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Texte : Ac 6.1-7
1 « En ces jours-là, comme les disciples se multipliaient, les gens de langue grecque se mirent à maugréer contre les gens de langue hébraïque, parce que leurs veuves étaient négligées dans le service quotidien.
2 Les Douze convoquèrent alors la multitude des disciples et dirent :
"Il ne convient pas que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables.
3 Choisissez plutôt parmi vous, frères, sept hommes de qui l'on rende un bon témoignage, remplis d'Esprit et de sagesse, et nous les chargerons de cela.
4 Quant à nous, nous nous consacrerons assidûment à la prière et au service de la Parole."
5 Ce discours plut à toute la multitude. Ils choisirent Etienne, homme plein de foi et d'Esprit saint, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, prosélyte d'Antioche.
6 Ils les présentèrent aux apôtres, qui, après avoir prié, leur imposèrent les mains.
7 La parole de Dieu se répandait, le nombre des disciples se multipliait rapidement à Jérusalem, et une grande foule de prêtres obéissait à la foi. »
Chers frères et sœurs en Jésus-Christ,
d’origines linguistiques multiples et diverses,
Eh oui, nous sommes encore dans le même contexte que la semaine passée, celui des différentes langues dans l’Eglise de Jésus-Christ. Ce n’est pas là un phénomène propre à notre paroisse, ni même seulement survenu dans la seconde moitié du 20ème siècle. La première communauté chrétienne de l’histoire – la paroisse de Jérusalem du temps des apôtres – l’a déjà connu, y a même été confrontée et a dû y trouver des solutions.
Il y avait « des gens de langue hébraïque » et « des gens de langue grecque » (v. 1) dans la communauté de Jérusalem. Cela me rappelle mes années de ministère pastoral dans les paroisses alsaciennes dans les années 70 jusqu’au début des années 90. J’y assurais des cultes « en langue » française et des cultes « en langue » allemande. Pourtant, tous les paroissiens étaient français. Cela montre que la devise hexagonale « une nation, une seule langue » n’est pas plus intelligente – car artificielle et réductrice de la réalité – que celle de l’ancien régime : « un roi, une religion ».
Ce serait encore pire, car carrément contraire à l’esprit du Christ et à la Parole de Dieu, que de vouloir forcer une église dans le moule « une église, une langue ». S’il n’y a que des gens d’une seule et même langue, tant mieux, car cela facilite la vie et le travail de l’église – encore qu’il faille soigneusement vérifier si ce n’est pas aussi dû à un sentiment de supériorité linguistique, à la paresse, à un manque d’ouverture missionnaire et au refus d’aller vers les gens qui parlent d’autres langues dans notre pays.
Si, par contre, on parle plus d’une seule langue dans l’église, il faut y voir la volonté de Dieu et y rechercher les bénédictions supplémentaires qu’on peut tirer de cette situation polyglotte, car il y en a sans conteste, des avantages : il suffit de voir comment ceux-là sont limités dans le travail de l’église qui ne parlent que leur seule langue.
Le problème, c’est qu’on ne voit généralement – du moins ceux qui ne parlent qu’une seule langue ne voient généralement – que les inconvénients du bilinguisme, voire de davantage de langues dans une église, ils ne voient que les problèmes que cela peut engendrer, car il y en a aussi. Plus une situation est complexe, plus elle requiert de la sagesse, du travail – et de l’amour du prochain ! – pour la gérer dans l’intérêt de tous.
Je ne vais pas vous parler des problèmes du bilinguisme dans les paroisses alsaciennes ; nous avons assez à faire, aujourd’hui, pour parler du bilinguisme dans la première communauté de Jérusalem, du temps des apôtres. Cela m’amène à citer le roi Salomon : « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil » (Ec 1.9), les problèmes de relations humaines ont tous déjà existé sous d’autres cieux et à d’autres époques. D’où l’intérêt de l’étude de l’histoire, y compris de l’histoire sainte et de l’histoire de l’Eglise.
Justement, à propos d’histoire : Comment se fait-il que dans la première paroisse chrétienne de Jérusalem, en terre d’Israël, il y ait eu « des gens de langue hébraïque » et « des gens de langue grecque » ? Notez qu’il n’est pas dit : des Israélites et des Grecs – comme, entre parenthèse, en Alsace, il ne s’agit pas de Français et d’Allemands : ils sont tous français. C’est qu’à Jérusalem, les chrétiens « de langue grecque » étaient pratiquement tous Israélites.
Rappelez-vous l’histoire de la première Pentecôte. Les apôtres ont dû prêcher en d’autres langues que l’hébreu pour être compris des milliers de pèlerins juifs venus de tout l’Empire romain. Après deux ou trois générations, les Israélites partis s’installer ailleurs dans l’Empire avaient adopté la langue unitaire de toute la partie orientale de l’Empire romain : non pas le latin parlé à Rome, mais le grec.
Certains de ces Juifs étrangers de langue grecque s’étaient même installés à Jérusalem, mais avaient leurs propres synagogues où les cultes étaient célébrés en grec. Ainsi, deux versets après notre texte, nous entendons parler de quelques-unes de ces synagogues d’Israélites étrangers : « la synagogue dite des Affranchis », celle « des Cyrénéens » (en gros, de la Libye et de la Tunisie actuelles), celle « des Alexandrins » (d’Alexandrie en Egypte), celle « des gens de Cilicie et d’Asie » (de la Turquie actuelle) (Ac 6.9).
Beaucoup d’entre eux ont reconnu en Jésus de Nazareth le Messie promis qu’ils attendaient. C’est ainsi que la première communauté chrétienne de l’histoire de l’Eglise s’est trouvée formée d’Israélites palestiniens « de langue hébraïque » et d’Israélites venus d’ailleurs, « de langue grecque ».
A cela s’ajoutaient des « prosélytes » (v. 5), des chrétiens d’origines autres qu’israélite.
Ceci nous amènera à voir aujourd’hui, à l’aide de notre texte que
La diversité
de cultures, de langues
ou de classes sociales
dans l’Eglise
1. tend à provoquer des frictions
2. exige la concertation et des décisions prises ensemble ;
3. demande surtout que le culte et la Parole soient placés au centre de la vie de la paroisse.
X X X 1 X X X
La diversité
de cultures, de langues ou de classes sociales
dans l’Eglise
tend à provoquer des frictions
Nous, les membres de l’Eglise, ne sommes pas des parfaits ; nous savons que, comme tout le monde, nous sommes marqués par le péché, donc que, par nature, nous sommes coupables envers Dieu. Mais nous avons trouvé le salut dans l’expiation que le Christ a fait de nos péchés.
Nous savons autre chose : notre vie de croyants est une lutte constante de repentance et de foi en Christ. Si nous ne prenons garde – ou, pour utiliser les termes de notre Seigneur – si nous ne « restons [pas] vigilants »[1] et ne « prions » pas, le péché aura raison de nous (Mt 26.41).
Nul besoin de rechercher de la malice derrière les péchés qui empoisonnent les relations entre personnes. La complexité des situations se chargera elle-même, dans notre monde pécheur, de créer des problèmes relationnels.
Voyez ce qui s’est passé à Jérusalem. Il a fallu y gérer la situation complexe des deux « langues » dans la paroisse. Et ça n’a pas marché tout seul. C’est le moins qu’on puisse dire. Au contraire, l’assistance sociale – dirions-nous aujourd’hui – ne s’est pas faite de façon équitable, ce qui a fait naître des ressentiments : « les gens de langue grecque se mirent à maugréer contre les gens de langue hébraïque, parce que leurs veuves étaient négligées dans le service quotidien. » (v. 1)
Il n’y avait aucune malice derrière ce dysfonctionnement : les apôtres eux-mêmes s’occupaient de l’assistance sociale. Mais « comme les disciples se multipliaient » (v. 1), les apôtres n’ont pas pu suivre. Ils connaissaient sans doute mieux la situation des pauvres de la toute première époque – les pauvres « de langue hébraïque » – mais, débordés qu’ils étaient, ils ne voyaient pas tous les nouveaux pauvres de la paroisse, ceux « de langue grecque » qui s’étaient rajoutés.
Les pauvres « de langue grecque » – particulièrement « les veuves » qui n’avaient pas de retraite ni de pension de réversion de leur mari décédé et qui faisaient partie des faibles de la société – se sont sentis « négligés ». Ils ont considéré qu’on ne tenait pas autant compte d’eux que des autres, des pauvres « de langue hébraïque » et ils « se sont mis à maugréer », à « murmurer »[2].
L’injustice, même le sentiment d’injustice là où il n’y a pas d’injustice, provoque des tensions, des frictions, voire des révoltes ouvertes. Je me rappelle de ma situation de pasteur de paroisses bilingues assis entre deux chaises, essayant d’exercer mon « ministère de la Parole » de façon équitable pour les deux groupes linguistiques. Ce qui me rassurait quant à ma façon d’exercer le ministère, c’était de constater que dans chacun des deux groupes il y en avait qui pensaient que j’étais du côté de l’autre groupe. Bien entendu, chaque groupe aurait voulu avoir tout dans sa langue, mais l’amour du prochain et la volonté divine de dispenser l’Evangile selon les besoins de chacun exigeaient que je songe aux deux groupes linguistiques.
Ai-je été malheureux dans cet exercice du grand écart ? Non. D’abord, parce que beaucoup étiaent bilingues comme moi. Et parmi les autres, il y avait, certes, de chaque côté quelques rares personnes qui ne comprenaient pas qu’on puisse préférer la culture d’en face – comme si on pouvait choisir sa langue maternelle ! – mais ce que les apôtres ont fait à Jérusalem, nous avons essayé – et toutes les paroisses bilingues en Alsace essayent – de le faire : se concerter et prendre des décisions ensemble.
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La diversité
de cultures, de langues ou de classes sociales
dans l’Eglise
exige la concertation
et des décisions prises ensemble
Les apôtres se sont rendus compte du problème lié à leur pratique de la bienfaisance. Ils se sont rendus compte que leur façon de faire provoquait des tensions et suscitait l’aigreur. Ils se sont rendus compte que, malgré leur meilleure volonté, leur volonté de bien faire, ils n’y parvenaient pas.
Etant apôtres, ils auraient pu dire du haut de leur dignité apostolique : « Voilà, c’est comme ceci que nous avons décidé de procéder dorénavant ; il faudra vous y conformer ! » Pierre non plus, que certains voudraient faire passer – bien à tort – pour le premier « pape », n’édicte pas un ordre de ce genre.
Ils n’étaient qu’« apôtres », – si je puis dire ! – c.à.d. des « envoyés » pour annoncer l’Evangile du Christ mort et ressuscité. Les Actes des Apôtres comme leurs épîtres montrent d’ailleurs qu’ils se sont parfois trompés comme tout le monde, qu’ils n’étaient infaillibles que quand, « poussés par le Saint-Esprit, ils parlaient de la part de Dieu » (2 P 1.21), que quand Dieu leur « inspirait » l’Ecriture Sainte (2 Tm 3.16).
Ils se sont donc comportés « non pas en dominant comme des seigneurs sur ceux qui [leur] ont été confiés, mais en étant des modèles pour le troupeau » (1 P 5.3), des modèles dont nous devons aussi nous inspirer aujourd’hui encore pour résoudre des problèmes au sein de l’église.
L’Eglise est une communauté, la communion des saints. Une paroisse est un ensemble de personnes qui se réunissent de façon responsable autour des moyens de grâce – la Parole et les sacrements – administrés par un pasteur. Si nos fonctions ne sont pas les mêmes (par exemple, tout le monde n’est pas pasteur, tout le monde n’est pas conseiller presbytéral ou diacre), il n’y a cependant pas de hiérarchie entre nous. Les problèmes, on en discute ensemble. C’est pour cela qu’il y a des assemblées paroissiales.
Sans doute, la paroisses nomme-t-elle des responsables à ceci ou à cela – des conseillers presbytéraux, des diacres, des catéchistes ou des moniteurs d’école du dimanche, généralement aussi un organiste –, mais ceux-ci n’agissent qu’au nom de la paroisse ou font des propositions à la paroisse.
C’est ce qu’ont fait les apôtres dans notre texte. Il y avait un problème. Ils n’ont pas laissé pourrir la situation mais ont fait une proposition à la paroisse. « Les Douze convoquèrent la multitude des disciples » (v. 2). « Les Douze » avaient certainement débattu préalablement entre eux de ce qu’ils allaient proposer, puisque c’est collégialement qu’ils font cette proposition : « Choisissez parmi vous, frères, sept hommes de qui l'on rende un bon témoignage, remplis d'Esprit et de sagesse, et nous les chargerons de cela. » (v. 3).
Des « hommes remplis d’Esprit et de sagesse » pour servir à table ? Des « hommes pleins de foi » (v. 5), comme cela est dit de l’un d’eux ? Une telle qualification est-elle bien nécessaire pour assurer l’assistance sociale, pour gérer une espèce de « restaurant du cœur » ?
Certainement. Ils devaient assurer un service dans l’Eglise de Jésus-Christ, et là ne doivent être revêtus d’une fonction, ne doivent se voir confiée une responsabilité que ceux « de qui l’on rend un bon témoignage » (v. 3), pour qu’on ait confiance en eux. Ainsi, si, par malheur, un problème devait survenir dans l’Eglise, on aura confiance dans ceux qui auront à gérer la situation.
A Jérusalem, le conflit était celui qu’on sait. Si nous n’avons pas de conflit dans notre paroisse, remercions-en Dieu, mais ne perdons pas de vue, quand nous nommons quelqu’un à une fonction, qu’il ou elle devra aussi avoir notre confiance si des problèmes surviennent.
La proposition des apôtres était empreinte de bon sens. La communauté la trouva bonne. « Ce discours plut à toute la multitude. » Ils passèrent donc à l’acte. « Ils choisirent Etienne, homme plein de foi et d'Esprit saint, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, prosélyte d'Antioche. » (v. 5)
Ce qui semble indiquer qu’il n’y avait pas de réelle ségrégation entre « gens de langue hébraïque » et « gens de langue grecque », mais seulement un gros problème d’organisation, c’est que les deux groupes, ensemble, « choisirent » sept personnes portant toutes des noms grecs. Cela ne veut pas dire qu’ils étaient tous « des gens de langue grecque » – les apôtres André et Philippe portaient aussi des noms grecs et étaient pourtant des pêcheurs hébreux du Lac de Galilée – néanmoins ils devaient être de bons bilingues, car nous voyons, peu après, Etienne « engagé » dans « un débat » avec des membres de synagogues de langue grecque (v. 9).
Après l’élection des sept diacres, ceux-ci furent installés dans leur fonction lors d’une cérémonie publique au culte. Les paroissiens « présentèrent » ceux qu’ils avaient élus « aux apôtres, qui, après avoir prié, leur imposèrent les mains. » (v. 2). La paroisse a élu aux postes à pourvoir, les pasteurs – en l’occurrence les apôtres – ont présidé au culte d’installation.
Par là la communauté de Jérusalem confessait que ces hommes ont été nommés dans une charge officielle de l’église, que Dieu les recevait dans cette fonction et les bénissait en vue des tâches à effectuer.
La diversité de cultures, de langues ou de classes sociales dans l’Eglise de Jérusalem a été gérée dans la concertation et par une décision prise en commun par tous. Mais
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La diversité
de cultures, de langues ou de classes sociales
dans l’Eglise
demande surtout
que le culte et la Parole de Dieu
soient placés au centre de la vie paroissiale.
Pratiquement tout ce qui vient d’être dit à propos de concertation et de décision collective peut s’appliquer à n’importe quel groupe d’intérêt, association ou club. Mais l’Eglise est davantage. L’Eglise est Eglise de Jésus-Christ. Et elle vit de la prédication de la grâce du Christ, elle vit de la Loi de Dieu et de l’Evangile de Jésus-Christ, elle vit dans la foi en Christ, foi créée, entretenue et développée par le Saint-Esprit à travers l’Evangile.
Pour qu’il y ait Eglise, il faut que l’Evangile soit annoncé. Et pour qu’il y ait paix dans l’Eglise dans des situations suscitant des tensions, il faut plus que de simples compromis. Cela peut marcher en surface et rétablir un semblant de paix, mais pas la paix du cœur. Rappelez-vous ce reproche que le prophète Jérémie a fait aux faux prophètes, aux prophètes de mensonge : « Ils soignent à la légère la blessure de mon peuple : "Tout ira bien, tout ira bien !", disent-ils, et rien ne va ! » (Jé 6.14) Ils se sont cantonnés à l’apparence, sans se soucier de la réalité au fond des cœurs.
Pour conduire les âmes dans la vérité, il n’y a qu’une solution : annoncer la Parole de celui qui « est le Chemin, la Vérité et la Vie », Jésus-Christ (Jn 14.6) Pour nous conduire dans une repentance et une foi de tous les jours, il n’y a que l’annonce de l’Evangile du Christ. Pour entretenir, développer, consolider ou ramener la paix dans notre paroisse, il n’y a que la Parole du « Prince de paix » (Es 9.5).
Lui nous dit dans sa Parole : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Moi, je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre coeur ne se trouble pas et ne cède pas à la lâcheté ! » (Jn 14.27)
Evidemment, les apôtres savaient cela. Ils s’étaient rendus compte qu’ils ne pouvaient plus consacrer suffisamment de temps au « service de la Parole », pris qu’ils étaient par ailleurs pour « servir aux tables ». Etait-ce aussi une des raisons – le manque d’annonce de « la Parole de la réconciliation » (2 Co 5.19) ? – qui avait favorisé les tensions ?
Cela devait changer, et tout le monde a pris les décisions qu’il fallait. Les diacres ont été nommés pour que les prédicateurs puissent de nouveau être entièrement disponibles pour prêcher et enseigner « la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ » (Mc 1.1), « la Parole de la réconciliation » (2 Co 5.19).
Les Eglises font bien de retenir cette leçon : qu’elles ne chargent pas leurs pasteurs de boulots qui n’ont rien à voir avec l’annonce et l’enseignement de l’Evangile, rien à voir avec l’apport de la nourriture céleste au culte, à l’étude biblique, à l’instruction catéchétique, et en privé (par exemple aux malades, ou aux personnes impliquées dans des querelles…). Les besoins spirituels de l’Eglise sont suffisamment grands, et ceux des incroyants qui gravitent autour de l’Eglise bien plus encore.
Trouvons dans nos paroisses les personnes « remplies d’Esprit et de sagesse » pour s’occuper des tâches d’organisation et d’entretien, de la bienfaisance aussi, pour que les pasteurs puissent pleinement se consacrer à leur tâche. Certes, ils participeront aussi, dans la mesure du possible, aux autres activités de la paroisse, mais il n’est pas besoin qu’ils les dirigent, surtout si c’est au détriment de l’annonce de l’Evangile, unique « puissance de Dieu pour le salut » (Rm 1.16), unique moyen de grâce affermissant les croyants dans la paroisse et attirant de nouvelles âmes à Christ.
Grâce à l’arrangement qui a libéré les apôtres pour leur ministère de prédication, « la Parole de Dieu se répandait, le nombre des disciples se multipliait rapidement à Jérusalem, et une grande foule de prêtres obéissait à la foi. » (v. 7)
Amen.
Jean Thiébaut Haessig
Chants proposés :
O Seigneur, dans mon coeur AeC 221:1-5
Seigneur, fais de nous des ouvriers de paix, AeC 534:1-4
O Jésus, tu nous appelles AeC 530:1-4
[1] Version Segond 21. La NBS a traduit par « veiller ».
[2] « murmurer » : version Segond 21.