mardi 8 avril 2008

sermon du dimanche 6 avril 2008 - Misericordias Domini

Texte : Hé 13.12-21

Note :
Le texte biblique utilisé est celui de la « Nouvelle Bible Segond » (2002, Alliance Bibl. Universelle). Parfois la traduction de la « Segond 21 » (2007, Soc. Bibl. de Genève), se trouve en note de bas de page.


12 « C'est pourquoi Jésus aussi, pour consacrer le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte de la ville.
13 Sortons donc hors du camp pour aller à lui, en portant son humiliation.
14 Car nous n'avons pas ici de cité qui demeure, mais nous cherchons celle qui est à venir.
15 Par lui, offrons donc sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c'est-à-dire le fruit de lèvres qui reconnaissent publiquement son nom.
16 Cependant, n'oubliez pas la bienfaisance et la solidarité, car c'est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir.
17 Obéissez à ceux qui vous dirigent et soyez-leur soumis : ils veillent sur vous, sachant qu'ils auront des comptes à rendre. Qu'ils puissent le faire, non pas en soupirant, ce qui ne serait pas à votre avantage, mais avec joie.
18 Priez pour nous ; nous sommes en effet persuadés d'avoir une bonne conscience, avec la volonté de nous bien conduire à tous égards.
19 Je vous encourage instamment à le faire, pour que je vous sois rendu plus tôt.
20 Que le Dieu de la paix – qui a ramené d'entre les morts le grand berger, par le sang d'une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus –
21 vous forme en tout ce qui est bon pour faire sa volonté ; qu'il fasse en nous ce qui lui est agréable par Jésus-Christ, à qui soit la gloire à tout jamais ! Amen ! »


Le même texte dans la Bible « Segond 21 » ( Hé 13.12-21 ) :

12 : « Voilà pourquoi Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert en dehors de la ville.
13 : Sortons donc pour aller à lui à l'extérieur du camp, en supportant d'être humiliés comme lui
(littéralement « portant son déshonneur »).
14 : Car ici-bas nous n'avons pas de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir.
15 : Par Christ, offrons [donc] sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c'est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom.
16 : Et n'oubliez pas de faire le bien et de vous entraider, car c'est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir.
17 : Obéissez à vos conducteurs et soumettez-vous à eux, car ils veillent sur votre âme en hommes qui devront rendre des comptes. Ils pourront ainsi le faire avec joie, et non en soupirant, ce qui ne vous serait d'aucun avantage.
18 : Priez pour nous. Nous sommes en effet convaincus d'avoir une bonne conscience, puisque nous voulons bien nous conduire en toute circonstance.
19 : Je vous invite plus particulièrement à prier pour que je vous sois rendu plus tôt.
20 : Que le Dieu de paix – qui a ramené d'entre les morts notre Seigneur Jésus, devenu le grand berger des brebis grâce au sang d'une alliance éternelle –
21 : vous rende capables de toute bonne oeuvre pour l'accomplissement de sa volonté. Qu'il réalise en vous ce qui lui est agréable par Jésus-Christ, à qui soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen ! »




Chers frères et sœurs
« consacrés par le propre sang de Jésus » !
(v. 12)

Il y a vingt-deux ans, c’est sur ce texte que j’ai prêché lorsque je me suis retrouvé pour la première fois devant mes quatre paroisses d’alors, après une absence de plusieurs mois avec opération chirurgicale et cobaltothérapie en raison d’un cancer. « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont insondables et ses voies incompréhensibles ! » (Rm 11.33) Que cela ait été « ses voies », il n’y a a pas de doute, et qu’elles aient été « insondables », bien entendu ! puisque cela m’était tombé dessus comme un orage qui éclate.

Quand nos chemins prennent, soudain, de tels virages, cela ne devrait pas nous étonner, cela ne devrait pas nous désarçonner. Nous avons la promesse de Dieu que « toutes choses coopèrent au bien de ceux qui l’aiment » (Rm 8.28). Par ailleurs, nous savons que nous ne faisons que traverser ce monde-ci. Pierre nous appelle « des exilés et des étrangers » (1 P 2.11
[1]) et l’auteur de notre épître aux Hébreux « des étrangers et résidents temporaires sur la terre » (Hé 11.13[2])
Jésus n’avait rien dit d’autre quand il a dit de nous que, bien entendu, nous étions « dans le monde », mais que nous n’étions pas « du monde » (Jn 17.18+16). « Notre citoyenneté est dans les cieux (Ph 3.20
[3]). Ici-bas, nous ne faisons que passer. Notre véritable « chez-nous » est ailleurs. Notre texte le dit ainsi : « Nous n'avons pas ici de cité qui demeure – « ici-bas nous n'avons pas de cité permanente, »[4] – mais nous cherchons celle qui est à venir. » (v. 14)
Autrement dit :


NOUS SOMMES EN TRANSIT
VERS NOTRE PATRIE CELESTE

Les uns font le parcours plus vite, pour d’autres cela prend plus de temps. Les uns ne semblent pas connaître de problèmes majeurs lors de leur voyage, d’autres connaissent incidents et accidents qui leur rendent le voyage plus difficile.

« Nous n’avons pas ici de cité qui demeure », « de cité permanente » ; nous ne sommes pas ici pour toujours. Bien des choses nous le rappellent : les maladies, le vieillissement, aussi les décès autour de nous. Ces incidents de parcours ne devraient pas nous terrifier, mais diriger nos regards vers le but de notre voyage – « notre cité à nous dans les cieux » – cela devrait davantage encore nous faire « chercher la cité qui est à venir »

Et plus nous réfléchissons à notre transit ici-bas vers notre patrie céleste et mieux nous serons conscients du fait que

NOTRE VOYAGE
VERS NOTRE CITE CELESTE
SE FAIT

1. dans la foi ;
2. dans la paix ;
3. avec des guides ;
4. dans l’état de sanctifiés.

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NOTRE TRANSIT
VERS NOTRE PATRIE CELESTE
SE FAIT DANS LA FOI

Cela n’étonnera personne que ce transit vers notre cité céleste se fasse dans la foi, dans la foi en Celui dont nous venons de célébrer la mort expiatoire et la résurrection triomphale. Certes, pour tout le monde – pour les incroyants comme pour nous, les croyants – ce monde-ci n’est pas « une cité permanente ». Personne ne restera ici. Tous devront un jour partir par cette porte de sortie qu’est la mort ; et ceci pour une raison aussi implacable qu’universelle : « tous, en effet, ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rm 3.23)

Pour cette raison, certains disent que la vie n’a pas de sens. Aussi cherchent-ils à lui en donner en l’organisant comme s’il n’y avait rien après ; ils en font un but en soi ; ils s’enivrent de biens et de plaisirs de ce monde pour ne pas avoir à penser à la porte de sortie. Cela les angoisserait de trop.
Mais chaque vie a un but : pour ceux qui se réfugient avec foi auprès du Christ la vie éternelle ; pour les autres la damnation éternelle. Cela dépend de mes relations avec le seul Sauveur du monde : est-ce que je place ma foi en sa mort expiatoire ou non ?

Le désir le plus cher de Dieu est de faire aboutir notre passage sur terre dans sa cité céleste. Et l’auteur de note épître nous souhaite : « Que Dieu […] vous forme en tout ce qui est bon pour faire sa volonté ! » (v. 21) L’auteur divinement inspiré sait que nous ne pouvons nous-mêmes faire de notre passage sur terre un voyage vers le ciel. Pour cela il faut que Dieu intervienne avec son Evangile de grâce et de vie. Et nous devons continuellement affermir notre foi à cette source divine. Alors sa volonté prioritaire s’accomplit dans notre vie. Comment Jésus l’avait-il présentée ? – Voilà ce qu’il a dit : « La volonté de mon Père, c'est que quiconque voit le Fils et met sa foi en lui ait la vie éternelle; et moi, je le relèverai au dernier jour. » (Jn 6.40
[5])

Que le Seigneur nous accorde son Saint-Esprit pour que sa volonté salutaire s’accomplisse en nous, que nous croyions en lui ! Par ses souffrances et sa mort innocentes, par sa résurrection glorieuse aussi, il nous a ouvert la voie vers notre « cité permanente dans les cieux ».
« Celui qui croit au Fils »
[6], « celui qui met sa foi dans le Fils a la vie éternelle » (Jn 3.36), son transit terrestre le conduit à coup sûr dans « la cité permanente dans les cieux », quels que soient la durée, la difficulté et le caractère imprévisible de son passage sur terre.

Par contre « celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie », son voyage débouchera sur une catastrophe sans pareille, car « la colère de Dieu demeure sur lui » (Jn 3.36
[7]), une colère qui maintient la porte du ciel fermée et détourne l’incroyant vers la damnation éternelle.
Mais si notre vie ici-bas se déroule dans la foi en Jésus-Christ mort et ressuscité pour nous, alors

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NOTRE TRANSIT
VERS NOTRE PATRIE CELESTE
SE FAIT AUSSI DANS LA PAIX,

une paix sublime qui enveloppe et imprègne notre vie.
De façon très réaliste, notre texte nous décrit notre voyage qu’il fait débuter… dans la mort. De naissance, par nature, nous étions plongés dans un état de mort spirituelle. Nous étions, dit l’apôtre Paul, spirituellement « morts », « sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu » (Ep 2.1+12). C’est pour nous sortir de cet état de perdition que Dieu a envoyé son Fils « pour » – dit notre texte – « consacrer le peuple par son propre sang » (v. 12).

Jésus a fait couler « son propre sang » (v. 12) pour se « consacrer » un peuple de croyants, pour arracher à la masse des perdus le peuple de ceux qui placeront leur confiance en son expiation et résurrection et qui jouiront de ses trésors célestes.

En faisant couler « son propre sang » pour expier nos péchés, il a satisfait les exigences de la sainte Loi de Dieu à notre égard et nous a réconciliés avec Dieu qui est devenu notre allié pour l’éternité. C’est ainsi – dit notre texte – que « notre Seigneur Jésus » a posé les fondements « d'une alliance éternelle » (v. 20). Quiconque croit au Fils est relié à Dieu par une alliance de grâce et de miséricorde, celui-là se trouve avec Dieu dans une relation de paix éternelle, la vie d’un tel se déroule sous le règne de paix de Dieu et e son Fils.

Ce dernier est appelé ici « le grand Berger des brebis » (v. 20
[8]). C’est pour cela que ce texte a été choisi pour ce dimanche, aussi appelé « le dimanche du Bon Berger ».

Nous tous qui faisons le voyage de cette vie dans la foi en Christ, nous voyageons sous la protection et la bénédiction de notre « grand Berger ». Il ne veille pas seulement à ce que notre parcours terrestre soit un transit vers le ciel, il veille aussi à ce que, durant notre passage sur terre, rien ne puisse réellement nous porter préjudice. Et comme, en « Bon Berger » (Jn 10.14), il sait mieux que nous, ses « brebis », ce qui est bon pour nous, nous voulons lui faire confiance, même là où il nous conduit par des chemins qui nous prennent au dépourvu, voire nous amènent à devoir serrer les dents.

N’oublions pas : sa résurrection nous prouve qu’il est tout-puissant, plus puissant aussi que la mort et le diable. Oh ! certes, nous connaissons encore des soucis, des angoisses, voire de profondes souffrances, durant notre périple à travers cette existence, mais en restant à l’écoute de sa voix (Jn 10.16), notre « grand Berger » nous rend confiants : il fera « tout coopérer à notre bien » (Rm 8.28). Cela aussi fait partie de « l’alliance éternelle » qu’il a conclue avec nous. Lui respecte fidèlement les clauses de cette « alliance », n’en doutons jamais ! Il nous conduit d’une main sûre vers notre destination céleste.

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POUR QUE NOTRE TRANSIT
DEBOUCHE SUR NOTRE PATRIE CELESTE,
IL MET DES GUIDES A NOTRE DISPOSITION.

Notre texte les appelle « ceux qui vous dirigent » et qui « veillent sur vous » (v. 17). Ils doivent vous accompagner dans votre transit et vous servir avec leurs conseils et leurs mises en garde, avec leurs encouragements et leurs mises au point, bref avec les promesses de l’Evangile et les directives de la Loi divine. Un « veilleur » qui ne met pas en garde, un guide qui laisse son groupe s’enliser dans des situations inextricables, c’est un mauvais guide.

Mais Jésus, notre « grand Berger », a placé à vos côtés des « conducteurs »
[9], des hommes « qui vous dirigent » par leur proclamation de l’Evangile pour que vous ne ratiez pas la destination céleste, pour que vous ne vous relâchiez pas dans votre foi en Lui par manque de nourriture spirituelle et pour que vous soyez mis en garde contre ce qui pourrait menacer votre foi, donc menacer votre arrivée à destination.

« Obéissez-leur » (v. 17) quand ils accomplissent leur mission avec fidélité ; « obéissez-leur » quand ils exercent leur ministère selon les directives du « grand Berger des brebis » ; « obéissez-leur » alors pour « qu'ils puissent le faire, non pas en soupirant, ce qui ne serait pas à votre avantage, mais avec joie. » (v. 17)

Ne pas donner suite à ce que les guides que Jésus nous a donnés nous disent, nous amènerait à nous égarer. Et nous comporter de manière à les amener à « soupirer » dans l’exercice de leur ministère, ce serait s’élever contre celui qui nous les a donnés, « le grand Berger des brebis ».
Chaque pasteur sait qu’il commet aussi des erreurs. Quiconque a déjà monté la garde ou veillé sait qu’il peut arriver qu’on ne voie pas un danger, ou qu’on en voit là où il n’y en a pas. Les compagnons de voyage peuvent alors, fraternellement, rendre leur guide attentif à son erreur, ce pour quoi il leur sera reconnaissant : lui aussi est un compagnon de voyage et veut arriver au but avec les autres.

Aussi l’auteur de notre texte – lui-même un « guide » et un « veilleur » – vous exhorte-t-il : « Priez pour nous ! » (v. 18) Paul a demandé la même chose aux membres des paroisses qu’il a pu fonder.

Si les apôtres avaient besoin de l’intercession de leurs compagnons de voyage, combien plus avons-nous, nous pasteurs, besoin que vous priiez régulièrement pour nous ! Et si votre pasteur a fait un faux-pas, demandez-vous d’abord si vous avez régulièrement prié pour lui… Cela donne alors à toute notre entreprise de voyage une atmosphère fraternelle d’intérêt mutuel.

Oui, « priez pour nous ! » que nous exercions notre mission de « guides » et de « veilleurs » avec sérieux et amour. « Priez »

aussi que nos problèmes ou maladies personnels – que nous connaissons comme vous – ne nous empêchent pas – ou pas trop longtemps – de vous faire bénéficier de la Parole de Dieu et de ses conseils.

Finalement, n’oublions pas

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DE VIVRE NOTRE TRANSIT
VERS NOTRE PATRIE CELESTE,
EN TANT QUE « CONSACRES »

ou « sanctifiés » (v. 12
[10]). Dans de nombreux passages bibliques, Dieu nous appelle ainsi, nous, comme tous ceux qui croient en Jésus. Et d’ailleurs, le fait que notre transit terrestre doive déboucher sur la félicité éternelle est déjà une preuve que nous sommes « consacrés » à Dieu, « consacrés », mis à part comme peuple de Dieu. Car c’est bien là la sens du mot « consacrés » ou « sanctifiés ».

Quand par « l’Evangile, puissance de Dieu » (Rm 1.16), le Saint-Esprit nous a amenés à la foi en Jésus-Christ, il nous a séparés du monde incroyant et placés dans la communion de vie de Dieu. Et plus nous nous plaçons sous l’action régénératrice du Saint-Esprit dans la Parole et les sacrements, et plus nous serons poussés à mener une vie « consacrée », une vie tournée avec foi et amour vers Dieu.

Nous commettons encore des péchés – malheureusement ! – mais dans sa grande miséricorde Dieu nous les pardonne pour l’amour du « sang » (v. 12) versé pour nous par Jésus ; dans sa grande miséricorde, il nous les pardonne, à nous qui menons une vie de repentance et de foi de tous les jours. C’est aussi ce que veut souligner le nom latin de ce dimanche : « Misericordias Domini » (la miséricorde du Seigneur) !

C’est ainsi que nous traversons cette vie en personnes « consacrées » ou « sanctifiées » « par le sang de Jésus », et nous nous efforçons de sanctifier son nom par notre vie, par notre comportement durant notre périple vers le ciel.

A quoi une vie de « sanctifiés » peut-elle bien ressembler ? De façon générale, nous allons nous efforcer de « bien nous conduire à tous égards » (v. 18). Cela ne nous attirera pas que de l’approbation. A certains moments, notre comportement de « sanctifiés » va nous attirer la réprobation et nous aurons à « porter l’humiliation de Jésus » (v. 13) après lui, nous devrons « supporter d’être humiliés comme lui »
[11].

Mais ne faut-il pas plaindre et prier pour ceux qui traitent ainsi notre divin Conducteur et ceux qui le suivent, car eux se trompent du tout au tout et se dirigent vers la perdition éternelle !
Aussi notre passage sur terre ne doit-il pas se faire dans le silence gêné – comment peut-on être gêné d’avoir été sauvé et sanctifié par le Christ pour la vie éternelle ? – Non, dit notre texte, « par [Jésus], offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c'est-à-dire le fruit de lèvres qui reconnaissent publiquement son nom ! » (v. 15)

Disons, le cœur débordant de joie et de gratitude, tout ce que nous devons à notre Seigneur : il nous a mis sur la bonne voie, celle de « la cité permanente dans les cieux ». « Reconnaissons publiquement son nom », « confessons son nom »
[12], « confessons » tout ce qu’il est pour nous et qu’il voudrait aussi être pour les autres !

Et si nous sommes remplis de bonheur, nous voudrons aussi venir en aide à ceux qui ploient sous quelque fardeau. C’est ce que notre texte souligne en nous exhortant : « N'oubliez pas la bienfaisance et la solidarité, car c'est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir. » (v. 16). Soyons solidaires entre gens du même voyage, entre croyants, entre personnes « sanctifiées », mais exerçons aussi « la bienfaisance » envers ceux qui ne nous ont pas encore rejoints : cela les amènera peut-être à réfléchir à ce Dieu de miséricorde, organisateur de notre voyage céleste.

Chers frères et sœurs, chers compagnons de voyage, n’oublions jamais : « Nous n’avons pas ici de cité qui demeure », « de cité permanente » ; nous sommes de passage vers notre patrie céleste. Nous voulons être reconnaissants pour la miséricorde et la bonté de Dieu à qui nous devons d’être sur le chemin de la vie. Demandons-lui aussi chaque jour de nous garder dans son peuple de voyageurs jusqu’à ce que nous ayons atteint le but : « notre cité à nous dans les cieux » !
Et « que le Dieu de la paix – qui a ramené d'entre les morts le grand berger, par le sang d'une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus – vous forme en tout ce qui est bon pour faire sa volonté ; qu'il fasse en nous ce qui lui est agréable par Jésus-Christ, à qui soit la gloire à tout jamais ! Amen ! »

Jean Thiébaut Haessig, pasteur

Chants :

Seigneur, dirige tous mes pas, LlS 305 : 1-3
O Jésus, dans ta bergerie introduis LlS 177 : 1-3
Les troupeaux du Sauveur LlS 248 : 1+9-12
Venez, enfants de Dieu,, venez, LlS 170 : 1-6

[1] 1 P 2.11 (« Segond 21 ») : « étrangers et résidents temporaires sur la terre. »
[2] Hé 11.13 (« Segond 21 ») : « étrangers et voyageurs sur la terre. »
[3] Ph 3.20 (« Segond 21 ») : « Notre droit de cité est dans les cieux. »
[4] « Segond 21 ».
[5] Jn 6.40 (« Segond 21 ») : « La volonté de mon Père, c'est que toute personne qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je la ressusciterai au dernier jour.»
[6] « Segond 21 ».
[7] « Segond 21 ».
[8] « Segond 21 ».
[9] Verset 17 (« Segond 21 »).
[10] « Segond 21 ».
[11] « Segond 21 ».
[12] « Segond 21 ».