dimanche 30 décembre 2007

Sermon du 23/12/2007- 4ème dimanche de l'avent


Chants :

Saint Envoyé du Père LlS 38 : 1+5-7
Jésus, Dieu de lumière, LlS 32 : 1+3+7-8
Entonnons un nouveau cantique LlS 30 : 1-4


Es 40.1-8


40:1 « "Consolez, consolez mon peuple,"
dit votre Dieu.
40:2 "Parlez au coeur de Jérusalem,
criez-lui
que son combat est terminé,
que sa faute est acquittée,
qu'elle a déjà reçu du Seigneur
le double
de ce qu'elle méritait pour tous ses péchés."
40:3 Quelqu'un crie :
"Dans le désert,
frayez le chemin du Seigneur !
Aplanissez une route pour notre Dieu
dans la plaine aride !
40:4 Que toute vallée soit élevée,
que toute montagne
et toute colline soient abaissées !
Que les reliefs se changent en terrain plat
et les escarpements en vallons !
40:5 Alors la gloire du Seigneur se dévoilera,
et tous la verront ensemble"
– c'est la bouche du Seigneur qui parle.
40:6 Quelqu'un dit : "Crie !"
On répond : "Que crierai-je ?"
– "Toute chair est de l'herbe,
tout son éclat est comme la fleur des champs.
40:7 L'herbe se dessèche, la fleur se fane
quand le vent du Seigneur souffle dessus.
Vraiment, le peuple est de l'herbe :
40:8 l'herbe se dessèche, la fleur se fane;
mais la parole de notre Dieu
subsistera toujours." »


Chers frères et sœurs que le Seigneur traite avec sa musicothérapie divine !

Nous vivons dans un monde de bruits et de sons. Ces sons peuvent être agréables ou insupportables. Il y a la musique douce et envoûtante, mais aussi les bruits à peine supportables du monde moderne si tourmenté. Il y a les sons paisibles de la campagne, et le bruit de la vie stressante de la ville et de l’industrie. Il y a les cris joyeux des enfants en train de jouer, et les cris tragiques des couples qui se querellent.

Il y a aussi des sons qu’on aime entendre toujours à nouveau, comme il y a ceux auxquels on devrait porter plus d’attention, mais qu’on ignore et évite trop souvent. Par exemple, combien sont-ils, ce matin à éviter que les sons de la Parole de Dieu ne touche leurs oreilles ?

Ce matin, vous êtes invités – pour votre joie, pour votre délectation – à prêter l’oreille aux sons de l’Avent. Sans doute, ces sons de l’Avent composent-ils une musique bien connue de vous. Dans ce cas, laissez à ces sons la possibilité de s’amplifier, de grandir encore dans vos vies.
Et si les sons de l’Avent ne devaient pas vous être familiers, laissez-vous inonder et imprégner par la musique des sons que le prophète Esaïe veut faire résonner autour de vous avec notre texte. Ecoutez bien ce message d’Esaïe, chapitre 40 ! Vous y entendrez

LA MUSIQUE DE L’AVENT
1. Une musique qui réconforte,
2. une musique qui interpelle,
3. une musique composée sur la Parole éternelle.


1


D’emblée, cette musique de l’Avent du prophète Esaïe s’impose comme
UNE MUSIQUE QUI RECONFORTE.

Le morceau de notre texte ne commence-t-il pas par cette répétition, cette insistance : « Consolez ! Consolez ! » ? – « "Consolez, consolez mon peuple," dit votre Dieu. "Parlez au coeur de Jérusalem." » (v. 1-2)

Nous sommes en présence d’une musique divine. C’est Dieu qui l’a composée. Et il la fait exécuter pour son peuple, pour toi, pour moi, pour quiconque se repent de ses péchés et se tourne vers Dieu pour être absous, pour être pardonné et sauvé.

C’est une musique aux sons merveilleux, séduisants, aimables, une musique qui va droit au cœur. C’est la musique que nos cœurs harassés, secoués, éprouvés ou désespérés ont besoin d’entendre. C’est une musique faite et adaptée pour gagner les cœurs et leur redonner confiance, paix et joie. Une véritable musicothérapie divine ! – Pourquoi cela ?

Parce que ce chant prophétique annonce au peuple des croyants « que son combat est terminé » (v. 2) Comment cela ? Le combat de la foi ne dure-t-il pas toute notre vie durant ? « Le vieil homme qui est en nous ne doit-il pas être noyé dans une contrition et une repentance de tous les jours » (Martin Luther, Petit Catéchisme), et cela jusqu’à notre mort ? « Notre combat est terminé ? » – Nous ne demanderions pas mieux. Nous aimerions bien pouvoir le croire !
Eh bien, vous pouvez ! Le grand, le vrai « combat est [bel et bien] terminé » ! Jésus l’a mené à notre place. Et il en est sorti vainqueur. « Tout est achevé, » « accompli » (Jn 19.30) : c’était là son cri de victoire sur la croix. Et sa résurrection et son ascension prouvent qu’il est sorti vainqueur de ce combat qu’il a mené à notre place en sainteté et en obéissance.

Grâce à Jésus, nous n’avons plus à lutter contre la colère de Dieu : Jésus l’a affrontée pour nous. Nous n’avons plus à lutter pour mériter notre salut : par son combat suprême, Jésus nous a mérité, obtenu notre délivrance et notre salut. Nous n’avons plus à désespérer dans la lutte contre la mort : Jésus, le Fils de Dieu annoncé par Esaïe, a terrassé la mort pour nous.

Il a mené le combat de notre salut à bonne fin. Toi qui te ranges derrière lui, toi qui mets ton espoir dans la lutte qu’il a menée victorieusement pour toi, tu peux être soulagé : tu es délivré du châtiment mérité, Jésus a payé pour toi.

L’ensemble des croyants, toute l’Eglise des rachetés, peut pousser des cris de joie et de délivrance : grâce à Jésus, « la faute » des croyants « est acquittée », « expiée » (v. 2).
Dieu ne tient plus rigueur de leurs fautes aux croyants. Il leur pardonne. Telle est la merveilleuse musique de l’Avent jouée par le prophète Esaïe : une musique consolante pour les pécheurs que nous sommes, une musique qui nous touche et nous émeut profondément.


C’est aussi

2

UNE MUSIQUE QUI NOUS INTERPELLE

« Quelqu'un crie : "Dans le désert, frayez le chemin du Seigneur ! Aplanissez une route pour notre Dieu dans la plaine aride ! » (v. 3)

Cette musique prophétique – qui nous annonce un Bienfaiteur aussi éminent – nous arrache de notre insouciance, de notre léthargie, de notre immobilisme. Cette musique nous met en mouvement, elle nous pousse à la rencontre « du Seigneur, … notre Dieu », à la rencontre de personne d’autre que Jésus-Christ.

La musique que le prophète Esaïe joue dans notre texte ne laisse pas indifférent. Elle bouleverse nos cœurs pécheurs, par nature spirituellement « déserts ». Dans nos cœurs traînent pleins d’obstacles à la venue de « notre Dieu » dans nos vies. Ces obstacles ne sont pas tant nos péchés que le refus de les confesser, le refus de s’en repentir, l’impénitence.
Aussi Esaïe développe-t-il, dans sa musique de l’Avent, le thème des bénédictions que le Messie apporte à ceux qui le reçoivent dans leur cœur repentant.

Cette musique annonciatrice de grâce, de pardon et de salut « élève » dans nos cœurs « toute vallée » faite de découragement et de désespoir. Cette musique messianique nous entraîne aussi à « abaisser » dans nos cœurs « toute montagne » d’orgueil et « toute colline » d’impénitence et de propre justice.

Voilà comment la divine musique de l’Evangile « ouvre » dans nos coeurs et y « prépare le chemin au Seigneur », nous entraîne et nous amène à croire que Jésus seul nous sauve de nos péchés et de ses conséquences, par ex. de la mort.

« Alors la gloire du Seigneur se dévoilera ! » ( v. 5) Quand la divine musique de l’Avent entraîne les cœurs dans la repentance et la foi au Christ, quand les pécheurs que nous sommes sont ainsi amenés à reconnaître leur état naturel de culpabilité et de perdition, mais découvrent en même temps le salut gratuit obtenu et offert par Jésus-Christ, alors nous découvrons toute « la gloire du Seigneur », toute la gloire de notre Dieu, alors nous voyons quel Dieu merveilleux nous avons, exactement le Dieu qu’il nous faut dans notre situation de pécheurs :

un Dieu, certes, tout-puissant et saint, parfait dans toutes ses décisions et dans toutes ses œuvres, fidèle à ses engagements, à sa Parole, qui ne nous laisse pas dans le vague ; un Dieu à « la gloire » faite de toute-puissance et de sainteté.

Mais aussi de grâce et de bonté. C’est là – dans sa grâce et sa bonté – que sa gloire nous apparaît la plus grandiose, la plus impressionnante. Ou connaissez-vous quelqu’un d’autre dont on pourrait comparer la bonté à celle de Dieu ? Plus les pécheurs que nous sommes, nous contemplons l’amour que Dieu nous porte et le sacrifice qu’il nous a apporté, et plus nous sommes muets d’étonnement et de contemplation.

Quels accents merveilleux que ceux de la musique de l’Avent qui chante à nos oreilles « la gloire de notre Dieu », sa gloire telle qu’elle se manifeste en son Fils devenu homme et victime pour nous ! Comment cette Bonne Nouvelle mise en musique par le prophète Esaïe pourrait-elle nous laisser insensible ?

Si tous les passages de cette musique de l’Avent ne nous interpellent pas toujours de la même façon, il s’y trouve cependant des passages pour chacun de nous, pour chaque situation : pour faire fondre notre orgueil ou pour nous redonner de l’assurance dans nos moments de doute ; pour nous conduire dans la repentance ou pour nous affermir dans la foi ; pour corriger nos erreurs, ou pour nous encourager à persévérer dans la vérité ; pour nous consoler dans l’affliction, ou pour remplir notre cœur d’espérance, de paix, de joie et de gratitude.

Cela, la musique de l’Evangile le produit dans nos cœurs parce que « la gloire du Seigneur s’[y] dévoile ». toute la magnificence de notre Sauveur, tous les trésors de grâce qu’il nous a apportés.
Toi aussi, laisse « resplendir la bonne nouvelle de la gloire du Christ » (2 Co 4.4) dans ton cœur ! Laisse-toi imprégner, remplir, par cette musique régénératrice et sanctifiante ! Ecoute-là souvent, régulièrement, et non pas rarement seulement ! Car moins tu l’écoutes, et moins elle va avoir d’effet sur toi.

Ecoute-là, car elle est

3

UNE MUSIQUE
COMPOSEE SUR LA PAROLE ETERNELLE


Les sons avec lesquels Esaïe nous émeut tant dans notre texte, ces sons sont ceux de « la Parole de notre Dieu, » d’une Parole qui « subsistera toujours, » éternellement (v. 8).

Les autres musiques et sons de ce monde passent, changent. Même les bruits de la campagne ne sont plus ce qu’ils étaient il y a cent ans. Tout passe, tout se démode, tout fâne et dépérit. Même nous. « Toute chair est de l'herbe, tout son éclat est comme la fleur des champs. L'herbe se dessèche, la fleur se fane. » (v. 6-7)

C’est là le destin de tout ce qui est terrestre. Tout le monde l’admet, les incroyants aussi bien que nous, les croyants. Mais nous savons en plus que c’est la conséquence du péché, du péché de l’homme qui a attiré la malédiction de Dieu sur le monde et a tout rendu périssable, mortel. « le vent du Seigneur souffle dessus. » (v. 7)

Cette autre musique, nous la connaissons aussi. Elle est moins plaisante. Notre santé chancelante nous la chante ; les tombes de nos proches nous la chantent, l’imperfection de tout ce que nous faisons nous le chante ; le remplacement des choses défectueuses de ce monde nous le chante. « Tout périt, tout passe, » a dit notre Diderot national – et là il ne s’est pas trompé –

« Mais la Parole de notre Dieu subsistera toujours » (v. 8) – mais là, Diderot reste muet. Au milieu de tous ces sons lugubres de ce monde pécheur et mortel se lève avec force une musique magnifique et éternelle. Des prophètes comme Esaïe, des évangélistes comme Luc, des apôtres comme Paul, en sont les exécutants. Ils jouent en concert « la Parole [éternelle] de notre Dieu ».
Ce que cette musique éternelle nous fait entendre, c’est une partition qui n’a pas de dernière page, et dont le style, pourtant, ne sera jamais démodé. Ce qu’elle annonce se réalise. Le Sauveur qu’elle chante brise les liens de notre mortalité : ceux qui se repentent et s’attachent à lui avec foi auront part à son éternité. Alors ne retentira plus que la musique de la Parole éternelle de notre glorieux Sauveur. Il n’y aura plus de fausses notes en provenance de ce monde pécheur.
Nous sommes assaillis par tant de sons, les uns séduisants, les autres effrayants, tels ceux qui nous chantent notre péché et notre mortalité.

Mais en ce temps d’avant Noël, prêtez surtout attention aux sons de l’Avent. Là, la voix de notre Dieu nous fait entendre une musique qui réconforte, une musique qui interpelle, une musique de vie éternelle.

Laissez-vous imprégner de cette musique de l’Avent, et vivez-en !

Amen.

Jean Thiébaut Haessig, pasteur

Sermon du 16/12/2007 - 3ème dimanche de l'avent

1 Co 4.1-5


4:1 Ainsi, qu'on nous considère comme
des serviteurs du Christ
et des intendants des mystères de Dieu.
4:2 Du reste, ce qu'on demande d'un intendant,
c'est qu'il soit digne de confiance.
4:3 Quant à moi, il m'importe fort peu
d'être jugé par vous
ou par une juridiction humaine.
Je ne me juge pas non plus moi-même ;
4:4 car je n'ai rien sur la conscience,
mais je n'en suis pas justifié pour autant :
celui qui me juge, c'est le Seigneur.
4:5 Ne portez donc aucun jugement
avant le temps fixé,
avant la venue du Seigneur
qui mettra en lumière
les secrets des ténèbres
et qui rendra manifestes
les décisions des coeurs.
Alors chacun recevra de Dieu sa louange
.


Chers frères et sœurs qui vous dirigez avec moi à la rencontre de notre Seigneur lors de son Dernier Avent !


L’apôtre Paul emploie ici, comme souvent, l’opposition entre « la lumière » et « les ténèbres » (v. 5) pour parler du Jour du Jugement Dernier.

Il y a quelque 2000 ans, « la lumière » du premier Avent du Christ, de sa première venue, à Bethléem, a déjà éclairé « les ténèbres » de ce monde.

Avec son deuxième Avent, sa venue continuelle à travers sa Parole et ses sacrements, il irradie aussi nos existences que le péché et les épreuves menacent d’assombrir.
Mais il ne chassera définitivement et complètement « les ténèbres » de nos vies que lors de son Dernier Avent, quand, par pure grâce, il nous aura fait « accéder à la part d'héritage des saints dans la lumière » (Col 1.12).

Mais nous n’en sommes pas encore là. Nous l’attendons encore, et, heureusement, pas dans « l’obscurité » complète (Es 60.2) « car le Dieu qui a dit : "Du sein des ténèbres brillera la lumière" a brillé dans notre coeur » (2 Co 4.6). Nous attendons encore le grand Avent du Christ – sa venue triomphale – où tout sera « mis en lumière » (2 Co 4.6), au vu de tous. Notre vie de chrétiens est une vie « dans l'attente de la bienheureuse espérance et de la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus-Christ » (Tt 2.13).

En fait, nous devons considérer toute notre vie dans la perspective du retour glorieux de notre Seigneur. Cela vaut aussi pour le thème que Paul aborde ici : nous devons aussi considérer les rapports entre pasteur et paroisse dans la perspective du Dernier Avent de notre Seigneur.
En effet, aucun d’entre nous – ni vous, les paroissiens, ni moi, votre pasteur – ne nous dirigeons seuls, chacun de son côté, au-devant du Retour du Christ. Dieu attend de nous que nous fassions ce voyage ensemble. C’est pour cela qu’il m’a donné la paroisse et qu’à vous il a donné le pasteur, pour qu’ensemble nous nous préparions à la venue de notre Roi de l’Avent.

Voyons donc, à l’aide de notre texte,

A QUOI
LE FUTUR ET DERNIER AVENT DU CHRIST
NOUS POUSSE-T-IL,
1. MOI, COMME PASTEUR,
2. VOUS, COMME PAROISSIENS ?

1

QUE PROVOQUE LA PERSPECTIVE
DU DERNIER AVENT DU CHRIST
DANS MA CONDUITE
DU MINISTERE PASTORAL ?

Demandons d’abord Paul ce qu’est un pasteur. Il répond dans notre texte : « Qu’on nous considère comme des serviteurs du Christ et des dispensateurs des mystères de Dieu » (v. 1).
« Serviteurs et dispensateurs », ou : « serviteurs et administrateurs ». « Serviteurs » et non pas maîtres, pas plus que la paroisse ne serait le maître : Jésus seul est le « Maître » de son Eglise dans son ensemble (Jn 13.13 ; Jd 1.4 ; Ep 1.22).

Dans notre texte, Paul souligne le lien étroit entre le ministère pastoral et le Christ, la dépendance étroite de la fonction de pasteur de l’autorité du Christ. « Qu’on nous considère comme des serviteurs du Christ », dit-il.

Nous pasteurs, nous sommes employés au service du Christ. Nous sommes soumis à son autorité et dépendants de sa volonté. Un « serviteur » ne fait pas ce qu’il veut, mais ce que son maître lui dit de faire. Il reçoit des ordres et les exécute, qu’ils lui soient agréables ou non.
Ce qui m’est, par exemple, désagréable, c’est de devoir parler de ma fonction en chaire. Cela pourrait donner l’impression que je veux me mettre en avant. Mais je ne dis pas ici ce que je veux, mais ce que mon Employeur divin me demande d’annoncer avec ce texte de son apôtre.
Et que dit-il encore de ses pasteurs ? – Qu’ils sont les « dispensateurs – ou : administrateurs – des mystères de Dieu ». Dans la 1ère Epître aux Corinthiens, Paul indique : « Nous énonçons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, celle que Dieu a destinée d'avance, depuis toujours, à notre gloire » (1 Co 2.7). Vous avez compris, il parle de l’Evangile.

« Les mystères de Dieu » que nous, pasteurs, devons dispenser, administrer, ce sont les dons divins que Dieu nous demande de vous distribuer avec ses moyens de grâce que sont sa Parole et ses sacrements. Cela, nous le faisons en public (par ex. au culte, à l’étude biblique, au catéchisme) ; mais nous le faisons aussi en privé (par ex. dans la cure d’âme).

Ce que nous, « serviteurs de Dieu », administrons parmi vous, ce n’est pas « mystérieux et caché » en ce sens que ça ne nous serait accessible qu’à nous, pasteurs, mais parce qu’aucun être humain n’aurait pu l’imaginer. « Ce n’est pas une sagesse de ce monde. […] Cela n'est pas venu au coeur de l'homme ». C’est « Dieu qui l’a préparé » et « révélé » par ses auteurs inspirés, les prophètes et les apôtres (1 Co 2.6+9-10).

Si on n’entre pas en contact avec la Parole de Dieu les vérités de l’Evangile restent du domaine de l’inconnu, du mystère. C’est la raison pour laquelle aucune autre religion – toutes sorties de l’imagination de leurs fondateurs – ne contient de bribes d’Evangile.
Et quand les incroyants rencontrent l’Evangile, il leur paraît « insensé », voire « scandaleux » (1 Co 1.23), du moins jusqu’à leur conversion.

Cette nouvelle « insensée » pour les incroyants, ce « mystère » « révélé par Dieu » dans l’Evangile, cela Dieu nous demande de vous le « dispenser », de « l’administrer » parmi vous.
« Du reste, ce qu'on demande d'un intendant, c'est qu'il soit digne de confiance, », fidèle (v. 2) Au service du Christ il n’y a ni droit de grève, ni droit de contestation envers sa Parole..

Un pasteur ne peut pas dire : « Jésus veut que j’aille trouver les égarés, que j’éveille leur conscience et essaye de les ramener à la repentance et à la foi. Mais ça pourrait m’attirer des inimitiés, ou déranger la paix superficielle qui règne dans la paroisse. Aussi je ne vais pas exécuter cet ordre de mon divin Maître. Je vais me taire – ou au moins passer des compromis. »
Ce serait faire passer l’approbation des gens – du moins d’une certaine catégorie de gens – avant celle du Maître. Ce serait de l’infidélité, même dans les cas où cela semble partir d’une bonne intention. Je dis : « semble », car comment notre raison pourrait-elle être bonne quand elle s’oppose à celle de notre Maître qui est la bonté en personne ?

Par son infidélité au Maître, un pasteur se rend aussi infidèle envers ses paroissiens, car avec son mutisme ou ses compromis il abandonne ses paroissiens dans une fausse sécurité, dans l’idée que tout est normal, qu’il n’y a pas lieu de se repentir et de changer de comportement, et on les prive ainsi du pardon du Christ et les perd dans l’incrédulité.

Dans le ministère pastoral il s’agit de fidélité salutaire ou d’infidélité mortelle. C’est pour cela que Dieu insiste autant sur la nécessité, pour ses « serviteurs », d’être « fidèles ». Car au jour du Jugement Dernier, chaque pasteur devra rendre compte de l’exercice de son ministère. Avec Paul il dit : « Celui qui me juge, c’est le Seigneur » (v. 4).

Certes, cela, chaque croyant le confesse personnellement aussi : « Celui qui me juge, c’est le Seigneur. » Il y a néanmoins, pour les ministres de la parole, toute une série de passages qui disent cela de façon particulière des pasteurs.

Tout ce que je vous prêche, je me le prêche aussi à moi-même, même si vous ne m’entendez pas dire, à tout bout de champ durant le sermon, comme on raconte qu’un prédicateur avait coutume de le faire : « Jean, cela vaut aussi pour toi ! ». Cette anecdote vous fait peut-être sourire, mais elle correspond à une vérité profonde.

Et quand un pasteur parle du Dernier Avent du Christ, il sait que ce sera le moment où il sera confronté à son divin Maître, que celui-ci mettra en « lumière » la façon dont il aura exercé le ministère pastoral.
Cette pensée n’empêche pas un serviteur fidèle du Christ de se rendre coupable dans l’exercice de son ministère – nous, pasteurs, sommes pécheurs comme vous – mais elle le pousse à l’exercer dans une repentance de tous les jours, pour la gloire de son Maître et le salut de ceux qui lui sont confiés.

Mais alors Paul n’a-t-il pas du toupet d’écrire aux Corinthiens : « Quant à moi, il m'importe fort peu d'être jugé par vous ou par une juridiction humaine. Je ne me juge pas non plus moi-même ; car je n'ai rien sur la conscience, mais je n'en suis pas justifié pour autant » (v. 3-4) ? Il ne prétend quand même pas être parfait, sans péché !

Non, Paul peut avoir des paroles extrêmement poignantes quand il déplore les tendances pécheresses contre lesquelles il doit lutter. Mais il sait aussi que nous, pasteurs repentants et croyants, nous bénéficions de la même grâce que vous, paroissiens repentants et croyants. Et si les Corinthiens, avec leurs défauts, certains graves, sont pardonnés et appelés « saints » (1 Co 1.2), car recouverts de la sainteté du Christ, ce même jugement ou verdict d’acquittement est aussi prononcé sur lui, Paul, et les pasteurs.

Alors, certes, quand notre Maître reviendra pour son Dernier Avent, nous aurons à rendre des comptes de l’exercice de notre ministère, mais nous n’aurons, pas plus que vous, à craindre les foudres du divin Maître, car le pardon et la grâce sont accordés aux pasteurs de la même façon qu’à vous : à cause de l’expiation de nos péchés par le Christ.

Heureusement, sinon l’idée du Dernier Avent de notre Maître nous paralyserait de peur dans l’exercice de notre ministère ; nous ne ferions plus rien, de peur de mal faire. Et le fait de nous savoir ainsi graciés et bénis nous pousse à toujours mieux le servir. Ce n’est pas la peur, mais l’amour pour le Seigneur et son Eglise qui nous pousse à cela.

Bien entendu, vous êtes là pour me dire ce qu’il faudrait que j’essaye de faire autrement – peut-être aussi pour m’encourager quand je suis sur la bonne voie… – mais, à moins de ne plus exercer mon ministère dans la repentance et la foi, et d’avoir ainsi perdu votre « confiance » (v. 2), je peux dire : « Je n’ai rien sur la conscience » parce que Dieu m’a lavé de mes péchés, comme il le fait avec vous aussi quand vous reconnaissez vos torts et en appelez à la médiation du Christ.
C’est dans cet esprit qu’un pasteur « fidèle » « dispense les mystères de Dieu » parmi les siens. Il veut les affermir dans la foi avec la Parole et les sacrement, pour les conduire vers « la lumière » à venir lors du retour en gloire de notre Roi de l’Avent.

2

QUE PROVOQUE LA PERSPECTIVE
DU DERNIER AVENT DU CHRIST
DANS LE COMPORTEMENT DE LA PAROISSE
VIS-A-VIS DU PASTEUR ?

Le grand Jour du Seigneur, lors de son Dernier Avent, « la lumière » de sa gloire va chasser les ténèbres de la vie des siens – totalement et une fois pour toutes ! – Mais ce ne sera le cas que pour les siens, que pour ceux qui auront mené une vie de repentance et de foi en son expiation de nos péchés.

Ce jour-là, « il mettra en lumière les secrets des ténèbres et rendra manifestes les décisions des coeurs. » (v. 5) Lors de son retour en gloire, notre Roi de l’Avent vous demandera des comptes, à vous, paroissiens, sur la façon dont vous vous serez comporté envers votre accompagnateur, le pasteur.

Si vous ne perdez pas de vue que votre Seigneur reviendra et « mettra en lumière » tous les mobiles de vos actes, alors vous essayerez d’éviter de demander à votre pasteurs des choses impossibles.

Impossibles, car contraires à la volonté de Dieu – quand vous êtes tentés de tricher avec lui… Mais surtout impossibles parce que hors des compétences ou des talents de votre pasteur.
Dieu l’a pris à son service avec les dons qu’il a et ceux qu’il a su développer, aussi avec les faiblesses qu’il a et dont il n’a pas su tout à fait se défaire. D’autres ont reçu d’autres dons du Seigneur, et leur vieil homme les a affublés d’autres faiblesses. Aussi des paroissiens ne jugeront pas leur pasteur sans amour, ce que, malheureusement, certains Corinthiens avaient fait avec l’apôtre Paul. « Ne portez aucun jugement avant le temps, » (v. 5) écrit Paul ; « ce qu’on demande d’un intendant, c’est qu’il soit digne de confiance, » ou, pour prendre l’ancienne traduction Segond : « c’est qu’il soit fidèle » (V.2)

Bien entendu, Dieu ne veut pas dire qu’une paroisse ne doit pas reprendre son pasteur quand il est infidèle, négligeant, dans l’exercice de son ministère – elle peut même être amené à déposer son pasteur si celui-ci persiste dans son infidélité !–

Mais à Corinthe, le problème était ailleurs. Tous les « serviteurs du Christ » – Paul et ses collaborateurs à Corinthe – s’ils étaient bien entendu imparfaits comme tout le monde, étaient cependant des serviteurs « fidèles ». Ce qu’on critiquait, c’était leurs dons, leurs talents. C’est cela qui avait amené des Corinthiens à les juger sans amour.

On n’attendait pas tant d’eux qu’ils « dispensent les mystères de Dieu » comme de « fidèles serviteurs du Christ », mais qu’il prêchent et administrent les sacrement plutôt de façon à plaire aux gens. Certains Corinthiens voulaient – comme quelqu’un me l’a aussi demandé un jour – qu’ils mettent unj peu d’eau dans leur vin, qu’ils ferment les yeux quand les paroissiens veulent aller contre la volonté du Seigneur.

Ce faisant, ils oubliaient complètement qu’ils étaient en route, ensemble avec leur pasteur, pour aller à la rencontre de leur Seigneur pour son Dernier Avent. Ils oubliaient que leur Seigneur leur avait donné des pasteurs pour que ceux-ci les arment de repentance et de foi pour qu’au Dernier Avent ils puissent se tenir devant leur Seigneur, pardonnés, recouverts de la lumineuse sainteté de leur Seigneur lui-même !

Chers amis, que le message de l’Avent d’aujourd’hui nous aide tous – vous comme moi – à vivre notre temps d’attente à la « lumière » des « mystères de Dieu », à la lumière de son Evangile de grâce et de vie !

Nous aspirons tous à pouvoir subsister devant lui, lors du Jugement Dernier, vous comme moi. Et vous comme moi, vous ne le pouvez par vos propres mérites.

Pourtant, il y a moyen d’aller au-devant de « la lumière » du retour de notre Roi de l’Avent sans crainte, et c’est à lui que nous le devons. Il a lui-même payé pour que cela soit possible : il a payé de sa vie, il a expié nos péchés. Grâce à lui nos péchés sont pardonnés, aussi bien les vôtres que les miens, pour que nous puissions nous présenter à « la lumière » du Jugement Dernier sans crainte.

Aussi, sur notre chemin commun au-devant de son Dernier Avent, nous voulons nous soutenir mutuellement par la prière et les conseils, par l’exemple et l’entraide, chacun à la place et dans la fonction qui sont les siennes.

Vous comme moi, traitons le ministère pastoral comme une institution divine. Cela veut dire que moi je vais m’efforcer de vous dispenser fidèlement les dons salutaires de notre Seigneur, et vous allez les recevoir avec gratitude et joie, dans l’attente commune de son Dernier Avent.

Amen.

Jean Thiébaut Haessig, pasteur


Chants :

Toi qui es lumière, Toi qui es l’amour, AeC 318 : 1-5
O ! viens, Seigneur, ne tarde pas, AeC 310 : 1-4
Plus de nuit, le jour va naître AeC 305 : 1-4

Sermon du 9 décembre 2007 - Fête de Noël des Enfants


Heureux bénéficiaires du service du Seigneur,
heureux compagnons au service du Seigneur !

1

Alors comme ça, les enfants,
AUJOURD’HUI, c’est VOUS QUI AVEZ ASSURE LA LITURGIE !

– « Ah ! bon ? La Liturgie ? » allez-vous m’objecter. « Mais non, nous avons joué une pièce de théâtre sur le thème de la naissance du Christ. Le peu de liturgie qu’il y avait, c’est vous, pasteur, qui l’avez assurée ! »

Erreur ! Vous avez bien assuré la liturgie, vous aussi ! « Liturgie » est un nom qui vient du grec leiturgia (prononcer : leïtourguia) et signifie « service ».

Généralement, nous appelons « liturgie » la partie du culte au cours de laquelle le pasteur se trouve à l’autel et au lutrin. Un peu comme l’Evangile de Luc quand il parle des « jours de service » (mot à mot : des « jours de liturgie ») du prêtre Zacharie au Temple de Jérusalem (Lc 1.23).

Nous distinguons cette partie-là des chants et de la prédication. Mais dans ce cas, nous utilisons le mot « liturgie » au sens restreint.

En fait, tout le culte, c’est de la « liturgie ». N’appelle-t-on pas aussi le culte « le service divin » ? Ainsi, pour dire que la communauté d’Antioche « célèbre le culte du Seigneur », Luc dit, mot à mot : « ils pratiquaient la liturgie du Seigneur » (Ac 13.2)
Et d’ailleurs, Paul appelle tout le ministère pastoral « le service » – mot à mot : « la liturgie » – « de votre foi » (Ph 2.17) et présente son ministère de missionnaire comme celui de « serviteur » – mot à mot : « liturge » – « de Jésus-Christ auprès des païens » (Rm 15.16).
Alors, bon, me direz-vous, que Paul soit appelé « liturge », d’accord ! Les pasteurs aussi, d’accord ! Mais nous ? – Eh bien, écoutez et soyez étonnés !

* Le simple fait de venir participer au culte, c’est déjà un service, une liturgie (leiturgia), que vous vous rendez les uns aux autres, car c’est un encouragement pour nous tous à venir nous joindre à vous pour rencontrer notre Dieu sauveur dans sa Parole et ses sacrements.

* Quand vous chantez les psaumes et les cantiques, vous apportez à Dieu un service, une liturgie (leiturgia), de louange.

* Quand vous adressez des prières à Dieu, vous lui rendez un service, une liturgie (leiturgia), d’adoration.

* Et même quand vous mettez votre offrande dans le panier, Paul appelle cela, mot à mot, « la liturgie de l’offrande » (2 Co 9.12). Ailleurs, il dit que le soutien apporté à l’Eglise est une « liturgie » (leiturgia), un service divin (Ph 2.17+25).

* Et quand vous avez joué cette pièce de théâtre, vous avez annoncé l’Evangile de Jésus-Christ à la paroisse. Ainsi,

- vous êtes entrés au service, dans la liturgie (leiturgia), de Dieu pour nous annoncer sa Parole ;

- et vous nous avez, par la même, rendu un service, une liturgie (leiturgia), à nous en nous réjouissant avec la Bonne Nouvelle de la venue de Jésus à Bethléem pour nous sauver.

* La même chose est vraie quand, lors des cultes du dimanche, vous présentez l’Evangile ou, plus rarement, le texte de l’Ancien Testament à la paroisse.

De pouvoir ainsi rendre service à Dieu et à la paroisse, de pouvoir ainsi conduire une partie de la liturgie, cela ne doit pas vous enfler d’orgueil, mais de profonde gratitude.
D’abord, parce que Jésus a bien voulu vous prendre à son service. C’est là un immense honneur, un honneur immérité.Mais ensuite aussi parce que vous lui devez tout. Votre service divin, vous ne pourriez pas le rendre, vous n’auriez pas de « liturgie » à conduire, si nous n’avions pas, aujourd’hui, à célébrer
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LA LITURGIE – LE SERVICE –
QUE JESUS NOUS A RENDUE
ET CONTINUE DE NOUS RENDRE !

L’Epître aux Hébreux

* appelle Jésus « le serviteur », « le ministre » – mot à mot : « le liturge » – divin (Hé 8.2) et
* nous rappelle que Jésus « a accédé à un service » – mot à mot : « à une liturgie » – « plus remarquable » que tout ce que nous pourrons jamais accomplir, car il est devenu « le Médiateur » entre Dieu et nous (Hé 8.6), il est venu jeter un pont entre Dieu et nous, il a fait la paix entre Dieu et nous.

Et vous nous avez raconté et expliqué, dans votre pièce de théâtre, comment il a fait cela.
Si notre Seigneur Jésus-Christ a été « conçu du Saint-Esprit » (Symbole Apostolique), s’il s’est « incarné par le Saint-Esprit en la vierge Marie » (Symbole de Nicée), c’est qu’il a voulu nous rendre le plus grand service – ou « liturgie » qui soit : « devenir semblable aux humains » que nous sommes, « s’abaisser lui-même en devenant obéissant jusqu’à la mort – la mort sur la croix » (Ph 2.7-8).

Et s’il est « né de la vierge Marie » (Symbole Apostolique), c’est qu’il nous aime vraiment, c’est qu’il tient vraiment à être l’un des nôtres pour pouvoir, par sa vie sainte, nous rendre cet autre service – ou « liturgie » –, nous mériter une place auprès de lui au ciel.

S’il a bien voulu naître comme le plus pauvre des pauvres, parmi les animaux, c’est certainement aussi pour nous rendre cet autre service – ou « liturgie » – nous apprendre à « avoir les mêmes dispositions qui sont en lui » (Ph 2.5), une attitude de service – de « liturgie » – auprès de nos semblables et non pas un comportement de dominateurs.

S’il est venu s’exposer à la folie meurtrière d’Hérode, fuir sa patrie avec ses parents, c’est qu’il est venu pour nous rendre cet autre service – ou « liturgie » – demeurer saint, sans péché, y compris au milieu de l’injustice qui règne dans ce monde. D’ailleurs, les persécutions à son égard vont aller croissant, jusqu’à le conduire à la mort injuste sur la croix… par amour pour nous.
En Jésus nous voyons vraiment tout le sens que le mot « liturgie » – service – peut prendre : personne n’a jamais servi comme lui l’a fait ; personne ne nous a jamais servis comme lui l’a fait. Et aucun service ne nous a autant apporté que le sien. « C’est ainsi que le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude » (Mt 20.28).

Son service a consisté à mener une vie sainte à ta place, à la mienne, à celle du monde entier, et à payer pour nos péchés de manière à nous obtenir le pardon de la part de Dieu et une place dans son Royaume.

Et il continue à nous servir dans nos cultes. Car si les cultes sont appelés « services divins », c’est, certes, parce que nous apportons à Dieu un service de louange, mais nos cultes sont avant tout un « service divin » parce que Dieu – et plus particulièrement son Fils, Jésus-Christ – nous y rend l’éminent et précieux service – ou liturgie » de nous annoncer son Evangile de grâce et de nous administrer ses sacrements.

Son service provoque notre service en réponse.
Sa liturgie provoque notre liturgie en réponse.
Pour résumer :
grâce à la « liturgie » effectuée par Jésus pour nous à partir de la nuit de Bethléem, vous pouvez remplir votre service liturgique dans la paroisse et dans le monde
- en parlant de lui,
- en vous adressant à lui,
- en lui faisant honneur par votre soutien à son Eglise !
« Aimons ce Sauveur charitable,
Servons-le d’esprit et de cœur ;
Il n’est point de bien véritable
Pour qui s’éloigne du Seigneur.
Chantons, chrétiens, notre bonheur !
Chantons ! nous avons un Sauveur. »

(LlS 47,3)
Amen.

Jean Thiébaut Haessig, pasteur
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Chants :

Louange au Seigneur Jésus-Christ LlS 48
D’un rameau séculaire LlS 45
Devant ta crèche prosterné LlS 43
Les anges dans nos campagnes
Ils n’étaient pas trois, Ils n’étaient pas rois,
Aujourd’hui, si tu entends sa voix, écoute le Seigneur
Roi des êtres et des choses LlS 54
Ô joyeuse, délicieuse Fête de
la Nativité LlS 51