samedi 11 octobre 2008

Sermon du dimanche 5 octobre 2008 - Fête des Récoltes

Texte : Dt 8.10-20

10 « Lorsque tu mangeras et que tu seras rassasié, tu béniras le Seigneur, ton Dieu, pour le bon pays qu'il t'a donné.
11 Garde-toi d'oublier le Seigneur, ton Dieu, de ne pas observer ses commandements, ses règles et ses prescriptions, tels que je les institue pour toi aujourd'hui.
12 Lorsque tu mangeras et que tu seras rassasié, lorsque tu bâtiras et habiteras de belles maisons,
13 lorsque ton gros bétail et ton petit bétail se multiplieront, que l'argent et l'or se multiplieront pour toi et que tout ce qui t'appartient se multipliera,
14 prends garde, de peur que ton coeur ne s'élève et que tu n'oublies le Seigneur, ton Dieu, qui te fait sortir de l'Egypte, de la maison des esclaves.
15 Il t'a fait marcher dans ce désert grand et redoutable, pays des serpents brûlants, des scorpions et de la soif, où il n'y a pas d'eau ; il a fait jaillir pour toi de l'eau du rocher de granit,
16 il t'a fait manger dans le désert la manne que tes pères ne connaissaient pas,
afin de t'affliger et de te mettre à l'épreuve, pour te faire du bien par la suite.
17 Et tu te dirais : "C'est par ma force et la vigueur de ma main que j'ai acquis toutes ces richesses !"
18 Tu te souviendras du Seigneur, ton Dieu, car c'est lui qui te donne de la force pour acquérir ces richesses, afin d'établir son alliance, celle qu'il a jurée à tes pères – voilà pourquoi il en est ainsi en ce jour.
19 Si jamais tu oublies le Seigneur (YHWH), ton Dieu, si tu suis d'autres dieux, si tu les sers et si tu te prosternes devant eux, je vous en avertis aujourd'hui : vous disparaîtrez.
20 Vous disparaîtrez comme les nations que le Seigneur fait disparaître devant vous, parce que vous n'aurez pas écouté le Seigneur, votre Dieu. »

Chère assemblée en fête – une fois de plus !

Nous célébrons aujourd’hui la Fête des Récoltes et d’Action de Grâces – et en ce même moment c’est la désolation à Haïti où nos frères et sœurs de la ville de Gonaïves accueillent sur deux étages de leur centre paroissial des habitants de la ville dévastée par un ouragan.

Nous célébrons aujourd’hui la Fête des Récoltes et d’Action de Grâces, parce que la démocratie et la paix dans notre pays nous ont permis de travailler et d’avoir un revenu. Nous avons encore pu « manger » et « être rassasiés » (v. 10) au cours de l’année d’activités écoulée, et pendant ce temps nos frères et sœurs du Congo-Brazzaville n’ont pas les moyens matériels pour allumer un contre-feu missionnaire à la déferlante de l’islam dans leur pays, déferlante alimentée par les pétrodollars.

Dans notre pays, on a élevé, abattu et mangé des bovins, des ovins, des porcins et autres volailles, semé ou planté et récolté des légumes et autres céréales, et nous avons été en mesure de l’acheter pour en manger, alors que dans d’autres pays, on produit parfois de quoi manger, mais on ne peut pas l’acheter : il faut que nous leur envoyons de l’argent pour qu’ils puissent manger leurs propres productions !

Nous ne sommes pas en mesure d’analyser les différentes politiques économiques à la surface du globe – ce n’est, d’ailleurs, pas notre mission en tant qu’Eglise. Force est cependant de constater que l’absurde est souvent maître en la matière.
L’être humain – l’homo sapiens, cet être dit intelligent ! – se manœuvre souvent dans des impasses. Il donne l’impression d’être frappé de cécité, tellement le péché a décomposé et bouleversé les relations entre les hommes et les relations des hommes avec la Création de Dieu.
Bien entendu, chez nous aussi tout n’est pas rose, tout n’est pas sans problème et facile, ni pour la plupart des agriculteurs ni pour beaucoup de travailleurs des autres secteurs. Il ne faut, cependant, pas pousser : comparé à la plupart des pays, nous avons toutes les raisons de louer Dieu d’avoir de nouveau béni notre pays, notre travail. Nous avons toutes les raisons de le louer de nous faire vivre dans « le bon pays qu’il nous a donné » (v. 10).

Au fait, qu’est-ce que Dieu considère être ce qu’il appelle ici un « bon pays » ? Un « pays » où l’on vit dans le superflu ? Un « pays » où on peut se payer tout ce que notre société de consommation nous propose ?

Le Créateur de l’Univers et Seigneur de tous les pays nous dit ce qu’est un « bon pays » à ses yeux : « Lorsque tu manges et que tu es rassasié, » alors tu vis dans un « bon pays que Dieu t’a donné », alors tu as toutes les raisons de « bénir le Seigneur, ton Dieu » (v. 10).
C’est pour cela que nous célébrons aujourd’hui

LA FÊTE DES RECOLTES ET D’ACTION DE GRÂCES

car :

1. « Dieu nous a donné un bon pays. »
2. Il est vrai, il lui arrive de nous mettre à l’épreuve pour notre bien,
3. Mais il respecte l’alliance conclue avec nous.


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« Dieu nous a donné un bon pays. »

Personne ne voudra sans doute le nier. Evidemment, il ne nous a pas donné un pays parfait, un pays sans problèmes, un pays sans injustice sociale – cela, nous ne le trouverons qu’au ciel : tant que nous serons contaminés par le péché, tant que nous vivrons ici-bas, notre propre péché et le péché disséminé dans le monde compliqueront notre vie et nous apporteront problèmes et, parfois, souffrances.
Mais quand même ! … Quand nous lisons dans les journaux, entendons à la radio et voyons à la télé ce qui se passe dans d’autres pays, ce que nos pauvres frères et sœurs en humanité y subissent, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi il y en a tant qui désirent venir chez nous – et notre paroisse cosmopolite montre combien nous en retirons tous des bénédictions.
Quand on se penche sur les difficultés à vivre dans d’autres pays, on a du mal à comprendre l’insatisfaction générale autour de nous, le manque de gratitude envers Dieu.
« Le Seigneur, [notre] Dieu, » nous « a donné un bon pays. » Cette affirmation s’appliquait à Israël et au Pays de Canaan. Elle s’applique encore plus à nous et à notre pays, la France : notre pays est bien plus fertile que la Palestine, et il n’est pas en état de guerre, comme cela était le cas à l’époque, et d’ailleurs aussi aujourd’hui.
Et puis, n’est-ce pas vrai que c’est « le Seigneur, [notre] Dieu, » qui nous « a donné [ce] bon pays » ? Ceux d’entre nous qui sommes nés en France, en quoi l’avons-nous mérité plutôt que de naître en Géorgie, en Tchétchénie, à Haïti ou en Afrique ? Et pour vous autres, qui êtes nés ailleurs : en quoi avez-vous mérité de pouvoir vous installer en France plutôt que vos proches qui sont restés au pays ?
« Le Seigneur, [notre] Dieu, » est un Dieu aux possibilités innombrables, aussi pour « nous donner un bon pays » avec une bonne couverture sociale, un système scolaire, hospitalier, judiciaire et un niveau de vie parmi les meilleurs au monde. Dieu nous pardonne de ne pas lui être assez reconnaissants pour ces privilèges, car nous sommes des privilégiés, sans l’avoir mérité !
Vous êtes étonnés ? Vous ne pensez pas être des privilégiés ? Sans doute pas en vous comparant à votre voisin, mais vous êtes-vous déjà comparé à votre voisin un peu plus loin, dans d’autres pays ?
Je voulais avoir des repères un peu plus précis. J’ai donc consulté et comparé les produits intérieurs bruts (PIB) par habitant des différents pays dont nous sommes originaires dans notre paroisse.

Selon les organismes internationaux, la France se trouve au 15ème rang dans le monde dans ce domaine. Notre PIB par habitant est un chouia supérieur à celui du Canada, environ 7 fois supérieur à celui de Lettonie, 9 fois supérieur à celui du Brésil, 26 fois supérieur à celui du Congo, 34 fois supérieur à celui de Côte d’Ivoire, 43 fois supérieur à celui du Cameroun, 88 fois supérieur à celui du Madagascar, 91 fois supérieur à celui du Togo, et 233 fois supérieur à celui de la Rép. Dém. du Congo (l’ancien Zaïre) … Il paraît que Dieu nous traite mal en France …

Il « nous a donné ce pays », c’est aussi de lui que vient ce qui est « bon » dans notre pays. Cela explique pourquoi notre « bon pays » attire les autres comme une terre promise.
Qu’avons-nous fait pour être tellement mieux lotis que les autres, pour être nés ici ou pour avoir pu nous y installer ? Sans doute travaillons-nous beaucoup, nous nous échinons même souvent. Mais dans les pays où sévit la pauvreté, ils ne demanderaient qu’à pouvoir travailler comme nous. D’ailleurs, c’est simple, le flux migratoire ne va pas dans l’autre sens. Cela montre que nous ne voudrions pas échanger avec eux et connaître leurs conditions de travail.
Si nos « richesses », nous les avions « acquises par notre » seule « force et vigueur de notre main » (v. 17), si nous les devions à notre supposée supériorité, cela ne devrait pas nous faire peur de nous installer à Haïti ou au Congo pour y réaliser avec « notre force et la vigueur de notre main » le même niveau de vie qu’en France.

« Garde-toi » de penser ainsi ! Dans notre texte, Dieu nous adresse deux fois cette mise en garde : « Garde-toi ! » : « Garde-toi d'oublier le Seigneur, ton Dieu ! » (v. 11) « Prends garde, de peur que ton coeur ne s'élève et que tu n'oublies le Seigneur, ton Dieu ! » (v. 14)
« Sa bonté toujours active / Nous prodigue mille soins, / Sa providence attentive / Pourvoit à tous nos besoins » (LlS 136:3) allons-nous chanter tout à l’heure.
Bien entendu, jusqu’à un certain point, c’est mon travail qui me permet de subsister. En partie c’est vrai : « C'est par ma force et la vigueur de ma main que j'ai acquis » ce que je possède. Et Dieu veut qu’il en soit ainsi : il veut nous faire subsister en bénissant notre travail.

N’oublions cependant pas, pour citer le Seigneur dans notre texte : « C'est le Seigneur, ton Dieu, qui te donne de la force pour acquérir ces richesses, » (v. 18) « C'est lui qui » t’a placé dans une situation où ton travail te permet de recueillir ses fruits. Tu ne lui dois pas seulement le « bon pays » dans lequel tu vis, tu lui dois aussi tes dons et tes talents. Déjà le mot « don » indique que c’est quelque chose que Dieu t’a « donné » et que tu as reçu.

Voilà pourquoi nous voulons, aujourd’hui, solennellement « nous souvenir du Seigneur, notre Dieu, », le remercier pour tous ses bienfaits matériels et lui rendre grâces de nous avoir aussi permis de gagner au cours de l’année écoulée de quoi subvenir à nos besoins, d’avoir pu nous « rassasier », de pouvoir vivre – comme cela est dit ici – « dans de belles maisons » (v. 12) où Dieu nous a aussi permis de faire entrer beaucoup de superflu.

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Il est vrai, il lui arrive de nous mettre à l’épreuve pour notre bien.

Par exemple, dans mon verger, en Alsace, il a permis que des frimas de printemps successifs s’abattent sur les arbres en fleurs : nous n’avons eu ni cerises, ni mirabelles, ni quetsches, et seulement quelques pommes. Encore heureux qu’il n’y ait pas eu de sécheresse, car en d’autres années les fruits tombent avant d’avoir pu mûrir, par manque d’eau. Est-ce là un langage et une vision de campagnard ? Pas si sûr ! Vous avez dû en observer les contrecoups avec la montée des prix dans les commerces ici en ville.
Le Seigneur a aussi permis que l’augmentation du prix des matières premières – le pétrole et le gaz en premiers – rogne et affaiblisse quelque peu, parfois beaucoup, notre pouvoir d’achat.
Si le Seigneur nous met ainsi quelque peu à l’étroit, s’il lui arrive de nous « affliger » ainsi et de nous « mettre à l’épreuve », ce n’est pas pour nous nuire, mais, comme il le précise ici, « pour nous faire du bien par la suite » (v. 16)

Et « le bien », « le bien » profond et durable, c’est quoi ? C’est de reconnaître ses faiblesses, ses limites et ses travers, bref, son caractère pécheur et coupable, et de trouver refuge avec foi auprès de celui qui, seul, nous a obtenu le pardon et réconcilié Dieu avec nous : Jésus-Christ.
Paul a été soumis à de terribles épreuves. Il reconnaît que c’était – écrit-il – « pour que je ne sois pas trop orgueilleux » (2 Co 12.7). Notre texte ne dit pas autre chose. Si Dieu nous met à l’épreuve, s’il nous met parfois quelque peu matériellement à l’étroit, c’est pour « que [notre] coeur ne s'élève pas » (v. 12), c’est pour nous préserver – ou nous guérir – de l’idolâtrie de nous-même, c’est pour empêcher que nous ne nous détournions de sa grâce et de son pardon, c’est pour que nous le laissions être notre Dieu en toute chose.

Le danger n’est-il pas permanent que notre niveau de vie et notre confort deviennent les idoles après lesquelles nous courons et que nous plaçons au premier rang de nos préoccupations ?
Quand « le Seigneur, [notre] Dieu, » nous « afflige » en nous conduisant par des passes financières difficiles, voire périlleuses, il veut nous apprendre à lui faire confiance aussi quand nous devons nous passer du superflu ; il veut nous apprendre qu’on peut aussi lui être reconnaissant sans nager dans la surabondance, un peu comme la pauvre veuve qui exprima sa gratitude envers le Dieu secourable en « mettant deux petites pièces » dans le tronc du Temple, ce qui était énorme, car c’était « tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre » (Mc 12.42-44).

Quand « le Seigneur, [notre] Dieu, » nous « met à l’épreuve » financièrement, il veut nous apprendre à ne pas nous confier dans « les richesses », mais à lui faire confiance aussi dans les moments difficiles, car « Dieu est digne de confiance, lui par qui vous avez été appelés à la communion de son Fils, Jésus-Christ, notre Seigneur. » (1 Co 1.9) :

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Il respecte l’Alliance qu’il a conclue avec nous

Pensez d’abord à « l’alliance » conclue avec Noé.

« Tu te souviendras du Seigneur, ton Dieu, car c'est lui qui te donne de la force pour acquérir ces richesses, afin d'établir son alliance, celle qu'il a jurée à tes pères – voilà pourquoi il en est ainsi en ce jour. » (v. 18)

Noé et les siens venaient d’échapper miraculeusement à la destruction totale de l’humanité. La terre était dévastée par le déluge. Le fruit de décennies de travail – de semailles et de récoltes – balayé ! Ils devaient tout recommencer à zéro.
Mais Dieu est compatissant envers ceux qui placent leur foi en lui. Il a conclu cette alliance avec Noé et ses descendants, donc avec l’humanité actuelle qui descend de lui :

« Je ne maudirai plus la terre à cause des humains, parce que le coeur des humains est disposé au mal depuis leur jeunesse ; […]. Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l'été et l'hiver, le jour et la nuit ne cesseront pas. » (Gn 8.21-22)

Certes, la terre connaît encore des famines, même notre société si fière de son libéralisme et de ses richesses connaît actuellement une grave crise de confiance dans son système bancaire, et bien des humains souffrent encore de la pauvreté, mais ce n’est pas parce que Dieu ne serait pas fidèle à son alliance, ce n’est pas parce qu’il ne ferait pas assez pousser et moissonner, mais parce que les humains ne gèrent pas avec sagesse ce que Dieu a mis à leur disposition, parce qu’ils ne répartissent pas ces fruits de la terre et du travail de façon solidaire. Ils ne se donnent pas autant de peine pour répartir entre tous ce qui est nécessaire à la vie qu’ils le font pour produire des armes et d’en inonder même les pays où on meurt de faim.

Dieu a bon dos, mais cette réaction est vieille comme le péché dans le monde : « Ce n’est pas moi, c’est elle ! c’est lui ! » (voir Gn 3.11-13)

Si les hommes consacraient avec la même ingéniosité leur haute technicité à l’aide aux pays sous-développés qu’à la conduite des guerres (curieusement, là l’argent est toujours disponible !), plus personne ne mourrait de faim.

Non, ce n’est pas à Dieu qu’il faut faire des reproches : il veille à ce qu’il y ait suffisamment à manger sur terre. « Il établit » et « confirme »
[1] « son alliance, celle qu’il a jurée à nos pères », celle qu’il a conclue avec Noé, mais aussi l’alliance qu’il a conclue avec Abraham.
Dans cette autre alliance, celle conclue avec Abraham, Dieu stipule : « Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité. » (Gn 26.4), cette « postérité » présente à travers les prophéties de l’Ancien Testament, cette « postérité » qui n’est autre que Jésus-Christ lui-même (Ga 3.16).

L’alliance que Dieu a conclue avec Abraham est en fait l’alliance dont Jésus-Christ est le fondement, et le salut la bénédiction. C’est « la Nouvelle Alliance » (2 Co 3.6) dont nous sommes les bénéficiaires par le Baptême. Pour nous, qui vivons après l’intervention salutaire du Christ, c’est l’Alliance du Baptême.

« N'oublie pas » : c’est là que « le Seigneur, ton Dieu t’[a] fait sortir de l'Egypte [spirituelle], de la maison des esclaves, » (v. 14), de l’esclavage du péché. Et c’est là la grande nouvelle, l’événement primordial qui nous rempli aussi de confiance et de courage en cette fête d’Action de Grâces et des Récoltes.

Pour le peuple de l’Ancienne Alliance, le grand acte libérateur de leur histoire passée était la libération de l’esclavage en Egypte. Les prophètes ont toujours rappelé cet acte libérateur pour souligner que Dieu est leur Sauveur et, surtout, pour annoncer que, pareillement, même bien plus encore, le Messie Sauveur viendra les délivrer de l’esclavage du péché. Ils devaient « se souvenir » de la libération d’Egypte pour être affermis dans la certitude que Dieu leur veut du bien et veille sur eux, dans la certitude aussi qu’il les sauvera de leurs péchés en envoyant le Messie Sauveur.

Pour nous, peuple de la Nouvelle Alliance, quand les choses vont mal, quand la récolte ou les revenus de l’année n’ont pas été à la hauteur des espérances, peut-être à peine à la hauteur des besoins, ou quand une récession se pointe à l’horizon, Dieu nous dit aussi : « N'oublie pas » l’alliance du Baptême que Dieu a conclue avec toi. « N'oublie pas » que là « le Seigneur, ton Dieu t’[a] fait sortir […], de la maison des esclaves », de l’esclavage du péché pour que tu puisses te sentir libre dans son Alliance de grâce et sous sa protection paternelle.
Souviens-toi de toutes les bénédictions qu’il t’accorde, sur le plan spirituel et matériel. Souviens-toi surtout avec gratitude qu’il t’accorde tout cela « sans que tu en sois digne, par sa pure bonté et sa miséricorde paternelle » (Martin Luther, Petit Catéchisme)

Amen.

Jean Thiébaut Haessig

Chants proposés :
O Dieu fort, ô tendre Père LlS 137:1-5
après l’A.T. :
Bénissons l’Eternel, le Créateur du monde, LlS 135:1
après l’Epître :
Bénissons l’Eternel, le Créateur du monde, LlS 135:2
après l’Evangile :
Bénissons l’Eternel, le Créateur du monde, LlS 135:3
après le Credo :
Bénissons l’Eternel, le Créateur du monde, LlS 135:4-8
Le Dieu qui nous donna l’être LlS 136:1-5
Jésus, Sauveur adorable, LlS 165 :1-5

[1] Traduction « Segond 21 »