mardi 24 septembre 2013

Sermon du dimanche 22 Septembre 2013

17ème dimanche après la Trinité

Ce qui est bon et agréable devant Dieu

1 Timothée 2.1-15
J'encourage donc avant tout à faire des demandes, des prières, des supplications, des prières de reconnaissance pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui exercent l'autorité, afin que nous puissions mener une vie paisible et tranquille, en toute piété et en tout respect. Voilà ce qui est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, lui qui désire que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. En effet, il y a un seul Dieu et il y a aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes : un homme, Jésus-Christ, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous. Tel est le témoignage rendu au moment voulu et pour lequel j'ai été établi prédicateur et apôtre - je dis la vérité [devant Christ], je ne mens pas - chargé d'enseigner les non-Juifs dans la foi et la vérité.
Je veux donc que les hommes prient en tout lieu en élevant des mains pures, sans colère ni arrière-pensées. De même, je veux [aussi] que les femmes, habillées d'une manière décente, se parent avec pudeur et simplicité, non avec des tresses, de l'or, des perles ou des toilettes somptueuses, mais plutôt avec des œuvres bonnes, comme cela convient à des femmes qui affirment honorer Dieu. Que la femme s'instruise paisiblement, dans une entière soumission. Je ne lui permets pas d'enseigner et de dominer sur l'homme, mais je lui demande de garder une attitude paisible. En effet, Adam a été formé le premier, Eve ensuite. Et Adam n'a pas été trompé, alors que la femme, trompée, s'est rendue coupable d'une transgression. Cependant, elle sera sauvée à travers sa descendance si elle persévère avec simplicité dans la foi, l'amour et la progression dans la sainteté.

Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ! Amen.

Normalement nous accordons beaucoup de confiance aux médecins et autres professionnels qui travaillent dans le domaine médical. Nous sommes convaincus qu’ils tiennent à cœur notre bien-être physique et qu’ils ne cherchent pas à nous faire du mal ni à abuser de nous. Du coup, quand ils nous disent de ne pas fumer, de boire et manger en modération, de perdre du poids et de faire beaucoup plus d'exercice, ils ne le disent pas pour nous rendre la vie misérable. Ils ne sont pas nos ennemis ; ils nous conseillent pour que nous restions en bonne santé autant que possible. Et cela parce que, la santé physique joue un rôle important dans une vie heureuse. Aucun conte ne s’est jamais terminé par la phrase, « Et ils ont contracté le SIDA, l’emphysème, et la cirrhose du foie et ont vécu heureux pour toujours ! »
La parole de Dieu agit souvent de façon semblable. Dans cette lettre, Paul écrit à Timothée pour qu’il sache comment il faut se conduire dans la maison de Dieu qui est l'Eglise du Dieu vivant, pilier et soutien de la vérité. 1Ti 3.15. Certaines de ces instructions de Dieu défient la pensée et les valeurs de notre culture. Certaines instructions nous confondent et nous rendent mal à l’aise. Toutefois, Dieu ne nous a pas donné ces instructions pour nous embêter et nous rendre la vie amère. Tout au contraire ! Dieu désire que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. A cet effet, il a envoyé des apôtres pour nous instruire sur ce qui est bon et agréable dans son Eglise.
Paul commence cette partie de sa lettre en nous demandant de prier pour tous les hommes parce que c’est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur. Dieu est notre sauveur. Voilà notre point de départ si nous voulons comprendre les instructions de Dieu, nous confier en lui et faire de bon cœur tout ce qu’il nous ordonne.
Quand j’étais tout petit, j’avais beaucoup d’allergies. Pendant un temps, j’ai dû suivre une série d'injections trois fois par semaine. Ces piqûres n’ont pas été particulièrement douloureuses, mais évidement ne m’ont pas fait plaisir non plus. Si vous vous trouviez dans une telle situation, ou pire, si vous suiviez une chimiothérapie, vous n’attendriez pas avec enthousiasme de voir le docteur. Vous pourriez craindre de le voir et seriez impatient de finir le traitement et dire au revoir au docteur et à l’hôpital. Vous pourriez oublier qu’il essayait vous sauver la vie et non vous l’ôter.
Telle peut être notre attitude envers Dieu si nous oublions que, par dessus tout, Dieu est notre sauveur. Il est vrai qu’il jugera les vivants et les morts, mais en Christ, nous sommes déjà passés de la mort à la vie et ne viendrons pas au jugement. Il n’y a plus besoin de nous poser la question pour savoir si nous irons au ciel ou non. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé ! Point. Aussi, comme nous faisons confiance au médecin qui nous prescrit des traitements que nous ne comprenons pas ni n’aimons, de même nous devons avoir la confiance que Dieu fait tout dans la vie pour nous sauver et nous faire parvenir à la vie éternelle. Car nous savons que tout contribue au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés conformément à son plan. Rm 8.28.
Ce plan, c’est que Dieu désire que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. Et cette vérité est celle-ci : il y a un seul Dieu et il y a aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes : un homme, Jésus-Christ, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous. Voilà l’œuvre de Dieu qui est de première importance à l’heure actuelle. Dieu est notre sauveur. Il veut que tous les hommes entendent et comprennent l’Evangile et y croient !
La bonne nouvelle est que le seul Dieu a pris notre chair pour nous sauver. La bonne nouvelle est qu’il y a un médiateur entre nous et Dieu qui nous a réconciliés avec Dieu en faisant la paix entre nous. C’est Jésus-Christ, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous. Puisque Jésus a subi le jugement de Dieu à notre place, nous savons sans aucun doute qu’il nous aime. Il a fait cela pour nous sauver et non pour nous tuer !
Or, si nous savons que Dieu est notre sauveur, et que Christ s’est donné en rançon pour nous, pouvons-nous alors imaginer qu’il ait établi des règlements pour notre vie qui sont mauvais ou accablants ? Ne devons-nous pas conclure que tout contribue au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés conformément à son plan. Ne devons-nous pas conclure que ses règlements pour l'Eglise du Dieu vivant, pilier et soutien de la vérité, sont justes et bons ?
Votre médecin vous prescrit ce qu’il vous faut pour rester en bonne santé. De même, Dieu prescrit ce qui est bon et agréable devant lui, la vie qui reçoit sa bénédiction et effectue notre bien-être. Mais comme un médicament n’est pas toujours facile à avaler, ni une thérapie à supporter, de même les règlements de Dieu ne sont pas toujours facile à mettre en pratique à cause du monde et de notre mauvaise nature propre. Néanmoins, nous avalons ces produits désagréables, nous endurons une physiothérapie ou une chimiothérapie, pour guérir et vivre encore un peu de temps. A combien plus forte raison devons-nous accepter volontiers la parole de notre sauveur, la parole de la vie et de la vérité ?
De ce point de vue donc, regardons ce que Dieu prescrit ici. J'encourage donc avant tout à faire des demandes, des prières, des supplications, des prières de reconnaissance pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui exercent l'autorité, afin que nous puissions mener une vie paisible et tranquille, en toute piété et en tout respect.
C’est facile n’est-ce pas ? Prier pour les autorités qui nous gouvernent. Pourtant, notons que Paul dit de prier pour eux et non contre eux. En plus, il nous faut prier pour eux tous et non seulement pour ceux que nous aimons ! J’imagine qu’il a beaucoup de monde qui n’aime pas le président de la république actuel. Ils peuvent vouloir demander à Dieu de l’enlever de la présidence et de faire échouer ses projets. Mais peuvent-ils prier pour lui, pour sa santé et pour la sagesse ? Et un mauvais dictateur ? Pourriez-vous prier pour son salut ?
Nous pouvons résister à ceux qui détiennent l’autorité, combattre pour renverser le gouvernement, et ainsi perpétuer un des maux les plus fondamentaux du monde, la lutte du pouvoir. Ou bien, nous pouvons suivre le conseil du Saint-Esprit et prier pour nos autorités, pour leur salut et qu’ils agissent selon la volonté de Dieu. Voilà ce qui est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, lui qui désire que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité.
Une deuxième règle pour l’Eglise est ceci : Je veux donc que les hommes prient en tout lieu en élevant des mains pures, sans colère ni arrière-pensées. Il faut noter un point ici. Bien que Paul écrive, « Je veux », ou « J’encourage », ce n’est pas l’avis de Paul, une opinion démodée qui n’a rien à voir avec l’an 2013. Paul a été établi prédicateur et apôtre, chargé d'enseigner les non-Juifs dans la foi et la vérité. C’est Jésus qui l’a établi prédicateur, littéralement, un héraut. Un héraut transmettait des messages officiels d’un roi ou d’une autre autorité. Il devait transmettre  fidèlement le message, sinon il pouvait payer de sa vie. Un apôtre est un homme envoyé par un autre ; dans ce cas Paul a été envoyé par Jésus-Christ. Paul prenait sérieusement sa responsabilité. Il n’inventait pas d’histoires. Il était un enseignant de la vraie foi aux non-Juifs, c’est-à-dire à nous ! Il aurait préféré mourir que de fausser l’Evangile. Quand alors il dit, « Je veux », ou « J’encourage », nous devons comprendre que c’est la parole de Dieu.
Alors, Dieu notre sauveur veut que les hommes prient en tout lieu en élevant des mains pures, sans colère ni arrière-pensées. Cela veut dire, que les hommes doivent adorer et prier Dieu d’un esprit de pardon et de réconciliation, et non d’un esprit de colère et de dispute.
Cela aussi paraît tout simple. Pourtant nous avons du mal à le faire. Trop souvent, aussi dans l’Eglise nous nous comportons comme le reste du monde. Si une personne nous offense, nous lui en voulons et prenons part à une querelle. Ou bien, nous quittons la paroisse et emportons notre rancune avec nous dans une autre paroisse. Ou peut-être nous quittons entièrement l’Eglise.
Dieu nous dit ici qu’un tel comportement n’est pas bon et agréable devant lui. Ce que fait le monde n’accomplit en rien la bonne volonté de Dieu notre Sauveur, lui qui désire que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité.
Frères et sœurs, étant toujours dans cette chair, nous allons, de temps en temps, nous offenser les uns les autres, comme le dit la Bible : Non, il n'y a sur la terre aucun homme juste qui fasse le bien et qui ne pèche jamais. Ne fais donc pas attention à toutes les paroles prononcées, ainsi tu n'entendras pas ton serviteur te maudire ! En effet, tu le sais dans ton cœur, bien des fois tu as toi-même maudit les autres. Ec 7.20. Du coup, lorsque nous nous offensons les uns les autres, nous devons faire tout notre possible pour nous pardonner et nous réconcilier. Car, c’est ce que Christ à fait pour nous, et c’est cela qui mène au salut.
La troisième règle ici est sans aucun doute celle qui nous met le plus mal à l’aise : De même, je veux [aussi] que les femmes, habillées d'une manière décente, se parent avec pudeur et simplicité, non avec des tresses, de l'or, des perles ou des toilettes somptueuses, mais plutôt avec des œuvres bonnes, comme cela convient à des femmes qui affirment honorer Dieu. Que la femme s'instruise paisiblement, dans une entière soumission. Je ne lui permets pas d'enseigner et de dominer sur l'homme, mais je lui demande de garder une attitude paisible. En effet, Adam a été formé le premier, Eve ensuite. Et Adam n'a pas été trompé, alors que la femme, trompée, s'est rendue coupable d'une transgression. Cependant, elle sera sauvée à travers sa descendance si elle persévère avec simplicité dans la foi, l'amour et la progression dans la sainteté.
La demande aux femmes de s’habiller modestement ne doit pas nous laisser perplexe. Mesdames, si vous n’en avez pas encore pris connaissance, les hommes sont faibles ! Il nous est très difficile de détourner les yeux d’une femme qui s’habille volontairement pour attirer les regards. Gardez-vous donc d’adopter la mode immodeste du monde afin de ne pas introduire des tentations dans l'Eglise du Dieu vivant, pilier et soutien de la vérité.
Cette règle-là n’est pas trop difficile à accepter. Ce qui est difficile est la règle que, dans l’Eglise, la femme s'instruise paisiblement, dans une entière soumission, et qu’il ne lui est pas permis d'enseigner et de dominer sur l'homme. Voilà une parole qui tape sur les nerfs. A part l’exception possible de la question de l’orientation sexuelle, rien n’agace la culture occidentale plus que la suggestion d’une soumission quelconque de la femme à l’homme, qu’il y a une responsabilité dont Dieu a chargée les hommes et non les femmes. Cela énerve la nature pécheresse.
Paul donne cette règle sur le fondement de la Genèse, en raison de la création et de la chute d’Adam et Eve. Dieu a créé Adam en premier, puis Eve. Eve a écouté le serpent et a été la première à désobéir à Dieu. Le jugement de Dieu sur la femme a été : « J'augmenterai la souffrance de tes grossesses. C'est dans la douleur que tu mettras des enfants au monde. Tes désirs se porteront vers ton mari, mais lui, il dominera sur toi. » Gn 3.16.
Or, si nous croyons que la Genèse est le mythe d’un ancien peuple primitif, nous allons juger Paul misogyne et crier « autres temps, autres mœurs. »  Mais si nous croyons que la Genèse est vraie, est la parole de Dieu, et fait partie de la connaissance de la vérité à laquelle Dieu veut que toute personne parvienne, alors nous avons la raison de cette règle dans l’Eglise. Des questions de droits et de capacités ne sont pas pertinentes. Les hommes ne peuvent pas s’en réjouir, et les femmes ne doivent pas en prendre offense.
Je peux seulement imaginer l’harmonie entre Adam et Eve au commencement, avant la chute, avant de devenir pécheurs. Et je peux seulement imaginer l’harmonie qu’il y aura entre nous à la résurrection, lorsque nous ne serons plus sous l’emprise du péché. La lutte entre les deux sexes n’a pas toujours été, et elle prendra fin un jour. Dieu s’en occupera.
Mais entre temps, Dieu notre Sauveur, lui qui désire que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité, nous donne cette distinction et cet ordre dans l’Eglise. Cela peut confondre certains d’entre nous, et le monde peut nous tourner en ridicule et nous en vouloir pour cela, mais je crois que le Dieu qui nous a créés sait ce qu’il fait. Je crois que Jésus-Christ, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous, sait ce qu’il fait. Et je sais qu’il donnera son Esprit à tous ceux qui mettent leur confiance en lui, obéissent à sa parole, et se soumettent à son autorité.
Frères et sœurs, si nous arrivons à confier notre vie à des médecins et à suivre leurs instructions, à combien plus forte raison devons-nous nous confier en Dieu notre Sauveur, lui qui désire que tous les hommes soient sauvés, et en le Seigneur Jésus-Christ, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous ? Que Dieu nous accorde cette confiance !

Que la paix de Dieu qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre, garde votre cœur et vos pensées en Jésus-Christ, pour la vie éternelle ! Amen.
Pasteur David Maffett