lundi 29 avril 2013

Sermon du dimanche 28 Avril 2013

4ème dimanche après Pâques / Confirmations
Cantate


Demeurez en moi !

Jean 15.1-8
C'est moi qui suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il l'enlève ; et tout sarment qui porte du fruit, il le taille afin qu'il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi et je demeurerai en vous. Le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même, sans rester attaché au cep ; il en va de même pour vous si vous ne demeurez pas en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu et ils brûlent. Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé. Ce qui manifeste la gloire de mon Père, c'est que vous portiez beaucoup de fruit. Vous serez alors vraiment mes disciples.

Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ! Amen.

Vous serez alors vraiment mes disciples. Par le moyen de cette image du cep et les sarments, Jésus nous parle de notre vie de disciple. Jabrann, Raphaël et Coralie, dans quelques minutes vous allez confesser devant cette paroisse que vous voulez rester attachés à Jésus et conformer votre vie à sa Parole jusqu’à la fin de votre vie. Bref, vous voulez être ses disciples. C’est une promesse que la plupart de nous a faite à un autre moment de sa vie. Alors cette parole nous concerne tous, car si nous voulons réussir à tenir cette promesse, comme Jésus le dit, nous devons rester fermement attachés à lui.
Nous pouvons tous comprendre cette analogie d’un cep et ses sarments. Beaucoup de nous avons fait un peu de jardinage ces derniers jours. Nous avons ramassé ou coupé des branches mortes des arbres et des buissons. Vous avez peut-être débarrassé le jardin des herbes et feuilles mortes avant de planter des fleurs ou plantes potagères. Il n’y pas de vraie différence entre un cep, un arbre, une fleur ou le gazon. Nous comprenons tous qu’il faut enlever les branches mortes, celles qui ne produisent plus de fruit, pour promouvoir une nouvelle croissance. En plus, nous taillons les bonnes branches pour qu’elles soient encore plus productives. C’est parce que nous cherchons les fleurs ou le fruit que produit la plante. Et si malgré tout cet effort la plante ne produit rien, nous la coupons.
Dans son analogie, Jésus est le cep. Il est le tronc, la racine, le cœur de la vigne. Grâce à lui, les sarments peuvent exister et croître  Cela veut dire que Jésus est la fondation et la source de la vie du peuple de Dieu. Sans lui, il n’y a pas de peuple de Dieu, pas d’Eglise, pas d’espérance ni de vie éternelle.
Jésus dit qu’il est le vrai cep. C’est parce que les prophètes de l’Ancien Testament appelaient souvent Israël une vigne. Dieu l’a plantée, l’a cultivée et pris soin d’elle. Esaïe dit : « Oui, la vigne de l'Eternel, le maître de l'univers, c'est la communauté d'Israël, et Juda, c'est le plant qui faisait son plaisir. Il avait espéré de la droiture et voici de l'injustice, de la justice et voici des cris d'accusation ! » Es 5.7.
Dieu a voulu qu’Israël soit la fondation de son peuple, la vigne sur laquelle serait greffée les autres peuples. Mais comme nous tous, Israël n’a pas produit les fruits de justice voulus. Du coup Dieu a soulevé la vraie vigne, le vrai Israël, le vrai Serviteur de l’Eternel qui a accompli tout ce que Dieu avait voulu pour l’humanité. Bien sûr, c’est Jésus, et c’est pourquoi il s’appelle le vrai cep, et pourquoi la Bible dit : « Il n'y a de salut en aucun autre, car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » Ac 4.12.
Vous et moi, nous sommes des sarments sur ce vrai cep car Jésus nous a purifiés et Dieu nous a greffés sur lui. Il dit, « C'est moi qui suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il l'enlève ; et tout sarment qui porte du fruit, il le taille afin qu'il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi et je demeurerai en vous. »
Nous avons été purifiés par la parole de Christ. Etre pur veut dire être revêtu de la justice qu’exige Dieu. Par nature nous sommes impurs, privés de la justice, de la pensée et de la conduite que Dieu exige. Nous sommes impurs à cause de notre nature corrompue — le péché originel — qui se manifeste par les péchés divers que nous commettons — les péchés actuels. Par nature nous ne sommes pas nourris de la vigne de Dieu ni conduits par sa parole. Au contraire, nous sommes des branches sauvages et rebelles, qui produisons des épines et des fruits empoisonnés. La Bible dit que, « Les oeuvres de la nature humaine sont évidentes : ce sont [l'adultère,] l'immoralité sexuelle, l'impureté, la débauche, l'idolâtrie, la magie, les haines, les querelles, les jalousies, les colères, les rivalités, les divisions, les sectes, l'envie, [les meurtres,] l'ivrognerie, les excès de table et les choses semblables. » Ga 5.19-21a. Nous suivons notre propre chemin et ce sont le diable et le monde qui nous taillent et font de nous des sarments morts inaptes au royaume de Dieu.
Jésus nous a purifiés de tout cela par le moyen de sa parole, l’annonce de la bonne nouvelle que nous appelons l’Evangile. « Il s'est donné lui-même pour nous afin de nous racheter de toute faute et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié et zélé pour de belles œuvres. » Tite 2.14. Il a mis sa parole sur nous lors de notre baptême en son nom, pour la rémission des péchés. A ce moment-là, nous avons été purifiés et greffés sur le vrai cep qu’est Jésus. C’est ce que veut dire être justifié.
Et il y a une raison pour cela. Nous avons été greffés sur le vrai cep de Christ pour porter du fruit, c’est-à-dire, pour mener une vie juste et sainte à la gloire de Dieu. Nous sommes devenus ses disciples.
Nous prenons bien soin d’un arbre dans notre jardin qui nous donne quelque fruit. Nous pouvons mettre beaucoup de temps à le tailler, et nous pouvons dépenser beaucoup d’argent pour protéger l’arbre et ses fruits des insectes, des maladies et des oiseaux. De même Dieu prend soin de nous. Il nous nourrit non seulement de notre pain quotidien, mais aussi du corps et du sang de Christ afin que nous portions beaucoup de fruit.
C’est parce que Dieu nous a créés et rachetés pour vivre et agir ! « Nous avons été créés en Jésus-Christ pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d'avance afin que nous les pratiquions. » Ep 2.10. Dieu nous taille et nous garde sur le cep afin que nous produisions le fruit de l’Esprit : « l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi. » Ga 5.22. C’est ce que veut dire être sanctifié.
Quand Jésus a prononcé cette parole sur le cep et les sarments, il était réuni avec ses disciples pour manger la Pâque. C’était son dernier repas la nuit avant sa crucifixion et sa mort. Il parlait de beaucoup de choses à ses disciples, mais principalement des dangers qui les attendaient. Le monde qui a mis Jésus sur la croix chercherait à les tuer eux aussi. C’est pourquoi Jésus leur a dit : « Vous aurez à souffrir dans le monde, mais prenez courage : moi, j'ai vaincu le monde. » Jn 16.33. Si les disciples voulaient partager sa victoire, ils devaient demeurer en lui, et lui en eux.
Alors, Jésus parle du cep et des sarments. Jésus demeurerait en eux par sa parole et par son Esprit. Les disciples devaient donc, mettre en pratique tout ce que Jésus leur avait enseigné et ordonné. De cette façon ils pouvaient vaincre le péché, le monde et le diable, et prendre les places que Jésus allait préparer pour eux dans son royaume.
Il en va de même pour nous. Le monde cherche à nous faire taire, à nous empêcher de parler de Jésus, de mettre notre confiance en lui, de mettre en pratique sa parole, et surtout, de juger leur conduite par la vérité de Dieu. C’est pourquoi le monde nous défend de parler publiquement, nous insulte et menace, nous trompe par des mensonges, et nous occupe à tant d’activités que nous n’avons plus de temps pour Jésus. C’est pourquoi Jésus, qui a vaincu le monde, nous dit, « Demeurez en moi et je demeurerai en vous. »
Mais là, un obstacle peut s’imposer. La parole de Jésus peut nous paraître assez dure : « C'est moi qui suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il l'enlève ; et tout sarment qui porte du fruit, il le taille afin qu'il porte encore plus de fruit… Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu et ils brûlent. »
A cause des paroles comme celles-là, certains trouvent que Dieu est dur et difficile à satisfaire. Ils ne voient que ce que Dieu exige, et ce qu’il faut corriger dans leur vie. Ils font de la vie chrétienne un joug que personne ne peut supporter. Mais c’est mal comprendre Dieu ! Enlever ce qui est mort et tailler ce qui est vivant, c’est nous fortifier contre les défis de la vie. Il nous appelle à l’obéissance pour que nous ayons la vraie vie.
Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit… Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé. Ce qui manifeste la gloire de mon Père, c'est que vous portiez beaucoup de fruit. Vous serez alors vraiment mes disciples.
Si le rosier pouvait ressentir la douleur, je suppose que ça lui ferait mal de lui couper les restes d’une vieille fleur. Cependant, l’enlever permet au rosier de produire une nouvelle fleur. Et c’est ça la gloire du rosier et du jardinier.
En demeurant en Christ, c’est-à-dire, en mettant en pratique toute sa parole, nous produisons ce qui est bon pour nous et qui glorifie Dieu. Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé. N’est-ce pas cela ce que nous attendons de Christ, que Dieu exauce nos prières ? Si nous demeurons en Christ et lui en nous, sa volonté devient la nôtre. Notre prière devient, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite, et c’est une prière que Dieu exauce toujours !
Jésus a prié non pas d’éviter la croix, mais de pouvoir accomplir la volonté de son Père. Et son Père a exaucé sa prière. Jésus n’a pas prié que Dieu nous retire du monde, mais qu’il nous préserve du mal. Et c’est cette prière que Dieu exauce en nous faisant demeurer en Christ, les sarments attachés au cep. Si vous demandez à Dieu de vous rendre capable de faire sa volonté, il vous donnera sans aucun doute ce que vous demandez. Lui sera glorifié, et vous serez le disciple de Jésus. Demeurez en moi et je demeurerai en vous.
 Beaucoup de monde espère expérimenter le pouvoir de Dieu dans leur vie s’ils prononcent de temps en temps le nom de Jésus. Mais le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même, sans rester attaché au cep ; il en va de même pour vous si vous ne demeurez pas en moi. Nous ne sommes pas Dieu ! Nous n’avons pas de puissance ni de vie en nous par notre propre nature. Nous sommes purs à cause de Christ et nous avons le Saint-Esprit grâce à Christ. La puissance de Dieu agit en nous uniquement lorsque nous sommes attachés au Christ, lorsque nous gardons sa parole.
Un sarment tout seul est mort. Judas qui a trahi Jésus était un tel sarment. Il était physiquement proche de Jésus, dans sa présence, mais il n’était pas attaché à Jésus. Il n’a pas gardé la parole de Jésus ; il a plutôt succombé à la pensée du monde et à la tentation du diable. Il a rejeté la parole de Jésus qui donne la vie et l’a trahi. Ainsi Judas a été coupé, jeté au feu et brûlé.
Le monde ne sera pas moins trompeur ni moins hostile envers nous qu’il ne l’a été envers Judas. Le monde voudrait nous convaincre que Jésus n’était qu’un homme ordinaire qui s’est marié avec Marie de Magdala et qui a déclenché un complot secret qui l’a proclamé divin et avivé l’institution de l’Eglise. Si nous écoutons ce scénario ou n’importe quel autre, nous nous sécherons et mourrons, et serons jetés au feu et brûlés  Par contre, Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit… Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé.
Je suis le cep, vous êtes les sarments. Il n’y a rien de difficile dans cette parole, pas de secret à résoudre. Si vous voulez que Dieu exauce vos prières, si vous voulez expérimenter la puissance du Saint-Esprit dans votre vie et atteindre la résurrection des morts, alors demeurez en Christ. Faites ce qu’il vous dit. Dieu prendra soin de vous et vous porterez beaucoup de fruit.

Que la paix de Dieu qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre, garde votre cœur et vos pensées en Jésus-Christ, pour la vie éternelle ! Amen.
Pasteur David Maffett