mardi 9 juillet 2013

Sermon du dimanche 7 Juillet 2013

6ème dimanche après la Trinité


Partagez votre paix et pouvoir


Luc 10.1-20
Après cela, le Seigneur désigna encore 70 autres disciples et les envoya devant lui deux par deux dans toutes les villes et dans tous les endroits où lui-même devait aller. Il leur dit : « La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. Allez-y ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne prenez ni bourse, ni sac, ni sandales et ne saluez personne en chemin. Dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Que la paix soit sur cette maison !’  Et s’il se trouve là un homme de paix, votre paix reposera sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangez et buvez ce qu’on vous donnera, car l’ouvrier mérite son salaire. N’allez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où l’on vous accueillera, mangez ce que l’on vous offrira, guérissez les malades qui s’y trouveront et dites-leur : ‘Le royaume de Dieu s’est approché de vous.’  Mais dans toute ville où vous entrerez et où l’on ne vous accueillera pas, allez dans les rues et dites : ‘Nous secouons contre vous même la poussière de votre ville qui s’est attachée à nos pieds. Sachez cependant que le royaume de Dieu s’est approché [de vous].’  Je vous dis que, ce jour-là, Sodome sera traitée moins sévèrement que cette ville-là.
» Malheur à toi, Chorazin, malheur à toi, Bethsaïda, car si les miracles accomplis au milieu de vous l’avaient été dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps que leurs habitants se seraient repentis, habillés d’un sac et assis dans la cendre. C’est pourquoi, lors du jugement Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous. Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusqu’au séjour des morts. Celui qui vous écoute m’écoute, celui qui vous rejette me rejette, et celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé. »
Les 70 revinrent tout joyeux et dirent : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. » Jésus leur dit : « Je regardais Satan tomber du ciel comme un éclair. Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions et sur toute la puissance de l’ennemi, et rien ne pourra vous nuire. Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans le ciel. »

Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ! Amen.

Si vous comptez 40 ans pour une génération, il n’y a que 50 générations depuis le temps de Jésus. De ce point de vue, il n’y a pas très longtemps que Jésus marchait sur la terre et proclamait son Evangile, la bonne nouvelle qu’en son nom, nous avons la paix avec Dieu et le pouvoir de marcher sur toute la puissance de Satan. En peu de temps, Jésus a appelé des disciples qu’il a envoyés proclamer ce message. Dans un premier temps, c’était les douze, ensuite ces 70 autres. Puis après eux, il y a eu d’autres croyants, qui, ayant reçu cette paix et ce pouvoir, les ont transmis à d’autres encore, et ainsi de suite pendant 50 générations jusqu’à nos jours. Aujourd’hui, Jésus nous annonce toujours cette paix et ce pouvoir pour que nous les recevions et les transmettions à d’autres personnes.
Par rapport à ce texte de l’Evangile de Luc, nous nous trouvons dans deux situations. D’abord dans celle de ceux qui ont reçu les envoyés de Jésus et leur message, et puis dans la situation des messagers eux-mêmes. Nous nous trouvons dans la première situation, celle de ceux qui ont reçu le message, parce qu’en effet, ce même message nous est annoncé. Vous et moi, nous avons la paix avec Dieu et le pouvoir sur l’ennemi. Jésus dit aux 70 disciples, « Dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Que la paix soit sur cette maison !’  Et s’il se trouve là un homme de paix, votre paix reposera sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous… Dans toute ville où vous entrerez et où l’on vous accueillera, mangez ce que l’on vous offrira, guérissez les malades qui s’y trouveront et dites-leur : ‘Le royaume de Dieu s’est approché de vous.’ »
L’idée de paix nous est familière à cause de la bénédiction que nous employons à la fin de notre culte : « Que l’Eternel te bénisse et te garde ! Que l’Eternel fasse briller son visage sur toi et t’accorde sa grâce ! Que l’Eternel se tourne vers toi et te donne la paix ! » Nb 6.24-26. Cette paix dont Jésus parle est une bénédiction. Or, une bénédiction est un pouvoir qui vient de Dieu et nous apporte le bonheur et la prospérité. Dire, ‘Que la paix soit sur cette maison !’, c’est invoquer la présence de Dieu et son pouvoir sur les résidents de la maison.
La conception hébraïque de paix, « Shalom », comprend le bien-être, la santé, la prospérité et le salut. La paix indique une relation avec Dieu sans obstacle, où l’on bénéficie de sa présence et de sa faveur. Nos affaires marchent bien parce que Dieu nous favorise et fait que tout contribue à notre bien. Bref, la paix est la totalité des dons de Dieu pour son peuple. Jésus envoie donc ses disciples pour bénir les hommes, pour répandre sur eux la faveur et le pouvoir de Dieu.
Cette salutation, ‘Que la paix soit sur cette maison !’, est également l’annonce de l’Evangile. C’est l’annonce que la malédiction de la mort prononcée sur Adam et Eve est supprimée. Nous ne devons jamais oublier qu’Adam et Eve se sont rebellés contre Dieu. Ils connaissaient la volonté de Dieu, mais l’ont volontairement rejetée en faveur du mensonge du serpent. Et c’était bien un mensonge ! Au lieu d’avoir les yeux ouverts par un nouveau pouvoir et d’être comme Dieu, leur récompense a été d’ouvrir les yeux sur des sentiments nouveaux, tels la culpabilité, la honte, et la peur de la mort. Ils ont découvert ce que sont le mal et être rejetés par Dieu. La corruption, toutes souffrances et la mort ont découlé de leur désobéissance.
Toutefois, Dieu leur a promis d’écraser le serpent et de supprimer la malédiction. Et cette promesse a vu le jour en Jésus, le Sauveur. Du coup, la salutation, ‘Que la paix soit sur cette maison !’, est plus qu’une bénédiction. C’est aussi l’annonce que ‘Le royaume de Dieu s’est approché de vous.’ Jésus était le sauveur promis. A ce moment là, il était jusqu’au point d’écraser le diable, l’ancien serpent, une fois pour toutes, de payer notre rébellion et de nous réconcilier avec Dieu. Jésus vous annonce que, par son mérite, Dieu vous pardonne et vous choisit pour être ses enfants. Il vous dit, « Que la paix soit sur votre maison ! » Vous êtes le bénéficiaire de la faveur, de la miséricorde et de l’amour de Dieu. Il vous écoute et exaucera vos prières. Il a mis son Esprit en vous pour veiller sur vous et pour faire avancer vos affaires. Votre nom est inscrit au ciel, dans le livre de la vie.
Mais il y a plus ! Les 70 revinrent tout joyeux et dirent : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. » Jésus leur dit : « Je regardais Satan tomber du ciel comme un éclair. Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions et sur toute la puissance de l’ennemi, et rien ne pourra vous nuire. »
La paix de Dieu comprend le pouvoir sur notre ennemi, le diable, qui a trompé Adam et Eve. Comme le dit l’apôtre Paul, « Ce n’est pas contre l’homme que nous avons à lutter, mais contre les puissances, contre les autorités, contre les souverains de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal dans les lieux célestes. » Ep 6.12. Jésus a vaincu le diable et toutes les mauvaises puissances spirituelles qu’il peut y avoir, et nous donne le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions et sur toute la puissance de l’ennemi. Les serpents et les scorpions sont des métaphores bibliques pour le mal (Lc 11.11-12), pour les démons (Ap 9.1-11 ; 12.9), et pour le châtiment et les épreuves de Dieu (Dt 8.15). Le fait donc que les disciples de Jésus avaient le pouvoir sur les démons et pouvaient guérir les gens au nom de Jésus, était la preuve que Jésus était le Messie et que sa salutation de paix était une bénédiction véritable et efficace.
Nous aussi, aujourd’hui, avons reçu le même pouvoir. Comme la Parole de Dieu l’explique, nous ne pouvons pas tous imposer les mains sur les malades pour les guérir. Néanmoins, Dieu nous dit, « Avouez-vous [donc] vos fautes les uns aux autres et priez les uns pour les autres afin d’être guéris. La prière du juste agit avec une grande force. Elie était un homme de la même nature que nous. Il a prié avec insistance pour qu’il ne pleuve pas et il n’est pas tombé de pluie sur la terre pendant 3 ans et 6 mois. Puis il a de nouveau prié, et le ciel a donné de la pluie et la terre a produit son fruit. Jc 5.16-18.
Avec la prière, nous avons la médecine que Dieu nous a permit de développer qui est aussi le don de Dieu. Moïse dit à Israël : « Fais bien attention à ne pas dire dans ton cœur : ‘C’est ma force et la puissance de ma main qui m’ont permis d’acquérir ces richesses.’  Souviens-toi de l’Eternel, ton Dieu, car c’est lui qui te donnera de la force pour les acquérir afin de confirmer, comme il le fait aujourd’hui, son alliance qu’il a conclue avec tes ancêtres en prêtant serment. » Dt 8.17-18.
Il n’y a peut-être personne parmi nous avec un don particulier d’exorcisme. Mais nous avons tous l’autorité de Jésus sur Satan puisque nous avons tous sa parole. A vrai dire, la grande puissance du diable sur nous, c’est le mensonge. Il peut nous mentir et nous faire ressentir la culpabilité et l’inutilité. Il peut nous tromper et nous faire croire certaines idées humaines comme la théorie de l’évolution. Il peut nous séduire et nous entrainer dans l’abus des drogues et de l'alcool, dans l’immoralité, ou dans la colère et la malédiction des autres. De cette façon il nous fait tomber en son pouvoir. Alors il peut nous mater et même nous posséder.
Mais si nous connaissons la vérité, la parole de Dieu, et la mettons en pratique, nous pouvons facilement parer aux mensonges du diable comme Jésus l’a fait. Si nous demandons la protection de Dieu, nous la recevrons et Satan n’aura aucun moyen de nous maitriser. En effet, nous portons le nom de Jésus, le nom de celui qui a rendu impuissant le diable. Résistez au diable et il fuira loin de vous !
Mais ne perdez pas la tête à cause de ce pouvoir. Nous avons ce pouvoir sur l’ennemi à cause de la paix que Jésus nous a apportée et non la paix à cause du pouvoir. Faites attention donc à cette parole : « Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans le ciel. »
Ce sont là de très bonnes nouvelles. Mais elles donnent à réfléchir. Quand Jésus dit, ‘Que la paix soit sur cette maison !’, il est sérieux. Le rejet de sa paix nous laisse sous la colère et la malédiction de Dieu. Mais dans toute ville où vous entrerez et où l’on ne vous accueillera pas, allez dans les rues et dites : ‘Nous secouons contre vous même la poussière de votre ville qui s’est attachée à nos pieds. Sachez cependant que le royaume de Dieu s’est approché [de vous].’  Je vous dis que, ce jour-là, Sodome sera traitée moins sévèrement que cette ville-là… Celui qui vous écoute m’écoute, celui qui vous rejette me rejette, et celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé. »
Le code binaire qui fait marcher nos ordinateurs et qui est indispensable à l’informatique, n’a que deux valeurs, 0 et 1. De même, il n’y a que deux conditions possibles devant Dieu : ou bien justifiée par la foi en Christ, ou bien sous la malédiction de la loi de Dieu. C’est pour cela que Jésus donne aussi cet avertissement à ceux qui pensent rejeter sa salutation de paix. Si on rejette Jésus, on rejette Dieu. Et cela n’est pas prudent, car « il nous faudra tous comparaître devant le tribunal de Christ afin que chacun reçoive le salaire de ce qu’il aura fait, bien ou mal, alors qu’il était dans son corps. » 2Co 5.10. C’est pourquoi — et il faut bien appuyer sur ceci — Jésus envoie ses disciples par tout le monde pour annoncer la paix de Dieu ! Dieu veut nous sauver, non pas nous condamner. Il a tout fait pour cela, même au prix de laisser crucifier son fils unique pour nous.
Voilà notre situation en tant que ceux qui ont reçu la salutation de Jésus, ‘Que la paix soit sur cette maison !’ Nous avons reçu l’Evangile ! C’est maintenant à nous de le partager avec d’autres personnes. En effet, ce texte est un appel à l’action. Jésus a confié à son église la mission de faire des disciples de toutes les nations. Pour ce faire il nous faut les baptiser, c’est-à-dire, leur annoncer la Bonne Nouvelle, car on baptise les convertis, et leur enseigner la parole de Dieu. L’annonce de la paix de Dieu et la bénédiction qu’elle comprend sont si importantes que nous devons les partager avec le reste du monde, à tous ceux qui sont toujours sous l’emprise de Satan. Comme les 70, nous sommes les envoyés de Jésus.
Je sais que nous ne sommes pas tous évangéliste. Je sais que pour la plupart de nous, ce n’est pas facile de témoigner de sa foi aux autres. C’est parfois terrifiant ! Cependant, il y en a certains parmi nous qui ont le don de témoignage ou d’évangélisation. Ils ont une habilité naturelle de parler de Jésus avec les autres. Si vous trouvez que vous en faites partie, vous devriez réfléchir à comment développer et utiliser ce don.
Si vous n’êtes pas évangéliste, vous pouvez quand même prier pour ceux qui le sont et les soutenir. Par exemple, nous donnons des offrandes à Dieu, en partie, pour soutenir la proclamation de l’Evangile, pour permettre à ceux qui ont le don, d’aller dire, ‘Que la paix soit sur cette maison !’
Et bien sûr, nous pouvons et devons tous marcher dans une vie nouvelle qui découle de la paix et du pouvoir sur l’ennemi. La paix de Dieu nous transforme et nous engage dans le combat contre les mensonges du diable. Paul écrit, « Si en effet nous vivons dans la réalité humaine, nous ne combattons pas de façon purement humaine. En effet, les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas humaines, mais elles sont puissantes, grâce à Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et tout obstacle qui s’élève avec orgueil contre la connaissance de Dieu, et nous faisons toute pensée prisonnière pour qu’elle obéisse à Christ. » 2Co 10.3-5.
Si nous menons une telle vie dans la paix et dans le pouvoir de Christ, les autres le verront et nous aurons l’occasion, voire le besoin, de témoigner de notre foi en Christ. C’est pour cela que l’apôtre Pierre écrit, « Soyez toujours prêts à défendre l’espérance qui est en vous, devant tous ceux qui vous en demandent raison. » 1Pi 3.15. Et c’est pourquoi nous devons grandir dans la foi, grandir dans la connaissance et dans l’emploi de la parole, des sacrements et de la prière. Il y a donc une progression dans notre vie de chrétien : de la croyance au témoignage. Puisque je crois, je veux que les autres connaissent la paix de Dieu et le pouvoir sur le diable. Et plus je connais la foi, plus je suis apte au témoignage.
Frères et sœurs, Jésus vous a donné la paix de Dieu et le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions et sur toute la puissance de l’ennemi. Vivez donc dans cette paix et dans ce pouvoir, et faites en part aux autres. Amen !

Que la paix de Dieu qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre, garde votre cœur et vos pensées en Jésus-Christ, pour la vie éternelle ! Amen.

Pasteur David Maffett