Le Meilleur Cadeau de Noël
Voici que les jours
viennent, déclare l'Eternel, où j'accomplirai la bonne parole que j'ai
prononcée à l'intention de la communauté d'Israël et de celle de Juda. Durant
ces jours-là, à ce moment-là, je ferai pousser pour David un germe de justice.
Il exercera le droit et la justice dans le pays. A cette époque-là, Juda sera
sauvé et l'on habitera en sécurité à Jérusalem. Voici comment on l'appellera :
'L'Eternel notre justice'.
Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu et la
communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ! Amen.
La semaine passée j’ai demandé à ma femme ce que nous allions
faire pour donner les cadeaux de Noël à nos enfants. Elle m’a simplement
répondu que nous allions commander des choses par l’internet et les faire
livrer chez eux. Puis j’ai demandé si elle avait une idée de ce qu’on pourrait
leur offrir comme cadeaux. Et elle a répondu sans souci, « C’est ton problème !
» Ah, c’est à moi de choisir les cadeaux de Noël !
Je suis très content de donner les cadeaux, mais les choisir, je
trouve cela difficile. C’est parce que je ne sais pas quoi donner. Je ne veux
pas offrir quelque chose d’inutile, mais je ne sais pas ce dont ils ont
vraiment besoin que je puisse offrir. Alors je m’inquiète de donner un quelque
chose d’inutile qui restera dans un coin inutilisé. Peut-être que vous avez le
même problème.
Mais pas Dieu. Il sait très bien ce dont nous avons besoin, même
si nous ne le savons pas. C’est ainsi que son cadeau de Noël a toujours été et
reste son Fils Jésus. Car en nous donnant son Fils, Dieu nous donne toute
bénédiction spirituelle, surtout celle dont Jérémie parle : le droit et la
justice.
Jérémie, comme tous les prophètes, a dû accuser le peuple
d’Israël d’infidélité vis-à-vis de l’alliance que Dieu avait traitée avec eux.
Cette infidélité a été un véritable échec car Dieu est resté fidèle à
l’alliance et leur avait fourni tout le nécessaire pour établir une société où
prévaudraient le droit et la justice. Le peuple d’Israël n’était pas composé de
personnes qui n’ont jamais su distinguer le bien et le mal, une bande de
criminels acharnés, ou de chasseurs de têtes cannibales. Au contraire, ils
avaient été esclaves en Egypte ; ils connaissaient fort bien l’oppression et
l’injustice. Leurs ancêtres ont vu la puissance de Dieu quand Moïse les a faits
sortir d’Egypte. Moïse leur a écrit toute l’instruction de Dieu, une
instruction qui commence par le rappel, « Je
suis l'Eternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir d'Egypte, de la maison
d'esclavage. » (Ex 20.2.) Israël possédait donc tout ce dont il avait
besoin pour établir une société modèle sous la pleine bénédiction de Dieu, une
société où il n’y aurait pas de pauvres, ni de drogués, ni de mafia. Mais,
hélas, ils se sont montrés très têtus.
Un auteur décrit la situation ainsi : « Mais si Yahvé a été
fidèle, irréductiblement fidèle à l’alliance, il n’en a pas été de même
d’Israël. La nation aimée a commis l’adultère. Au lieu de faire confiance à son
Dieu, elle a couru après les alliances étrangères. Elle a adoré d’autres dieux.
Elle s’est prostituée aux Baals cananéens. Son culte lui-même, ce culte par
lequel elle prétendait s’assurer les faveurs de son Dieu, a été souillé par
toute sorte de pratiques païennes. Pis encore, elle a, en la personne de tous
ses membres, mais plus particulièrement en la personne de ses chefs et de son
élite, laissé tomber l’exigence fondamentale du pacte du Sinaï ; elle a séparé
sa conduite de sa piété, elle a désobéi, sous toute espèce de formes, à la
volonté de justice de son Dieu ; elle s’est laissée envahir par le mensonge,
par l’impureté ; elle a méprisé les lois les plus sacrées. Elle s’est vautrée
dans le mal. Elle s’est tellement habituée à mal faire que le péché lui est
devenu une seconde nature. » (Le
Prophète Jérémie, A. Aeschimann, p. 28-29.)
L’intervention de Dieu était inévitable. Jérémie, comme son
Dieu, aimait sa nation et a été profondément peiné de l’infidélité d’Israël à
l’alliance. Il a lancé un dernier appel à la nation pour qu’ils se repentent et
évitent la ruine. Mais ils ont fait la sourde oreille.
L’apôtre Paul, après avoir cité quelques exemples de la
rébellion d’Israël dit, « Tous
ces faits leur sont arrivés pour servir d'exemples, et ils ont été écrits pour
notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des temps. Ainsi
donc, que celui qui croit être debout fasse attention à ne pas tomber !
» (1 Co 10.11-12)
Plus de 2500 ans après Jérémie et l’exil des Israélites en
Babylone, nous avons toujours de la peine à établir une société où règnent le
droit et la justice. Le parti politique qui détient actuellement le pouvoir a
pour projet d’élaborer une loi sur le mariage qui risque de nuire aux notions
du couple et de la famille et de mettre les enfants dans une situation
précaire. Le parti qui a dû céder le pouvoir politique est fracturé par une
bataille pour la direction du parti, une lutte qui gaspille je ne sais quelles
ressources. Les médias nous informent de ce drame, et cela ne nous encourage
pas. En fait, le même drame se déroule dans cette commune !
Oui, oui on peut dire que c’est la société laïque et pas
l’église. Pourtant, nous en faisons partie ! Nous votons pour les politiciens,
et même s’ils agissent contre notre volonté, nous sommes influencés par la
société qui découle de leur direction. Il suffit de comparer la mode
d’aujourd’hui à celle de nos grands-parents, ou ce que nous regardons à la
télévision avec ce qu’ils regardaient. Est-ce plus juste aujourd’hui ?
Sommes-nous plus saints, plus moralement purs ? Même avec l’exemple d’Israël,
ou celui des autres civilisations qui se sont livrés au vice comme les Romains
et les Grecs—avons-nous fait mieux ? Est-ce que le droit et la justice règnent
dans notre pays et dans nos communes ?
A vrai dire, nous les humains, nous n’avons jamais réussis à
établir une véritable société juste. Le droit et la justice nous échappent. Par
le droit nous entendons un juste jugement qui régit les rapports des hommes en
société ; justice qui dispense des récompenses et des punitions correctes, et
qui produit une répartition équitable des biens et des libertés. Par la justice
nous entendons la qualité de ce qui est droit, la disposition de faire toujours
ce qui est conforme au droit. Nous exerçons parfois le droit et la justice,
mais nous sommes loin de les exercer toujours. Car nous sommes enclavés dans
notre nature corrompue. Malgré notre science et notre technologie, notre vieil
homme lève sa tête et nous empêche d’exercer le droit et la justice. Nous avons
toujours besoin d’aide !
Du coup, Dieu est intervenu pour rectifier la situation. Voici que les jours
viennent, déclare l'Eternel, où j'accomplirai la bonne parole que j'ai
prononcée à l'intention de la communauté d'Israël et de celle de Juda. Durant
ces jours-là, à ce moment-là, je ferai pousser pour David un germe de justice.
Il exercera le droit et la justice dans le pays.
Dieu avait fait une promesse à Adam et à Eve. Il l’avait répétée
à Abraham et à David, puis aux gens de Juda qui allaient en exil en Babylone et
qui avaient perdu tout espoir de cette promesse. Par la bouche de Jérémie Dieu
insistait sur cette promesse. « Si
vous pouviez rompre mon alliance avec le jour et avec la nuit et faire en sorte
qu'ils n'apparaissent plus au moment fixé pour eux, alors mon alliance serait
aussi rompue avec mon serviteur David et il n'aurait plus de fils pour occuper
son trône. » (Jé
33.20-21a)
Dieu enverrait un Sauveur, un descendant d’Eve, d’Abraham et de
David. Il serait un
germe de justice, un nouvel homme, un deuxième Adam qui exercerait le droit et la justice
dans le pays. Dieu a bel et bien tenu cette promesse. Il y a 2000 ans,
Jésus est né. Celui-ci a tout changé, dans le passé, au présent et à l’avenir
en exerçant le droit
et la justice dans le pays.
Dans le passé, Jésus à mené une parfaite vie juste, ce que nous
sommes obligés de faire mais n’arrivons pas à faire. Jésus a parfaitement
accompli la volonté de Dieu : il n’a jamais succombé à la tentation, n’a jamais
haï quelqu’un, n’a jamais menti, n’a jamais trompé, ni fait aucun autre mal. En
plus il n’a jamais manqué de faire le bien attendu de l’homme. Il n’a jamais
manqué d’aider une personne dans le besoin parce qu’il ne voulait pas s’y
impliquer. Il s’est fait un devoir d’aimer Dieu par dessus toute chose et son
prochain comme lui-même. Et cela, il l’a fait pour toi et pour moi, à notre
place. Dieu exige que nous menions la même vie juste, mais puisque nous ne
pouvons pas, Dieu nous attribue la droiture et la justice de Jésus.
Mais qu’en est-il de nos péchés, du mal que nous avons fait et
du bien que nous avons négligé ? Le droit et la justice exigent que les
malfaiteurs soient punis. C’est justement pour cela que Jésus est mort ! Il est
devenu notre substitut, nous a payé nos péchés et même notre nature corrompue.
Le droit a été respecté, la justice maintenue. C’est ce que nous appelons notre
justification. Jésus nous a affranchis de toute défaillance devant Dieu afin
que Dieu nous déclare justes. C’est un fait accompli qui nous a fait entrer
dans le royaume de Dieu.
Au présent, Jésus nous rend capables d’exercer le droit et la
justice par la puissance de son Esprit. En nous laissant conduire par le
Saint-Esprit nous pouvons, dans une certaine mesure, mener une vie droite et
juste, surtout dans l’Eglise et dans notre famille. Nous ne sommes pas obligés
de suivre les mauvais désirs de la nature corrompue et du monde.
L’apôtre Paul nous exhorte : «
Marchez
par l'Esprit et vous n'accomplirez pas les désirs de votre nature propre… Les
œuvres de la nature humaine sont évidentes : ce sont [l'adultère,] l'immoralité
sexuelle, l'impureté, la débauche, l'idolâtrie, la magie, les haines, les
querelles, les jalousies, les colères, les rivalités, les divisions, les
sectes, l'envie, [les meurtres,] l'ivrognerie, les excès de table et les choses
semblables. Je vous préviens, comme je l'ai déjà fait : ceux qui ont un tel
comportement n'hériteront pas du royaume de Dieu. Mais le fruit de l'Esprit,
c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la
foi, la douceur, la maîtrise de soi. Contre de telles attitudes, il n'y a pas
de loi. Ceux qui appartiennent à [Jésus-]Christ ont crucifié leur nature propre
avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l'Esprit, laissons-nous
aussi conduire par l'Esprit. »
Puis, à l’avenir, Jésus reviendra, visiblement, pour nous
emmener au ciel, c’est-à-dire, dans la présence de Dieu. Là nous resterons à
jamais dans un état de droiture et de justice. Il n’y aura aucun mal ni manque
d’aucun bien. C’est là la grande espérance, la grande confiance qui nous pousse
à exercer le droit et la justice dans cette vie.
Nous devons saisir et retenir donc que L'Eternel est notre justice. Comme
Jérémie l’a dit : A cette époque-là, Juda
sera sauvé et l'on habitera en sécurité à Jérusalem. Voici comment on
l'appellera : ‘L'Eternel notre justice’. Jérusalem représente le peuple
de Dieu. Nous pouvons la considérer comme le nom de l’Ancien Testament pour
l’Eglise. Jérusalem, ou bien l’Eglise, est appelée L'Eternel
notre justice, car grâce à Jésus, ses habitants sont justes. Dieu nous
attribue la justice de Jésus. La justice que nous ne pouvons pas obtenir par
nos propres efforts nous est donnée gratuitement par la foi en Christ. Lui est
notre justice. Et c’est ainsi que nous, le peuple de Dieu, portons le nom, L'Eternel
notre justice. Nous sommes citoyens de la cité qui
a de solides fondations, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur.
(Hé 11.10)
Mes chers amis, nous nous préparons à fêter Noël à cause de
Jésus. Quoique soit la gêne que j’éprouverais pour trouver les cadeaux de Noël,
Dieu nous présente encore cette année le meilleur cadeau possible : son Fils
Jésus. Ainsi, Dieu a-t-il exercé le droit et la justice à notre place, acte qui
nous a rendus justes, nous a donné le Saint-Esprit et le nom L'Eternel notre justice.
Apprêtons-nous donc à fêter et à partager Jésus, le cadeau de Noël de Dieu !
Que la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, garde vos
cœurs et vos esprits en Jésus-Christ, pour la vie éternelle ! Amen.
Pasteur David Maffett