mardi 11 mars 2008

Sermon du 9 mars 2008 - Dimanche Judica

Texte: Mc 10.35-45

Chants :

Tu m’as aimé, Seigneur, avant que … LlS 254 : 1-4
Tu nous aimes, Seigneur LlS 273 : 1-3+6
Parfait et vivant modèle, Céleste Médiateur LlS 282:1-5





35 « Les deux fils de Zébédée, Jacques et Jean, viennent lui dire :
"Maître, nous voudrions que tu fasses pour nous ce que nous te demanderons."
36 Il leur dit :
"Que voulez-vous que je fasse pour vous ?"
37 – "Donne-nous,"
lui dirent-ils,
"de nous asseoir l'un à ta droite et l'autre à ta gauche dans ta gloire."
38 Jésus leur dit :
"Vous ne savez pas ce que vous demandez.
Pouvez-vous boire la coupe que, moi, je bois,
ou recevoir le baptême que, moi, je reçois ?"
39 Ils lui dirent :
"Nous le pouvons."
Jésus leur répondit :
"La coupe que, moi, je bois, vous la boirez,
et vous recevrez le baptême que je reçois ;
40 mais pour ce qui est de s'asseoir à ma droite ou à ma gauche,
ce n'est pas à moi de le donner ;
les places sont à ceux pour qui elles ont été préparées."
41 Les dix autres, qui avaient entendu, commencèrent à s'indigner contre Jacques et Jean.
42 Jésus les appela et leur dit :
"Vous savez
que ceux qui paraissent gouverner les nations dominent sur elles en seigneurs,
et que les grands leur font sentir leur autorité.
43 Il n'en est pas de même parmi vous.
Au contraire,
quiconque veut devenir grand parmi vous
sera votre serviteur;
44 et quiconque veut être le premier parmi vous
sera l'esclave de tous.
45 Car le Fils de l'homme n'est pas venu
pour être servi,
mais pour servir
et donner sa vie en rançon pour une multitude." »


Note : Généralement, le texte biblique utilisé est celui de la « Nouvelle Bible Segond » (2002, Alliance Bibl. Universelle). Quand les passages utilisés au cours du sermon sont différents dans la « Segond 21 » (2007, Soc. Bibl. de Genève), elle se trouve en note de bas de page).


Chers frères et sœurs, à la fois servis par Christ et à son service,


Dimanche dernier, le thème de notre prédication était : Es-tu attiré par ton Seigneur ou est-il obligé de te courir après ? On pourrait aussi le résumer ainsi : Qu’en est-il de ta fréquentation de Dieu là où il se laisse rencontrer : dans sa Parole ?

Il est capital, essentiel, pour notre foi que d’être à l’écoute de notre Seigneur. Paul nous rappelle : « La foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend par la parole du Christ. » (Rm 10.17)
[1]

Jacques, quant à lui, nous exhorte : « Mettez la Parole en pratique ; ne vous contentez pas de l'écouter, en vous abusant vous-mêmes. » (Jc 1.22)[2] Mot à mot : « Soyez des acteurs de la Parole », « soyez des pratiquants de la Paroles, et pas seulement des auditeurs ! »

« Etre acteur de la Parole » … cela signifie : appliquer concrètement dans sa vie la parole de notre Dieu sauveur ; mener une vie à la suite de notre Seigneur Jésus-Christ, une vie de repentance, de foi et de service.

Notre texte d’aujourd’hui nous place devant la question :

QU’EN EST-IL DE
TON SERVICE
DANS LE ROYAUME DE DIEU ?


1. Y accomplis-tu un service parce que tu y vois une occasion d’en retirer un profit personnel ?
2. Ou y accomplis-tu un service parce que tu y vois une occasion de donner ?
3. En tout cas, Jésus a rendu service en faisant don de soi pour que tu en tires profit.

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Apportes-tu ta contribution dans l’Eglise
parce que tu y vois une occasion
d’en retirer un profit personnel ?

Le fais-tu dans un esprit de « donnant-donnant » ? « Je te rends service, Seigneur, mais en contrepartie, tu remplis mes souhaits, tu m’accordes des privilèges ! »

« Les deux fils de Zébédée, Jacques et Jean, viennent lui dire : "Maître, nous voudrions que tu fasses pour nous ce que nous te demanderons." Il leur dit : "Que voulez-vous que je fasse pour vous ?" – "Donne-nous," lui dirent-ils, "de nous asseoir l'un à ta droite et l'autre à ta gauche dans ta gloire." » (v. 35-37)

Rien que ça ! Oh ! au fond de nous, nos penchants innés, notre vieil homme, comprend très bien le désir de « Jacques et de Jean » : promettre à Jésus de faire sa volonté, dans l’espoir d’en retirer un profit important, dans l’espoir que Jésus agréerait notre demande. Bien sûr que nous comprenons le désir de servir pour en retirer des honneurs. Dans le domaine spirituel, cela s’appelle le salut par les mérites.

Il faut donc que nous soyons au clair avec nous-mêmes : rendons-nous service à Jésus-Christ et à son Eglise pour en retirer des récompenses, des honneurs et des louanges ?

Ce serait aussi dangereux pour une autre raison : si les compliments et les honneurs se font attendre – ou ne viennent pas du tout – on est vexé et on arrête de rendre service. C’est ainsi que cet autre Jacques, le frères de Jésus, écrit dans son épître : « Si vous demandez, vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de pouvoir dépenser pour vos plaisirs. » (Jc 4.3)
[3]

Non, « l’amour ne cherche pas son propre intérêt, il ne s'irrite pas. » (1 Co 13.5)[4]
Bien sûr, cela fait mal quand les gens sont ingrats, on est déçu alors. Serait-ce aussi parce que nous n’avions rendu service que pour être admiré, respecté et louangé ? Sachons que Jésus ne se laisse pas dicter ou imposer les honneurs qu’il devrait témoigner à ceux qui le servent, comme « Jacques et Jean » s’y sont essayés.

« L’amour ne cherche pas son propre intérêt. » Méditons en cela l’exemple que Jésus nous a laissé en la matière. C’est l’amour de son Père et des hommes qui l’a amené à rendre le service de Sauveur de l’humanité et à se sacrifier pour elle.

Nous servons Dieu par amour, « parce qu’il nous a aimés le premier » (1 Jn 4.19). Et l’amour de Dieu n’est pas un vain mot : il suffit de songer à ce que nous lui devons, au désastre dont il nous a délivrés, et à ce qu’il a été prêt à payer pour que nous nous en tirions si bien : son propre Fils.
Nous rendons aussi service à notre prochain parce que nous avons nous-mêmes été les grands bénéficiaires du service que Jésus nous a rendu, aussi parce que nous savons que nous lui faisons ainsi plaisir et que cela se fait pour sa gloire à lui et non pour la nôtre.

Qui sommes-nous pour poser des conditions à Jésus pour le servir dans son Royaume ? Ne lui devons-nous pas tant – à lui et à l’Eglise – qu’il faudrait vraiment être culotté pour lui poser des conditions et énoncer des exigences pour le servir !

« Jacques et Jean » lui ont carrément dit ce qu’ils attendaient de lui : « "Donne-nous," lui dirent-ils, "de nous asseoir l'un à ta droite et l'autre à ta gauche dans ta gloire." » (v. 37)

Et nous ? Se pourrait-il que nos mobiles soient les suivants : « Je fais ceci pour ne pas avoir à faire cela. » Ou encore : « Je fais ceci, mais alors je suis en droit d’attendre de la paroisse cela. » Ou, ne serait-ce que ceci : « Je me sacrifie – ou me dévoue – au service de l’Eglise pour y être bien vu et admiré, » un peu comme Ananias et Saphira au début des Actes des Apôtres (Ac 5).
De telles prétentions provoquent toujours irritation et tensions dans la paroisse, comme ce fut déjà le cas au sein du groupe des douze : « Les dix autres, qui avaient entendu, commencèrent à s'indigner contre Jacques et Jean. » (v. 41)
[5]

Celui qui s’élève ainsi lui-même ne manquera pas d’être rabaissé : l’orgueil et la fatuité n’ont pas de place dans l’Eglise de Celui qui « s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à la mort – la mort sur la croix. » (Ph 2.8)[6]

Dans l’église on ne soupèse pas le pour et le contre et on ne réfléchit pas au préalable pour voir ce que le service que je vais rendre me rapportera personnellement comme louanges ou honneurs.
Chacun doit donc s’examiner lui-même, quand il accepte une responsabilité, un poste, dans la paroisse, dans l’Eglise du Christ : Suis-je poussé par l’amour que je porte à mon Sauveur et par l’amour envers mes semblables, ou mes mobiles sont-ils moins avouables ; est-ce que j’en escompte un profit personnel ?


Admettons un instant que ce soit le cas : Ne nous retirons pas alors parce que nous sommes arrivés dans ce poste pour des motifs impurs, mais repentons-nous, demandons pardon au Seigneur de l’Eglise et prions-le de nous garder à son service, de le sanctifier ; il n’a pas non plus écarté « Jacques et Jean » de ce service tout à fait exceptionnel dans l’Eglise : le ministère d’apôtre.

Par contre, il les a ramenés à de meilleurs sentiments, sur la bonne voie, celle du service quelles que soient les retombées personnelles, et pour ces deux, les retombées furent pénibles, comme nous le verrons plus loin.
Es-tu actif au service de l’Eglise parce que tu y vois une occasion de t’attirer des louanges, ou


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Y accomplis-tu un service
parce que tu y vois
une occasion de donner ?

« Jésus leur dit [à Jacques et à Jean] : "Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que, moi, je bois, ou recevoir le baptême que, moi, je reçois ?" Ils lui dirent : "Nous le pouvons." Jésus leur répondit : "La coupe que, moi, je bois, vous la boirez, et vous recevrez le baptême que je reçois. » (v. 38-39)

Notre Seigneur le dit sans détour : les membres de son Corps, ceux qui ont intégrés son Royaume en plaçant leur foi en lui, ceux-là partageront son sort. Il le dira plus tard à propos de notre glorification éternelle à sa suite. Il le dit ici à propos du sort que le monde incroyant nous réserve ici-bas.

Jamais personne n’a rendu un service aussi grand, aussi capital, aussi exceptionnel et urgemment nécessaire que celui que Jésus nous a rendu. Et que récolta-t-il en contrepartie ? Il n’a même pas été « reçu » par les siens comme le Messie annoncé l’aurait mérité (Jn 1.11). On ne lui a pas non plus été reconnaissant pour le service qu’il est venu accomplir pour l’humanité. Au contraire, il a été méprisé, hué, rejeté, assassiné ! Il n’y a que Dieu qui a pleinement reconnu l’énorme valeur de son service – et c’est heureux pour nous ! – Dieu a reconnu que la vie sainte de Jésus et son expiation de nos péchés étaient suffisantes pour notre salut à nous tous.

Prions le Seigneur de nous pousser à servir son Eglise comme lui, Jésus, nous a servis : avec dévouement et sans calcul, sans peur aussi des conséquences passagères que nous pouvons avoir à subir.

« La coupe » (v. 38) que Jésus a dû vider, nous la connaissons : ce sont les souffrances de l’enfer qu’il a bien voulu endurer pour nous les épargner. Nous savons aussi comment « cette coupe » (Mt 26.14-15) l’a ébranlé jusqu’au fond de son âme et de son corps, comment il s’est mis « à éprouver l’effroi et l’angoisse » (Mc 14.33-36) sous le caractère surhumain des souffrances qu’il a ainsi détournées de nous qui les avions méritées. « En proie à l'angoisse, il priait avec plus de ferveur encore, et sa sueur devint comme des gouttes de sang tombant à terre. » (Lc 22.44)

Comme dit, « cette coupe » des souffrances de l’enfer, il l’a détournée de nous, de tous ceux qui croient en son œuvre substitutive d’expiation de nos fautes.

Il n’en demeure pas moins que nous avons encore à vider des coupes plus ou moins amères dans cette vie. Par ailleurs, nous n’avons pas tous à vider le même genre de coupes. Cela nous le voyons déjà avec « Jacques et Jean ».

« Jacques » a dû mourir de mort violente : il a été le premier apôtre mort en martyr, dès le début du livre des Actes des Apôtres (Ac 12.1-2). Quant à « Jean », il a connu la persécution, la prison et la torture à Jérusalem (Ac 8.1), les conflits avec des hérésies – déjà ! – et, plus tard, l’exil sur l’île de Patmos (Ap 1.9).

Pour parler avec Jésus, « Jacques et Jean » devaient « recevoir le baptême », être impliqués dans le même genre de service que celui que Jésus a rendu, lui que le prophète Esaïe présentait déjà comme « le Serviteur de l’Eternel » (Es 50.10 ; 52.13 ; 53.11)

Quiconque sert, sert correctement, avec amour et dévouement, ne peut pas s’attendre à ce que sa vie ne soit parsemée que de roses. Comme son Maître bien-aimé il connaîtra soucis et déceptions.

Il arrivera malheureusement aussi que le service que vous rendez soit mal compris, ou jalousé, voire l’objet de critiques inamicales. Il s’agit alors de « boire la coupe » dans la prière et la méditation comme notre Maître bien-aimé l’a fait quand il nous a rendu le service d’amour le plus grand qui soit.

En fait, la question est finalement : Es-tu prêt à t’épanouir dans le service dévoué à Dieu et au prochain ?

« Etre grand », dit Jésus, ne consiste pas, dans son Eglise, à soumettre les autres à notre service. Au contraire, « être grand » consiste à nous abaisser nous-mêmes pour servir les autres.
« Jésus les appela et leur dit : "Vous savez que ceux qui paraissent gouverner les nations dominent sur elles en seigneurs, et que les grands leur font sentir leur autorité. Il n'en est pas de même parmi vous. Au contraire, quiconque veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; et quiconque veut être le premier parmi vous sera l'esclave de tous. » (v. 42-44)

Celui qui se consacre au service des autres avec dévouement, c’est celui-là qu’il considère comme « grand parmi vous ». Si nous regardons autour de nous avec les yeux du Christ, une mère – ou un père – de famille qui élève ses enfants et tient sa maison avec foi, amour, dévouement, discipline et patience fait certainement partie des « grands dans le royaume des cieux » (Mt 18.4)
On pourrait dire la même chose de quelqu’un qui met de bon coeur la main à l’œuvre dans la paroisse et qui considère cela comme un service divin, un service rendu à Dieu et à son Eglise.
Rends-tu service avec amour et dévouement à ton Dieu, à ta paroisse et au prochain que Dieu « a mis auprès de toi » (Gn 3.12) ? Rappelle-toi

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Jésus a rendu service
en faisant don de soi
pour que tu en tires profit

« Car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude. » (v. 45)

Jésus nous a vraiment servis de façon altruiste. Il n’a pas pensé à son intérêt mais au nôtre, non pas à ce que cela lui attirera mais à ce que cela nous apportera. Pour lui cela signifiait : don de soi, sacrifice de sa personne ! A nous, cela a procuré des bienfaits célestes et éternels.
Plus nous comprendrons que le sacrifice que Jésus nous a apporté avec son service nous profite chaque jour, et plus nous trouverons la force et l’amour pour nous consacrer à son service et à celui de son Eglise.

Par contre, si nous revendiquons des droits au lieu de nous rappeler du pardon obtenu, si nous tenons une comptabilité avec nos espoirs déçus au lieu de vivre dans le souvenir de la grâce et des honneurs immérités qu’il nous témoigne, alors nous deviendrons de plus en plus petits dans le royaume des cieux, la différence entre nous et notre Seigneur deviendra de plus en plus grande, car lui « s’est humilié » pour nous rendre service, lui « s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à la mort – la mort sur la croix. C'est pourquoi, » c’est pour cette raison – parce qu’il s’est ainsi abaissé et humilié au service de Dieu et des autres – « c’est pourquoi Dieu l'a souverainement élevé et lui a accordé le nom qui est au-dessus de tout nom, » (Ph 2.7-9)
[7]
Ayons toujours à l’esprit notre Seigneur et Sauveur servant : son service plein de dévouement nous a de nouveau réunis avec Dieu et nous a obtenu de ce dernier d’être graciés, pardonnés, aimés, protégés et bénis, et ceci pour ce temps et pour l’éternité.

Rien n’est plus apte pour nous faire descendre de notre destrier appelé orgueil que l’amour du Christ, « le Serviteur de l’Eternel ». Il n’y a en fait que cela qui nous pousse à mettre pied à terre avec humilité et à nous consacrer au service de Dieu, de son Eglise et du prochain
Cela devrait surtout être le cas en ce Temps de la Passion du Christ : elle met le doigt douloureusement sur notre incapacité à nous tirer d’affaire. Là, nous devenons conscients de l’absolue nécessité de la venue à notre secours de Jésus-Christ. L’histoire de ses souffrances et de sa mort est là pour nous le rappeler.

Et quand nous nous approchons de la table de la Cène et y recevons son vrai corps et son vrai sang, cela nous rappelle tout ce qu’il a fait par amour pour nous, en nous servant comme le plus humble, alors que « son nom est au-dessus de tout nom » !

Dieu veut ainsi nous affermir par sa Parole et ses sacrements, entre autre pour que nous trouvions la bonne réponse à la question :

Qu’en est-il de ton service dans le Royaume de Dieu ?
Amen.

Jean Thiébaut Haessig, pasteur


[1] Rm 10.17 : « Ainsi la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Dieu. » (Segond 21)
[2] Jc 1.22 : « Mettez en pratique la parole, et ne vous contentez pas de l'écouter en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. » (Segond 21)
[3] Jc 4.3 : « Quand vous demandez, vous ne recevez pas parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. » (Segond 21)
[4] 1.Co 13.5 : « L’amour ne cherche pas sont intérêt, il ne s'irrite pas. » (Segond 21)
[5] Mc 10.41 : « Après avoir entendu cela, les dix autres commencèrent à s'indigner contre Jacques et Jean. » (Segond 21)
[6] Ph 2:8 « Il s'est humilié lui-même en faisant preuve d'obéissance jusqu'à la mort, même la mort sur la croix. » (Segond 21)

[7] Ph 2.7-9 : « Il s'est dépouillé lui-même […], il s'est humilié lui-même en faisant preuve d'obéissance jusqu'à la mort, même la mort sur la croix. C'est aussi pourquoi Dieu l'a élevé à la plus haute place et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom. » (Segond 21)