mardi 23 septembre 2008

Sermon du dimanche 23 septembre 2008 - Jour de l'Apôtre Matthieu

Texte: Mt 9.9-13
9 En passant plus loin, Jésus vit un homme appelé Matthieu assis au bureau des taxes.
Il lui dit : « Suis-moi ! »
Celui-ci se leva et le suivit.
10 Comme il était à table, dans la maison, beaucoup de collecteurs des taxes et de pécheurs étaient venus prendre place avec Jésus et ses disciples.
11 Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les collecteurs des taxes et les pécheurs ? »
12 Jésus, qui avait entendu, dit : « Ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades.
13 Allez apprendre ce que signifie : "Je veux la compassion et non le sacrifice ; car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs." »

Chers frères et sœurs !

Matthieu ? Vous le connaissez ! Eh bien, c’est de cette grande figure biblique que nous allons aujourd'hui évoquer la mémoire.
Quand on pense ce que Matthieu était et ce qu’il est devenu, on est rempli d’admiration. Toutefois, ce n’est pas à lui-même qu’il doit d’être devenu ce grand personnage : car
- Tout comme c’est par grâce que la vierge Marie a été choisie par Dieu pour devenir la mère de notre Sauveur
- Tout comme c’est par grâce que Saul, ennemi acharné du Christ, est devenu le grand apôtre Paul
de même c’est uniquement à la grâce de Dieu que Matthieu doit d’être devenu le personnage dont nous allons parler.
Nous en profiterons pour rappeler qu’une grâce identique nous a été faite ! Parlons donc de

MATTHIEU

1. le disciple,
2. l’apôtre,
3. l’auteur d’un Evangile.

------ 1 ------

Matthieu, le disciple du Christ

Le mot « disciple » évoque immédiatement les douze disciples choisis par le Jésus. Matthieu était l’un d’eux.
Mais qu’est-ce qu’un disciple ? C’est quelqu'un qui s’attache à l’enseignement du maître pour recevoir de lui savoir et connaissances. Le disciple adhère à son enseignement, s’attache fréquemment à sa personne et imite sa conduite.
C’était le cas des disciples du Christ, donc de Matthieu.

Avec tout de même quelques nuances importantes :

* Car la science dispensée par Jésus n’était pas une science profane, – un enseignement philosophique, scientifique ou littéraire. Son enseignement était religieux et consistait à révéler le Dieu d’amour aux disciples et à leur montrer le chemin du salut.
* De plus, son enseignement ne visait pas seulement à instruire les disciples, mais bel et bien à les attacher à sa personne par le lien de la foi pour qu’ils deviennent des enfants de Dieu.
* Enfin il faut noter que Matthieu n’est pas allé à Jésus, mais que Jésus est allé à lui. Matthieu n’a pas choisi Jésus comme des étudiants s’inscrivent dans telle ou telle faculté et choisissent parfois leur professeur. Non ! C’est Jésus qui l’a appelé à devenir son disciple, comme cela apparaît clairement dans notre texte : « Passant plus loin, Jésus vit un homme appelé Matthieu assis au bureau des péages. Il lui dit : Suis-moi ! Matthieu se leva et le suivit ... » (v. 9)

On peut aussi définir le disciple sous l’angle du pécheur perdu et condamné à qui Jésus offre le pardon et la vie.

Qui était Matthieu ? Matthieu ou Lévi, car il portait ces deux noms : peut-être est-ce Jésus qui lui a donné le nom de Matthieu (qui signifie ‘don de Dieu’), tout comme il a donné à Simon le nom de Pierre, à Jacques et Jean celui de ‘fils du tonnerre’.

Lévi était un publicain, un péager, un percepteur qui officiait à Capernaüm pour le compte des Romains ou d’Hérode. Comme tous les publicains, il avait la réputation sans doute méritée d’être un voleur doublé d’un collabo. A ce titre, il était cordialement haï par les Juifs en général et les Pharisiens en particulier, pour qui les publicains, les prostituées et les pécheurs manifestes, c’était quif quif.
Comme tous les pécheurs, il était placé sous la colère de Dieu et menacé de mort éternelle. Et voici qu’à cet homme – que j’imagine assis devant son bureau en train de remplir des papiers –, Jésus dit : « Suis-moi ! » ; raccourci saisissant par lequel le Seigneur l’invite non seulement à quitter son bureau, mais aussi sa vie de pécheur pour s’attacher à lui.

Jésus est un médecin : le médecin des âmes. Aux Pharisiens offusqués de ce qu’il accepte l’invitation de Matthieu à venir manger à sa table en compagnie d’autres publicains, il dit : « Ce ne sont pas les bien-portants (comme vous, les Pharisiens, qui vous prenez pour des super-saints) qui ont besoin de médecin, mais les malades ... Je ne suis pas venu pour appeler des justes, mais des malades (= des pécheurs) ».

Matthieu savait qu’il était malade du péché – on le lui avait assez fait comprendre. Mais il a permis au docteur Jésus de lui offrir la guérison grâce à l’excellent médicament du pardon des péchés. C’est pour cela qu’à l’appel du Maître – « Suis-moi ! » –, il délaisse son bureau, sa machine à calculer et son emploi lucratif pour suivre le Seigneur sur le chemin d’une vie nouvelle, loin du vol, de la malhonnêteté et d’autres péchés …

Chers amis !

Nous avons été l’objet de la même grâce, puisque nous aussi sommes des disciples du Christ. Nous aussi, Jésus nous a attirés à lui en nous appelant et en disant : « Suis-moi ! » « Venez à moi ! » « Je suis le chemin, la vérité et la vie. »

Pour beaucoup, il est venu lorsque, petits enfants, ils ont été baptisés en son nom et ont reçu l’instruction par la suite. Pour d’autres, cela s’est passé à l’âge adulte. Toujours est-il que c’est par le baptême et l’enseignement que nous sommes devenus ses disciples selon l’ordre qu’il avait donné à Matthieu et aux autres : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, en les baptisant au nom du Père, Fils et Saint Esprit et en leur enseignant à observer tout ce qui vous a été prescrit ! »

Nous aussi étions de nature des pécheurs perdus et condamnés. Nous sommes maintenant des enfants de Dieu, des disciples du Christ ! La grâce qui nous a été faite n’est pas moins grande que celle dont Matthieu a été l’objet ! Et comme lui, nous avons quitté notre bureau de péage – notre ancienne manière de vivre –, pour suivre le Seigneur sur le chemin d’une vie nouvelle, pleine d’espérance.

----- 2 -----

Matthieu, l’apôtre

Quelle différence y a-t-il entre le disciple et l’apôtre, me demanderez-vous ?
Qu’est-ce qu’un apôtre ? Quand j’étais petit, les apôtres évoquaient pour moi les douze figurines en bois sculpté de l’horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg : ces vénérables personnages tournent en rond dans une sorte de petit carrousel chaque fois que l’horloge sonne une heure pleine.

Depuis, mes connaissances se sont un peu précisées. « Apôtre » vient du grec « apostolos » et signifie « envoyé », tout simplement ; envoyé du Christ pour une mission particulière : celle d’annoncer l’Evangile. Cette notion d’envoi ressort clairement des paroles de Jésus : « Allez, faites de toutes les nations des disciples ... »

Les 12 apôtres sont les mêmes que les 12 disciples. Mais là, ils ne sont pas vus sous l’angle de personnes qui sont à l’école du Christ, mais de croyants envoyés par le Christ pour annoncer la Bonne Nouvelle.

La première fois que Matthieu est appelé apôtre, c’est au chapitre suivant (10,2) où nous lisons : « Voici les noms des 12 apôtres. Et dans la liste figure ‘Matthieu, le péager. » Puis on peut lire : « Tels sont les 12 que Jésus envoya après leur avoir donné les recommandations … » Cette fois-là, Jésus les avait envoyés auprès des « brebis perdues de la maison d’Israël » pour « prêcher que le Royaume de Dieu est proche » ; autrement dit, ils devaient annoncer à Israël la venue du Sauveur.

Plus tard, Jésus les enverra à travers le monde : « Allez, faites de toutes les nations des disciples. »

Maintenant, si vous me demandiez dans quels pays Matthieu s’est rendu pour prêcher l’Evangile, je serais incapable de vous le dire. Je peux vous dire où s’est rendu l’apôtre Paul (qui s’est rajouté par la suite aux 12 apôtres) : il est allé en Asie Mineure, en Grèce ; il est arrivé jusqu’à Rome. Le Livre des Actes s’étend particulièrement sur son travail. Quant à Pierre, on ne sait pas trop. Lui-même fait une fois mention de Babylone : mais est-ce au sens propre ou au figuré ? Thomas ? Une tradition ancienne veut qu’il se soit rendu chez les Parthes et les Perses, peut-être même jusqu’en Inde. Matthieu, on ne sait pas. Bien qu’à en juger d’après son Evangile, il a sans doute surtout travaillé parmi les Juifs.

Mais peu importe ! Ce qu’il faut noter, c’est qu’il est devenu apôtre par la grâce de Dieu. Quel honneur que d’être promu porte-parole et ambassadeur du Seigneur, de se voir confier le trésor de l’Evangile pour les distribuer gratuitement ! Voyez aussi quel pouvoir Jésus a confié aux disciples : le soir de sa résurrection, il leur a dit : « Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés ; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. » Et déjà auparavant (Matthieu 10:40) : « Celui qui vous reçoit me reçoit, et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé. »

Chers amis,

De nous aussi, Jésus a fait ses apôtres. Oh ! Pas tout à fait de la même manière que les 12. Parce que les 12 présentaient cette particularité unique d’avoir été des témoins oculaires du Christ du début à la fin (cela apparaît notamment quand Matthias est appelé à remplacer Judas). Les 12 avaient aussi pour rôle particulier d’attester devant le monde et pour les générations à venir que Jésus était vraiment ressuscité et vivant pour l’éternité !

Nous n’avons pas vu Jésus de nos yeux, ni mort ni ressuscité. Mais nous possédons le témoignage des 12 apôtres. Comme eux, nous sommes en mesure de proclamer avec force la résurrection du Seigneur, ainsi que toutes les autres vérités le concernant.
C’est ce que Jésus nous demande de faire à nous aussi : « Allez, faites de toutes les nations des disciples … » : par-delà les siècles, ces paroles s’adressent aussi pour nous ! Nous sommes des envoyés, donc des apôtres du Christ.

Oh ! Il n’est pas nécessaire d’aller bien loin pour exercer ce ministère : on peut l’exercer auprès de sa famille, d’amis, de collègues, de personnes de notre entourage, pour leur dire, par exemple, tout simplement quelle merveilleuse espérance de vie nous possédons en Christ.
Sachons-nous investis du rôle d’ambassadeurs de Jésus et soyons conscients de l’honneur qu’il nous a fait : en Christ, nous disposons de ce pouvoir phénoménal de détourner une personne du chemin de l’enfer pour la mettre sur le chemin du paradis !

12 apôtres, dont Matthieu ! Mais quand je regarde dans la salle, je vois plein d’autres apôtres : l’apôtre Claude, l’apôtre Jean, l’apôtre François ; et il n’y a pas que des hommes : il y a aussi l’apôtre Carmen, l’apôtre Brigitte … A chacun, Jésus dit : « Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jean 20:21).

----- 3 -----

Matthieu, l’Evangéliste

Matthieu nous est sans doute surtout connu comme auteur de l’Evangile.
Qu’est-ce qu’un Evangile ? C’est le récit de la vie de Jésus qui selon le cas, débute avec sa naissance et va jusqu’à l’Ascension en passant par sa mort et sa résurrection.
Mais un Evangile n’est pas simplement une biographie du Christ, comme il en existe de Jules César ou de Martin Luther. Il ne suit même pas toujours la chronologie exacte des événements ; certains discours ou événements sont regroupés par thèmes.
Le but de l’évangéliste est de nous faire connaître Jésus en tant que Fils de Dieu et Sauveur. C’est un écrit théologique qui relate les faits et gestes du Seigneur, ses miracles et ses paroles dans l’unique but de faire naître la foi dans les coeurs. Matthieu n’est pas un journaliste, mais un prédicateur.

Non content d’annoncer l’Evangile oralement, il a donc aussi voulu l’annoncer par écrit. Ce qu’il a prêché à ses auditeurs, il l’a mis par écrit pour les générations futures, … dont nous sommes.
Dans son Evangile, il rapporte ce qu’il a vu, entendu et connu de Jésus. Comme Jean, il pourrait dire : « Ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie, …nous vous l’annonçons » (1:1-2).

Il y a aussi des événements qu’il n’a pas pu voir ou connaître lui-même parce qu’ils se situaient au tout début, – par exemple l’annonce de l’ange à Joseph (en songe) que Marie était enceinte par un miracle du Saint Esprit, ou la venue des rois d’Orient, ou la persécution de Jésus par le roi Hérode … Dans ce cas, il a dû prendre des renseignements exacts (vraisemblablement aussi auprès de Marie), tout comme Luc qui dit au début de son Evangile avoir – je cite – « tout recherché exactement depuis les origines pour les exposer par écrit. »

Nous pouvons être absolument sûrs que l’Evangile est l’exacte vérité, exempte d’erreurs. Pas seulement parce que Matthieu a mis le plus grand soin à sa rédaction, mais avant tout parce que le Saint Esprit se porte garant de son contenu :

* C’est le Saint Esprit qui a mis au cœur de Matthieu d’écrire. Souvenez-vous de cette Parole de Pierre (2/1:21) : « C’est poussés par le Saint Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. »

* C’est aussi le Saint Esprit qui a guidé sa plume. Matthieu, le bureaucrate, avait certainement des dispositions pour écrire. Et il a écrit avec son style, sa manière de s’exprimer et de relater les choses. Mais il n’en a pas moins écrit sous la conduite du Saint Esprit qui est en fin de compte le véritable auteur du Livre. Jésus n’avait-il pas promis à ses disciples (Jean 14:26) : « Le Saint Esprit, que le Père enverra en mon nom … vous rappellera tout ce que je vous ai dit. »

Chers amis ! Que ferions-nous sans les Evangiles ? Ce sont des monuments ! C’est surtout là que nous découvrons Jésus, le Fils de Dieu devenu homme, mort sur la croix pour expier nos péchés, ressuscité victorieusement le 3e jour ! C’est là que nous découvrons ses étonnants miracles, entendons ses discours pleins de vie et de sagesse divine !

Que ferions-nous sans l’Evangile de Matthieu ? Certes, il resterait les 3 autres. Mais cela ferait un témoin de moins et Matthieu est le seul à relater certains événements comme la venue des rois de l’Orient, guidés par une étoile, pour adorer l’enfant Jésus, etc.

Plus que les autres évangélistes, il cite des prophéties de l’Ancien Testament pour prouver que Jésus de Nazareth est bien le Messie promis et qu’il n’y a pas d’erreur sur sa personne. Son Evangile est le plus riche en citations de l’Ancien Testament : on en compte une centaine. A ce titre, il constitue vraiment la charnière entre l’Ancien et le Nouveau Testament.

Matthieu ! Voyez donc ce que Dieu a fait de cet homme : après l’avoir arraché à son bureau de péager (où on peut se l’imaginer en train d’écrire pour tenir les comptes de son argent malhonnêtement gagné!), Dieu en a fait un écrivain d’un tout autre genre : le rédacteur de ce merveilleux Evangile, qui depuis, a été lu par des centaines millions de personnes !
Chers amis,
Dieu n’a pas fait de nous des écrivains sacrés ! Mais il a aussi mis dans notre cœur la volonté d’annoncer l’Evangile par tous les moyens et en faisant preuve d’imagination. Comment diffuser davantage la Parole de Dieu ? Matthieu a pris une plume. Nous, nous n’avons pas besoin de plume (ou d’ordinateur) pour recopier mot à mot l’Evangile et l’envoyer à quelqu'un : il suffit d’en acheter un tout imprimé en librairie, pour pas cher du tout.

Mais utilisons par exemple les techniques modernes à notre disposition. Il n’y a pas si longtemps, nous avions chaque semaine des messages bibliques enregistrés de 3 minutes et consultables par téléphone ... Nous avions aussi – il y a quelques années – des enregistrements vidéo du sermon du dimanche … La paroisse dispose maintenant d’un site Internet … En soutenant des émissions radiophoniques telles que ‘L’heure Luthérienne’, nous permettons à l’Evangile de pénétrer dans des pays lointains et des contrées autrement inaccessibles ...

Autre point important : Matthieu a écrit fidèlement ce qu’il a vu et entendu de Jésus.

Nous aussi devons avoir le souci de transmettre exactement la vérité. Certes, personne ne pourra jamais altérer les textes originaux de la Bible. Par contre, il n’arrive que trop souvent que l’on cherche à réécrire l’Evangile en ce sens qu’on veut le mettre au goût du jour et le rendre plus acceptable pour la raison humaine. Matthieu – par exemple – parle d’une étoile qui à Noël a guidé les rois venus de l’Orient. Or on n’a jamais trouvé d’explication scientifique satisfaisante. Alors on en parle parfois comme d’un élément de poésie ou de légende. Mais on n’a pas le droit de faire cela. Cette étoile n’est sans doute pas ce qu’il y a de plus important dans l’Evangile. Mais si on commence ainsi, on en arrive vite à nier des vérités autrement importantes telles que la résurrection de Jésus, miracle qui n’est pas plus facile à croire que l’existence de cette étoile !
Jésus a fait de nous ses ambassadeurs. Mais il nous a aussi clairement indiqué quel message nous devons transmettre et demandé de le faire fidèlement sans rien ajouter ni retrancher. Veiller à la vérité et si nécessaire combattre l’erreur est aussi notre devoir.

Matthieu ! Voyez comme Dieu, dans sa grâce, a richement béni cet homme !

Nous aussi, chers frères et sœurs, il nous a merveilleusement bénis en faisant de nous ses disciples, ses apôtres, ses instruments chargés de transmettre fidèlement aux générations futures son Evangile de vie et de salut.

Amen.

Frédéric Bohy
sermon prêché ce jour par le pasteur Claude Ludwig