mardi 26 mai 2009

Jeudi de l'Ascension

CONFIRMATION 1ère partie


Texte : Ac 1.3-11

3 « Après avoir souffert, il se présenta à eux vivant et leur en donna de nombreuses preuves : pendant 40 jours, il se montra à eux et parla de ce qui concerne le royaume de Dieu.

4 Alors qu'il se trouvait en leur compagnie, il leur recommanda de ne pas s'éloigner de Jérusalem, mais d'attendre ce que le Père avait promis, "ce que je vous ai annoncé," leur dit-il,

5 "car Jean a baptisé d'eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit."

6 Alors que les apôtres étaient réunis, ils lui demandèrent : "Seigneur, est-ce à ce moment-là que tu rétabliras le royaume pour Israël ?"

7 Il leur répondit : "Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité.

8 Mais vous recevrez une puissance lorsque le Saint-Esprit viendra sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu'aux extrémités de la terre."

9 Après avoir dit cela, il s'éleva dans les airs pendant qu'ils le regardaient et une nuée le cacha à leurs yeux.

10 Et comme ils avaient les regards fixés vers le ciel pendant qu'il s'en allait, deux hommes habillés de blanc leur apparurent

11 et dirent : "Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous à regarder le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel du milieu de vous reviendra de la même manière que vous l'avez vu aller au ciel."


Chers frères et sœurs et particulièrement vous, Quentin et Xavier !

Que fêtons-nous aujourd’hui : l’Ascension de notre Seigneur Jésus-Christ ou le premier volet de votre confirmation ? De quoi dois-je parler ?

Rappelez-vous : au début de ce mois, lorsque nous avons commémoré le « Jour des apôtres Philippe et Jacques le Mineur », j’avais expliqué aux enfants de l’Ecole du Dimanche que tous nos cultes étaient des cultes rendus à Jésus-Christ, jamais à des personnes, quelles qu’aient été leur rôle dans l’histoire de l’Eglise.

Paul écrivait déjà aux Corinthiens que son ministère se résumait à annoncer « rien d’autre que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié » (1 Co 2.2). Nous célébrons donc aujourd’hui aussi « rien d’autre que Jésus-Christ, » et aujourd’hui plus spécialement l’ascension de notre Seigneur crucifié et ressuscité.

Mais il sera aussi question de votre confirmation, en fait de notre confirmation à nous tous, car nous tous qui sommes membres communiants, nous avons tous préalablement confessé publiquement notre foi en Jésus-Christ, soit à l’âge d’environ 14-15 ans, soit au moment d’être reçu dans la paroisse à un âge plus avancé.

Voyez-vous : annoncer le Christ, cela ne signifie pas ne parler que de lui, de façon déconnectée de notre vie, de notre vécu. Cela reviendrait à ne faire que de l’histoire. Ce n’est pas ce qui nous réunit dans nos cultes.

La grâce nous a été faite de découvrir que tout ce que Jésus-Christ a fait et enduré il l’a fait « pour nous », et tout ce qu’il continue de faire, il le fait « pour nous » (Rm 5.8 ; 1 Co 5.7 ; 2 Co 5.21 ; 1 P 2..21 ; 4.1 ; 1 Jn 3.16 ; Rm 8.34 ; etc.)

Cela est vrai aussi de l’ascension de notre Seigneur Jésus-Christ. Vous l’avez d’ailleurs souligné tout à l’heure, au cours de l’entretien que nous avons eu ensemble, au cours du témoignage de votre foi que vous avez donné il y a un instant.

Vous l’avez montré en particulier à l’aide du verset de confirmation que, curieusement, vous avez choisi tous les deux sans vous concerter (1 Jn 2.1-2). Vous avez dit combien l’œuvre du Christ mort, puis ressuscité et maintenant assis à la droite du Père est source de réconfort, de paix, de joie et de salut.

Et c’est sous cet angle que je vous invite à méditer notre texte aujourd’hui, brièvement, car votre entretien était déjà un message détaillé de l’Evangile, mais quand même quelques instants. Le thème en sera :


DES TEMOINS

DU CHRIST MONTE AU CIEL

1. ont comme lieu de ressourcement « Jérusalem »

2. mais vivent en témoins « jusqu’aux extrémités de la terre »

X X X 1 X X X

Comme témoins du Christ monté au ciel

nous venons régulièrement

nous ressourcer à « Jérusalem »

Jésus allait monter au ciel, il allait se soustraire à la vue de ses disciples. Notre capacité à voir est limitée à l’espace dans lequel nous vivons. Il nous est impossible de voir Jésus-Christ avec son corps glorifié, avec son corps qui partage maintenant pleinement les attributs de sa nature divine, comme vous l’avez indiqué tout à l’heure. Nous ne sommes pas encore capables de côtoyer « par la vue » notre Seigneur glorifié. Voilà pourquoi il s’est soustrait à notre vue et nous demande de le côtoyer « par la foi » (2 Co 5.7).

C’est la raison pour laquelle il demande aux siens « de ne pas s’éloigner de Jérusalem » (v. 4). C’est là qu’ils se rencontrent dans les cultes, c’est là qu’ils Le rencontrent dans l’Evangile annoncé, et dans l’Evangile administré dans les sacrements.

C’est la première leçon de notre texte à l’occasion de cette Fête de l’Ascension/Confirmation.

Quentin et Xavier, mais aussi vous tous ici présents, ne vous éloignez jamais de « Jérusalem », ne vous éloignez jamais de l’Eglise et de ses activités : c’est là que le Seigneur veut vous rencontrer ; c’est là qu’il vous a donné un berger pour veiller sur vos âmes, c’est là qu’il veut vous instruire, c’est là qu’il veut vous soulager, vous réconforter, vous relever, vous remplir de paix et de joie, et vous guider.

Quand Celui qui « après avoir souffert », avoir été crucifié et s’être finalement « présenté vivant » à ses disciples (v. 3), nous demande quelque chose, ce n’est pas pour nous embêter inutilement, mais pour nous rendre service, pour nous faire profiter de ses bienfaits.

Ne l’oublions jamais ! Ne désertons pas nos cultes et les autres activités qui nous font rencontrer le Seigneur pour notre bien. Ne nous « éloignons » pas progressivement de l’annonce de la Parole et de l’administration des sacrements : nous nous retrouverions un jour coupés de sa grâce et de son salut, de notre salut.

C’est au culte et dans les autres moments d’adoration, de méditation et d’instruction dans l’Eglise que nous recevons les bienfaits de Jésus monté au ciel, que ce soit en recevant l’absolution des péchés, en répondant à l’invitation de la Cène, en recevant la bénédiction ou en n ous entendant annoncer l’Evangile de grâce, y compris par la bouche des confirmands.

C’est là que nous nous retrouvons régulièrement pour nous ressourcer auprès de Jésus-Christ « victime expiatoire pour nos péché », mais aussi « notre avocat auprès du Père ».

C’est là qu’à travers l’Evangile annoncé ou l’Evangile administré dans les sacrements, que « nous recevons la puissance, » celle « du Saint-Esprit qui vient sur nous » (v. 8) et qui nous rend forts de son pardon, confiants dans ses promesses de grâce et de fidélité et, ainsi, armés pour la vie quotidienne, dans notre marche vers la vie éternelle.

En venant participer au culte, en venant participer aux activités paroissiales, nous confessons ou confirmons notre foi en Jésus-Christ, notre Seigneur et Sauveur, notre foi en ses promesses, notre foi en ses bénédictions.

Mais, bien entendu, il n’est pas dans l’intention du Christ monté à la droite du Père que nous nous cantonnions à le confesser en vase clos.

X X X 2 X X X

Comme témoins du Christ monté au ciel

nous vivons en témoins

« jusqu’aux extrémités de la terre »

« Vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu'aux extrémités de la terre ! » (v. 8)

Bien entendu, Jésus indique ici une direction, un mouvement. Aucun apôtre n’est arrivé « jusqu’aux extrémités de la terre ». De Jacques au moins nous savons qu’il n’a même pas quitté la Palestine puisque Hérode l’a fait exécuter très tôt.

Même aujourd’hui, avec les moyens de communication modernes, personne n’est capable d’être témoin de Jésus-Christ à toutes les « extrémités de la terre », d’être partout témoin du Christ monté au ciel.

Mais Jésus nous donne une indication. Les apôtres devaient commencer à être ses témoins « à Jérusalem ». Ils devaient commencer chez eux. Nous aussi, là où nous vivons, tout de suite à la sortie de notre lieu de culte. Rappelez-vous la photo de l’actuelle « Lettre Paroissiale » avec son commentaire !

Ensuite les apôtres devaient progresser vers « toute la Judée », la province autour de Jérusalem, puis dans la région voisine de « Samarie », et ainsi de suite jusqu’à ce que l’Evangile ait atteint les gens de toutes les régions du monde.

Nous sommes là en présence du plan de marche de l’Eglise et de sa mission à travers les temps. C’est aussi notre plan de marche. « Vous serez mes témoins » là où vous habitez, travaillez et êtes engagés dans votre paroisse, mais aussi dans la région, dans le pays et à l’étranger.

Là où nous sommes, nous pouvons le faire nous-mêmes, par notre vie chrétienne et notre témoignage direct, par notre engagement aussi dans les activités de la paroisse.

Dès que cela s’éloigne, nous ne pouvons que rarement le faire directement. Mais nous le ferons samedi en allant à Troyes pour unir notre témoignage de Jésus-Christ à celui de nos amis troyens.

Sinon, nous pouvons le faire en soutenant par nos prières régulières et par nos dons tout aussi réguliers notre église, ses entreprises missionnaires, en participant peut-être au travail des associations qui les épaulent (comme « L’Heure Luthérienne »).

Mais n’oublions jamais une chose : ce n’est pas notre mission, c’est la sienne, celle du Christ monté au ciel. C’est lui qui nous y a appelés, c’est lui qui nous y envoie, et c’est encore lui qui nous promet de nous y assistez en nous rassurant : « Voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ! » (Mt 28.20)

Amen.

Jean Thiébaut Haessig



Chants proposés :

Christ remonte dans la gloire LlS 114 : 1-5

Ø Liturgie

Je suivrai Jésus-Christ LlS 277 : 1

Ø Entretien / témoignage 1° partie

Je suivrai Jésus-Christ LlS 277 : 2

Ø Entretien / témoignage 2° partie

Je suivrai Jésus-Christ LlS 277 : 3

Ø Entretien : témoignage 3° partie

Je suivrai Jésus-Christ LlS 277 : 4

Ø Entretien : témoignage 3° partie

Je suivrai Jésus-Christ LlS 277 : 5

Ø Prédication

Venez, chrétiens, et contemplons LlS 119 : 1-2+5-6*