pour faire briller
« la Lumière du monde » dans ce monde, pour en
illuminer quelqu’un, il vous faut la lampe de la Parole de Dieu, la lampe de
l’Ecriture Sainte, particulièrement la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ.
Le
psalmiste s’adressait déjà à Dieu pour confesser :
« Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon
sentier. » (Ps 119.105)
Eteignez
la « lampe », et vous allez trébucher « sur
votre chemin ».
Il est
terrible de constater combien rapidement les gens qui, pourtant, précédemment,
avaient « sondé les Ecritures » (Jn
5.39), mais ont cessé de le faire, ont cessé d’être au contact de l’Evangile,
avec quelle rapidité ils ont dévié de la foi en Christ,
« la Lumière du monde » : sans
« la lumière » de
« la Parole » de Dieu, ils n’ont plus vu que
Jésus seul était « le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn
14.6).
Eteignez
« la lampe » de « la Parole » de
Dieu, et, rapidement, vous ne serez plus
éclairés par Jésus, « la Lumière du monde ». Pour
nous – et pour le monde – Jésus et son Evangile sont indissociables, Jésus et « l’Evangile,
puissance de Dieu pour le salut », pour sauver les
pécheurs (Rm 1.16).
C’est quand
l’Evangile nous montre comment Jésus nous a sauvés que Jésus illumine nos vies.
Là il nous attire dans sa lumière : « le chemin » devient
clair, il nous illumine de sa présence bienveillante, et nous faisons tout pour
rester au contact de « la lampe » de sa « Parole ». Ainsi
nous demeurons dans sa proximité, dans sa communion de vie, car
X X X 4 X X X
Jésus nous éclaire, ainsi que notre vie.
Luthériens
confessionnels, nous sommes habitués à dire avec Martin Luther, dans son Petit
Catéchisme, que c’est « le Saint-Esprit » qui, « par
l’Evangile, nous a appelés, éclairés de ses dons, sanctifié et maintenus dans
la vraie foi ».
Le
Saint-Esprit accomplit ces choses grandioses dans nos vies parce que, comme
Jésus le précise, « il rend témoignage de moi » (Jn
15.26). On peut le dire ainsi :
Le
Saint-Esprit fait briller « la Lumière du monde » dans ce
monde, et cette lumière ne demeure pas « sans effet » (Es
55.11).
La
lumière a deux effets principaux : elle éclaire et elle réchauffe. Eh
bien, voyez-vous : Jésus a les mêmes effets dans nos vies !
En
premier lieu, il éclaire notre « sentier ». Il
nous montre le seul « chemin » sur lequel on ne s’égare pas.
Il nous tranquillise et nous rend certains : comme Jésus nous a
réconciliés avec son Père au prix de sa vie, nous pouvons traverser cette vie
sans crainte.
Il nous
montre aussi clairement le but de notre vie :
« la Lumière du monde » éclaire notre avenir jusque
dans l’éternité ! Là-bas, une place attend tous ceux qui ont vécu dans la
foi en Christ, tous ceux qui ont fait confiance à sa lumière.
Cela a
ensuite un second effet.
Quand
vous faites une terrible expérience, vous dites que ça vous glace le sang. Mais
quand vous vivez quelque chose de beau, de merveilleux, vous dites que ça vous
fait chaud au cœur.
Y
a-t-il quelque chose de plus merveilleux et de plus réjouissant que ce que
« la Lumière du monde » vous a apporté ? – Bien
sûr que non ! Les merveilleuses bénédictions que Jésus met en lumière
devant vous sont telles qu’elles vous émeuvent, vous touchent, vous
transfigurent ; elles vous donnent la certitude d’être aimé, d’être
protégé, guidé et béni.
Et
cette certitude, la certitude de ceux dont l’existence est éclairée par Jésus,
par son amour sauveur et sa grâce, cette certitude est un don merveilleux pour
nous aider à mener le combat de la foi.
Que la
« lumière » du Christ, qui vient de
« la lampe » de la « Parole » de
Dieu, vous aide à rester sur le seul « sentier » maintenant
en vie jusqu’à ce que vous parveniez finalement dans la vie éternelle, dans une
paix et une joie sans fin !
Amen.
Jean
Thiébaut Haessig, Pasteur