jeudi 14 juin 2012

Sermon du Dimanche 10 Juin 2012


1er Dimanche après la Trinité     Jn 8.12
Ps 119.105
                                                           
Chants proposés :
                   Prélude
Seigneur, par la clarté de ton amour                 AL 44-17
                   Liturgie
Reflet de l’éternité, Premier-né venu du Père            AL 49-12
                   Prédication
                   Interlude
                   Prière Générale
Dans ta Parole, ô Dieu, je puise force et vie     AL 22-05
                   Offrandes (Interlude)
                   Prière d’Offrandes
                   Sainte Cène
Oh ! viens, Seigneur, demeure parmi nous      AL 24-17
                         Liturgie de post-communion


Jn 8.12 :         « Jésus leur parla de nouveau. Il dit : "Je suis la Lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura au contraire la lumière de la vie." »
Ps 119.105 :  « Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier. »


Chers frères et sœurs en Christ,
« Lumière » « ténèbres » … C’est là un thème bien connu, pas seulement dans la révélation de Dieu, aussi dans le monde. Qui ne sait ce qu’est « la lumière » et ce que sont « les ténèbres » ?
Mais, … le savons-nous vraiment ? … Nous connaissons les bienfaits de la lumière, aussi les désavantages et les inconvénients des ténèbres. Dans le monde environnant, nous connaissons mêmes quelques problèmes provoqués par la lumière et quelques bienfaits liés aux ténèbres.
Mais lequel d’entre nous peut se lever et expliquer en une phrase simple et claire ce que la lumière et les ténèbres sont réellement par nature ?
Que fait Jésus dans notre texte ? En affirmant : « Je suis la Lumière du monde », son intention n’est pas de faire une affirmation christologique mais sotériologique. Pour le dire plus simplement : Ici il ne veut pas nous expliquer comment il se fait qu’il est « la Lumière du monde » ; non, il veut souligner les bienfaits que retirent ceux qui « marchent » dans sa lumière.
JESUS
1.    est « la Lumière du monde » en personne ;
2.    il vient dans « les ténèbres » de notre « monde »
3.    à travers « la lumière » de sa « Parole » et
4.    nous éclaire, ainsi que notre vie.
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Jésus est « la Lumière du monde »
en personne.
Dans les Saintes Ecritures, Dieu peut dire que « les ténèbres recouvrent la terre » (Es 60.2), mais il en est ainsi parce que – comme il le dit aussi – « autrefois vous étiez ténèbres » (Ep 5.8) et que beaucoup le sont encore. « Les ténèbres recouvrent la terre » parce que les humains qui recouvrent la terre sont eux-mêmes « ténèbres » par nature.
« Les ténèbres » ne peuvent donc disparaître de la terre que si les gens sont changés, « remplis de l’Esprit » et deviennent « lumière dans le Seigneur » (Ep 5.18+8).
« Les ténèbres » existent là où « la lumière » est absente. « Les ténèbres » sont un concept négatif. On broie du noir quand il n’y a pas de lumière, pas de vision, pas de sécurité, pas de sérénité, de confiance et d’optimiste. Dans le noir, même la vie devient impossible.
« Les ténèbres », c’est la situation de ceux qui sont « séparés de Christ » et « sans espoir » (Ep 2.12). Sont plongés dans « les ténèbres » ceux qui, ici-bas sont spirituellement morts, sans foi en Christ, aussi bien que ceux qui se trouvent dans la mort définitive et totale en enfer.
Aussi, quelle nouvelle plus rassurante et réjouissante que d’entendre Jésus déclarer à ce monde perdu : « "Je suis la Lumière du monde." Je suis en mesure d’apporter du sens à vos vies. Je peux vous apporter l’espoir et la confiance. Je peux placer votre vie dans une perspective positive, même une perspective éternelle ! »
Et comment il peut apporter cette « lumière » dans « les ténèbres » de ce monde ! N’est-il pas celui dont il est dit qu’« il habite une lumière inaccessible » ? (1 Tm 6.16) Mais si nous, nous ne pouvons y accéder nous-mêmes, lui peut venir à nous. Et il apporte tout ce qui manque aux « ténèbres » : la grâce de Dieu et son pardon, le salut et la vie éternelle, une vie de communion avec le Père céleste !
X X X  2  X X X
Jésus vient dans  « les ténèbres »
de notre « monde ».
Laissez-moi vous raconter une parabole !
Il y avait une caverne. Et comme c’est le cas pour les cavernes, elle se trouvait sous terre. La caverne avait passé sa vie dans « les ténèbres ».
Un jour, la caverne s’entend appeler : « Viens ! Sors à la lumière ! » C’était le soleil. – La caverne répondit : « Je ne comprends pas. C’est quoi la lumière ? Il n’y a rien d’autre que "les ténèbres" ! » – Le soleil répondit : « C’est quoi, "les ténèbres" ? » – La caverne répondit : « Viens et vois ! » Le soleil accepta l’invitation. Il s’engouffra dans la caverne et demanda : « Elles sont où "les ténèbres" ? » Elles avaient disparu. « La lumière » chasse « les ténèbres ».
C’est l’effet qu’a Jésus, « la Lumière du monde » : il chasse « les ténèbres » de ce « monde ».
Par nature, les gens pensent comme cette cave. Ils n’ont aucune idée de ce qu’est « la Lumière du monde ». Ils ne peuvent même pas l’imaginer ! Jésus, « la Lumière du monde », fait partie de « ce que l’œil n’a pas vu, que l’oreille n’a pas entendu et qui n’est pas monté au cœur de l’homme » (1 Co 2.9 / Es 64.4).
« Le monde », les gens qui ne se confient pas en Jésus-Christ, qui ne sont pas liés à lui avec foi, ne peuvent pas savoir que le genre de « Lumière » qu’est Jésus existe vraiment. Ne sachant pas qu’elle existe, ni qui elle est et où la trouver, il n’y a aucune chance pour qu’ils le trouvent et se tournent eux-mêmes vers lui. « La lumière du monde » doit venir à eux.
Jésus ne demande qu’à chasser les ténèbres. Il sait : là où il paraît, lui, « la Lumière du monde », le monde sort des ténèbres. Là où lui paraît, la culpabilité disparaît, la peur d’être damné disparaît, l’espérance entre dans les cœurs, la certitude d’être sauvé pour l’éternité illumine les cœurs, un mode de vie positif se met en place.
Mais comment et où Jésus, « la Lumière du monde », vient-il ?
X X X  3  X X X
Jésus vient
à travers « la lumière » de sa « Parole ».
Pour faire la lumière la nuit, vous avez besoin de différentes choses ; il vous faut par exemple une lampe. Pour faire briller « la Lumière du monde » dans ce monde, pour en illuminer quelqu’un, il vous faut la lampe de la Parole de Dieu, la lampe de l’Ecriture Sainte, particulièrement la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ.
Le psalmiste s’adressait déjà à Dieu pour confesser : « Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier. » (Ps 119.105)
Eteignez la « lampe », et vous allez trébucher « sur votre chemin ».
Il est terrible de constater combien rapidement les gens qui, pourtant, précédemment, avaient « sondé les Ecritures » (Jn 5.39), mais ont cessé de le faire, ont cessé d’être au contact de l’Evangile, avec quelle rapidité ils ont dévié de la foi en Christ, « la Lumière du monde » : sans « la lumière » de « la Parole » de Dieu, ils n’ont plus vu que Jésus seul était « le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14.6).
Eteignez « la lampe » de « la Parole » de Dieu, et, rapidement,  vous ne serez plus éclairés par Jésus, « la Lumière du monde ». Pour nous – et pour le monde – Jésus et son Evangile sont indissociables, Jésus et « l’Evangile, puissance de Dieu pour le salut », pour sauver les pécheurs (Rm 1.16).
C’est quand l’Evangile nous montre comment Jésus nous a sauvés que Jésus illumine nos vies. Là il nous attire dans sa lumière : « le chemin » devient clair, il nous illumine de sa présence bienveillante, et nous faisons tout pour rester au contact de « la lampe » de sa « Parole ». Ainsi nous demeurons dans sa proximité, dans sa communion de vie, car
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Jésus nous éclaire, ainsi que notre vie.
Luthériens confessionnels, nous sommes habitués à dire avec Martin Luther, dans son Petit Catéchisme, que c’est « le Saint-Esprit » qui, « par l’Evangile, nous a appelés, éclairés de ses dons, sanctifié et maintenus dans la vraie foi ».
Le Saint-Esprit accomplit ces choses grandioses dans nos vies parce que, comme Jésus le précise, « il rend témoignage de moi » (Jn 15.26). On peut le dire ainsi :
Le Saint-Esprit fait briller « la Lumière du monde » dans ce monde, et cette lumière ne demeure pas « sans effet » (Es 55.11).
La lumière a deux effets principaux : elle éclaire et elle réchauffe. Eh bien, voyez-vous : Jésus a les mêmes effets dans nos vies !
En premier lieu, il éclaire notre « sentier ». Il nous montre le seul « chemin » sur lequel on ne s’égare pas. Il nous tranquillise et nous rend certains : comme Jésus nous a réconciliés avec son Père au prix de sa vie, nous pouvons traverser cette vie sans crainte.
Il nous montre aussi clairement le but de notre vie : « la Lumière du monde » éclaire notre avenir jusque dans l’éternité ! Là-bas, une place attend tous ceux qui ont vécu dans la foi en Christ, tous ceux qui ont fait confiance à sa lumière.
Cela a ensuite un second effet.
Quand vous faites une terrible expérience, vous dites que ça vous glace le sang. Mais quand vous vivez quelque chose de beau, de merveilleux, vous dites que ça vous fait chaud au cœur.
Y a-t-il quelque chose de plus merveilleux et de plus réjouissant que ce que « la Lumière du monde » vous a apporté ? – Bien sûr que non ! Les merveilleuses bénédictions que Jésus met en lumière devant vous sont telles qu’elles vous émeuvent, vous touchent, vous transfigurent ; elles vous donnent la certitude d’être aimé, d’être protégé, guidé et béni.
Et cette certitude, la certitude de ceux dont l’existence est éclairée par Jésus, par son amour sauveur et sa grâce, cette certitude est un don merveilleux pour nous aider à mener le combat de la foi.
Que la « lumière » du Christ, qui vient de « la lampe » de la « Parole » de Dieu, vous aide à rester sur le seul « sentier » maintenant en vie jusqu’à ce que vous parveniez finalement dans la vie éternelle, dans une paix et une joie sans fin !
Amen.
Jean Thiébaut Haessig, Pasteur