lundi 19 janvier 2009

Sermon du dimanche 18 janvier 2009 - 2ème dimanche après l'Epiphanie


Chants proposés :

Qu’aujourd’hui toute la terre AeC 228 : 1-5

Je crois en Dieu, le créateur, AeC 565 : 1-3

Tu nous appelles à t’aimer AeC 532 : 1-4

Quand vint le jour d’étendre les bras AeC 586 : 1-5


Texte : Jn 1 . 35-42


35 « Le lendemain, Jean était encore là avec deux de ses disciples.

36 Il vit Jésus passer et dit :

"Voici l'Agneau de Dieu."

37 Les deux disciples l'entendirent prononcer ces paroles et suivirent Jésus.

38 Jésus se retourna et, voyant qu'ils le suivaient, il leur dit :

"Que cherchez-vous ?"

Ils lui répondirent :

"Rabbi ce qui signifie maître , où habites-tu ?"

39 "Venez," leur dit-il, "et voyez."

Ils y allèrent [donc], virent où il habitait et restèrent avec lui ce jour-là. C'était environ quatre heures de l'après-midi.

40 André, le frère de Simon Pierre, était l'un des deux qui avaient entendu les paroles de Jean et qui avaient suivi Jésus.

41 Il rencontra d'abord son frère Simon et lui dit :

"Nous avons trouvé le Messie", ce qui correspond à Christ.

42 Il le conduisit vers Jésus.

Jésus le regarda et dit :

"Tu es Simon, fils de Jonas, tu seras appelé Céphas", ce qui signifie Pierre. »


Chers frères et sœurs

qui vous écriez : eurhka ! (eurêka), « j’ai trouvé ! »

Ne vous est-il jamais arrivé de savoir que vous deviez changer de comportement parce que les temps avaient changé, mais vous vous êtes cramponnés à la façon de vivre ou de travailler d’avant ?

Prenez exemple sur Jean-Baptiste. Il n’avait jamais caché que son ministère était passager. « Vous-mêmes m’êtes témoin que j’ai dit : "Moi, je ne suis pas le Messie, mais j'ai été envoyé devant lui." » Puis il a comparé son lien avec Jésus au lien d’un ami avec le marié : « Celui qui a la mariée, c'est le marié, mais l'ami du marié, qui se tient là et qui l'entend, éprouve une grande joie à cause de la voix du marié. Ainsi donc, cette joie qui est la mienne est parfaite. Il faut qu'il grandisse et que moi, je diminue. » (Jn 3.28-30)

Maintenant que Jean avait préparé la venue du Seigneur et que celui-ci avait commencé son ministère public, Jean encourage ses propres disciples à suivre Jésus.

Le but n’est pas d’être disciple de Jean-Baptiste, de Jean Haessig ou de quelque individu que ce soit, aussi éminent puisse-t-il être dans l’Eglise ; le but est d’être disciple du Christ. C’est là aussi sur quoi il porte ses efforts.

Voyons donc :

COMMENT

JESUS GAGNE DES DISCIPLES

1. tout au début ?

2. aujourd’hui ?

3. et ce que ça leur rapporte.


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COMMENT

JESUS A-T-IL GAGNE DES DISCIPLES

TOUT AU DEBUT ?

Comment cela s’est-il passé dans notre histoire ? Nous lisons : « Jean était encore là avec deux de ses disciples. » (v. 35) Dans notre histoire, ces « deux disciples » sont mentionnés trois fois. La troisième fois il est précisé : « André, le frère de Simon Pierre, était l'un des deux. » (v. 40)

Et l’autre ? Son nom, vous ne le rencontrerez ni dans ce chapitre ni, d’ailleurs, dans tout le troisième Evangile. Son auteur, le futur apôtre Jean, est trop modeste pour se nommer. Quand il faut qu’il parle de lui-même, il mentionne simplement « le disciple que Jésus aimait » (Jn 21.20 par ex.) ou l’un des deux « fils de Zébédée » (Jn 21.2 ; voir Mt 4.21)

Jean et André étaient de pieux Israélites qui attendaient la venue du Messie promis. Ils s’étaient fait baptiser par Jean-Baptiste et étaient devenus ses disciples. Le Saint-Esprit avait de grands projets pour Jean et André : ils devaient être les prémices, les premiers disciples de Jésus. Le jour de la rencontre entre Jésus et Jean-Baptiste devait aussi devenir un jour mémorable pour Jean et André.

Les croyants juifs attendaient le Messie annoncé dans tout l’Ancien Testament. La mission de Jean-Baptiste, « prophète du Très-Haut […] pour préparer les chemins du Seigneur » (Lc 1.76 ; Mt 3.3), était de diriger ces croyants vers le Messie, maintenant qu’il était là. Le Baptiste avait, bien entendu, tout particulièrement préparé ses disciples à accepter Jésus-Christ comme leur Sauveur.

Jean-Baptiste n’avait pas la tâche facile. Certains de ses disciples étaient plus attirés par sa personne que par son message qu’ils comprirent mal ; certains de ceux-là fondèrent même, après sa mort, une espèce de secte. Plus tard, l’apôtre Paul en rencontrera lors de son troisième voyage missionnaire et les convertira.

C’est malheureusement un phénomène qu’on rencontre parfois : que certains soient plus attirés par la personnalité d’un prédicateur que par sa prédication. On s’en rend surtout compte quand il y a des défections lors d’un changement de pasteur.

Jean n’a jamais cessé de diriger l’attention et la méditation sur le Messie promis. Et lorsque, dans notre récit, « il vit Jésus passer, » il ne l’ignora pas de peur de devoir s’effacer et jouer un second rôle, non, « il dit » sans hésiter : « "Voici l'Agneau de Dieu." » (v. 36)

D’ailleurs, le jour précédent, il avait déjà dit à la vue de Jésus : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ! » (v. 29) Comment le savait-il, puisqu’il avoue à plusieurs reprises : « Je ne le connaissais pas » (Jn 1.31-33) Oh ! il connaissait les prophéties de l’Ancien Testament. Elisabeth, sa mère, lui a certainement aussi parlé de l’enfant de Marie qu’elle avait salué comme « son Seigneur » (Lc 1.43).

Et puis le Baptiste était prophète : Dieu s’adressait directement à lui. Il nous apprend : « Celui qui m’a envoyé baptiser d’eau m’a dit : "Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et s’arrêter, c’est lui qui baptise du Saint-Esprit." Et moi j’ai vu et j’atteste qu’il est le Fils de Dieu. » (v. 33-34)

Toute sa prédication avait pour objet de diriger ses auditeurs vers Jésus-Christ, celui qui allait les délivrer de la malédiction de la Loi en expiant leurs péchés. Ses auditeurs comprenaient très bien ce langage. Cela les renvoyait aux sacrifices des agneaux au Temple, préfiguration symbolique de ce qui arriverait au Messie promis.

« Les deux disciples » – André et Jean – « entendirent [le Baptiste] prononcer ces paroles et suivirent Jésus. » (v. 36) L’Evangile annoncé par le Baptiste avait touché leurs cœurs et les avait amenés à reconnaître en Jésus de Nazareth « l’Agneau de Dieu », « le Fils de Dieu ». Et cette connaissance pousse à vouloir toujours en savoir plus. D’où leur question : « Rabbi ce qui signifie maître , où habites-tu ? », où pouvons-nous nous entretenir avec toi ? Jésus exauce leur désir : « "Venez," leur dit-il, "et voyez." » (v. 38)

« Ils restèrent avec lui ce jour-là » (v. 39), entendirent tant de choses merveilleuses de sa bouche qu’ils y adhérèrent entièrement et deviendront plus tard deux de ses douze apôtres.

C’était là un gain inappréciable pour Jésus. C’était le début de son engrangement d’âmes immortelles pour son Royaume des cieux. C’étaient les deux premiers à avoir été gagnés par la Parole de Dieu enseignée, dans leur cas, d’abord par Jean-Baptiste, puis par Jésus lui-même.

D’autres suivront, et cela continuera jusqu’à la fin des temps.


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COMMENT

JESUS GAGNE-T-IL DES DISCIPLES

AUJOURD’HUI ?

Ceci, c’est la fin de notre récit qui nous le révèle. « André, le frère de Simon Pierre, […l rencontra d'abord son frère Simon et lui dit : "Nous avons trouvé le Messie", ce qui correspond à Christ. Il le conduisit vers Jésus. Jésus le regarda et dit : "Tu es Simon, fils de Jonas, tu seras appelé Céphas", ce qui signifie Pierre. » (v. 40-42)

A peine André a-t-il trouvé « la perle de grand prix » (Mt 13.46), Jésus, le Sauveur de l’humanité, qu’il veut en faire profiter les autres, en premier lieu – « d’abord » ! – son frère Simon. Il va donc le trouver pour lui apprendre la merveilleuse nouvelle : « Nous avons trouvé le Messie, […] le Christ ! »

La parole transmise par André, le témoignage de sa foi, a fait de « Simon » – nom hébreu qui signifie « celui qui écoute » – un « Céphas », autre nom hébreu qui signifie « un roc », et qui a donné le prénom français « Pierre » ! Il fallait qu’il soit non seulement un Simon, un « écoutant », de nom, mais qu’il écoute aussi réellement l’Evangile qui lui était annoncé pour qu’il devienne un « roc » de foi, un homme qui place solidement sa foi sur le Christ.

S’il avait répondu à son frère : « Parle toujours… Tu m’intéresses ! », il n’aurait jamais été converti à Jésus, il n’aurait jamais été mis en sécurité « sur le roc éternel assis », comme nous le chantons dans un cantique (LlS 181). Car on n’est soi-même un « roc » de foi que tant que notre foi est « fondée sur le roc », Jésus-Christ, « le rocher de notre salut » (Mt 7.25 ; Ps 95.1).

Plus tard, l’apôtre Paul écrira aux chrétiens de Rome : « La foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole de Dieu. » (Rm 10.17)

Avouons que Dieu est vraiment bon envers nous. Comme pour Pierre à qui il a envoyé André, beaucoup d’entre nous ont été « trouvés » par Dieu sans que nous l’ayons « cherché ». (Es 65.1 ; Rm 10.20) Les uns ont rencontré Jésus grâce au témoignage de leurs parents, d’autres grâce à celui d’amis, d’autres encore parce que Dieu leur a mis une Bible ou de la littérature chrétienne entre les mains ! Mais c’est toujours « l’Evangile de Christ » (Rm 15.19) confessé, annoncé, enseigné – oralement ou par écrit – qui amène à la foi et au salut (Ep 1.13).

André a commencé à parler à son frère du Sauveur du monde, de « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ». Il est bien dit qu’il l’a fait « d’abord ». Et après le « d’abord » il y a eu un « ensuite ». André a continué sa vie durant à parler du Christ. Ce n’est certainement pas pour s’être tu que des sources extrabibliques rapportent qu’il serait mort en martyr sur une croix en forme d’X qu’on appelle depuis « croix de St-André ».

Quoi qu’il en soit, remarquons qu’à peine il a rencontré son Sauveur qu’il s’efforce de le faire rencontrer à d’autres. A peine « l’Evangile du Christ » l’a amené à la foi en Christ qu’il répand cet Evangile autour de lui pour que le Saint-Esprit puisse en amener d’autres à croire en Christ.

André a appelé Pierre. Aux deux – les deux étaient pêcheurs sur le Lac de Galilée – Jésus dira un peu plus tard : « Suivez-moi et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes ! » (Mt 4.19) Grâce à leur témoignage, grâce à leur prédication, ils retireront d’innombrables âmes à l’océan de la perdition éternelle.

Pierre, dont notre paroisse porte le nom, indique que c’est là le propre de tout croyant : témoigner de Celui sur qui nous fondons notre foi : « Vous êtes un peuple choisi, des prêtres royaux, une nation sainte, un peuple racheté afin de proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière. » (1 P 2.9)

Nous n’avons sans doute pas les dons d’un apôtre André ou d’un apôtre Pierre, mais si Jésus a fait de nous « des pêcheurs d’hommes », des « proclamateurs » de ses bienfaits, il nous accompagne aussi de sa bénédiction et de l’action du Saint-Esprit.

Nous n’avons pas non plus tous la même fonction dans l’Eglise. Par contre, dans le monde, nous dit Jésus, nous sommes tous « ses témoins », et nous avons tous la promesse que « la puissance du Saint-Esprit » agira à travers le témoignage de notre foi. (Ac 1.8)

Car c’est ainsi que Jésus gagne des disciples jusqu’à la fin des temps : par sa Parole qu’il nous demande d’annoncer, par la connaissance de son œuvre salutaire que nous devons exposer, par les bénédictions célestes qu’il nous a offertes et dont nous devons témoigner.

En effet,

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QU’EST-CE QUE ça rapporte

d’avoir ete gagne

en tant que disciple du christ ?

Ce qui leur est arrivé ce jour, à André et à Jean, les a tellement émus, la rencontre avec leur Sauveur et la certitude de leur salut en Christ les a tellement marqués qu’ils se rappellent même l’heure à laquelle ils ont eu cette bouleversante rencontre avec Jésus : « C'était environ quatre heures de l'après-midi. » (v. 39)

Cela a été un événement merveilleux et béni, au point que l’apôtre Jean l’a soigneusement consigné dans son Evangile jusque dans les paroles échangées avec Jésus.

Chers amis, nous qui avons « trouvé le Messie », nous sommes tous subjugués par ce qu’il nous apporte par pure grâce.

Nous connaissons tous le cri chargé d’émerveillement d’Archimède eurhka ! (eurêka), « j’ai trouvé ! » – lorsqu’il eût trouvé le principe de la poussée qui porte désormais son nom. Figurez-vous qu’André et Jean ont poussé exactement le même cri de joie en découvrant le Christ : eurhkamen ! (eurêkamen), « nous avons trouvé ! » – parce qu’ils avaient « trouvé le Christ ».

Pourquoi ce cri des apôtres n’est-il pas autant connu dans le monde que celui d’Archimède ? Pourquoi notre étonnement et notre joie d’avoir trouvé le Christ et d’avoir été comblés de ses bienfaits ne sont-ils pas aussi connus dans le monde que la joie d’Archimède découvrant le principe de la poussée qui s’exerce sur un corps plongé dans l’eau ?

« Eurhkamen ton Messian ! » « Nous avons trouvé le Messie » et toutes les bénédictions qu’il nous apporte :

la délivrance de nos « péchés », car il les a « enlevés » en les expiant pour nous ! (Jn 1.29),

la réconciliation avec Dieu qui nous invite à « venir » auprès de lui et à le « voir » dans sa bonté et sa miséricorde,

l’honneur qu’il nous fait en nous engageant comme ses témoins et pêcheurs d’hommes !

Beaucoup d’entre nous ne se rappellent pas de l’heure où ils ont rencontré leur Seigneur. Ils n’ont pas, à l’époque pu exprimer leur joie d’avoir « trouvé » – mieux : d’avoir été trouvés par – « le Messie ». et d’avoir été arrachés à la mort éternelle et reçus dans son Royaume divin. Et pour cause : cela s’est passé lorsqu’ils ont été baptisés comme nourrissons. Au moins pouvons-nous en savoir le jour – il est consigné sur un registre de baptême – et peut-être même, si nous cherchons bien, pouvons-nous aussi dire : « C’était environ [telle] heure ! »

Ce n’est pas important, d’en connaître l’heure, c’est ce qui s’y est passé qui est d’une importance capitale. C’est là la raison pour laquelle on veut fixer cette date, et peut-être cette heure, dans sa mémoire.

D’autres on rencontré le Seigneur à l’âge adulte. Ce n’était sans doute pas une rencontre aussi subite que pour André, Jean et Pierre dans notre récit, mais plutôt un rapprochement progressif, une découverte lente. Mais comme dit plus haut : ce qui est important, ce n’est pas le moment précis ou la durée qu’on a mis pour finalement le rencontrer, ce qui est important, c’est d’avoir fait la connaissance du « Messie, ce qui se traduit : le Christ » (v. 41 ; NSB) ; ce qui est important, c’est de s’être vu accepté par lui, béni par lui, comblé par lui.

Gardez en mémoire avec reconnaissance ce qui s’est passé lorsque vous l’avez rencontré. Paul présente ainsi l’une des bénédictions que nous devons au « Messie » ou « Christ » quand il est entré dans notre vie : « En lui, par son sang, nous sommes rachetés, pardonnés de nos fautes, conformément à la richesse de sa grâce » (Ep 1.7). Jésus nous a donc réconciliés avec Dieu qui nous a reçus comme « ses enfants adoptifs » (Ep 1.5)

Pierre, quant à lui, nous rappelle cet autre miracle que le Christ a accompli avec nous quand il est entré dans notre vie : « Conformément à sa grande bonté, il nous a fait naître de nouveau à travers la résurrection de Jésus-Christ pour une espérance vivante, pour un héritage qui ne peut ni se détruire, ni se souiller, ni perdre son éclat […] dans le ciel » (1 P 1.3-4).

« Trouver » le Sauveur avec sa grâce et son pardon – en fait : être trouvé par lui – c’est la chose la plus merveilleuse qui puisse arriver à quelqu’un, car dans ce cas « rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu », ni dans la vie ni dans la mort, et ceci pour l’éternité ! (Rm 8.39)

C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons réprimer notre cri de joie : « Eurhkamen ton Messian ! » (eurêkamen ton Messian) « Nous avons trouvé le Messie » dans l’espoir que d’autres, par notre témoignage, en arrivent aussi à s’écrier : eurhka ! (eurêka), « j’ai trouvé ! »

Amen.

Jean Thiébaut Haessig

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lundi 5 janvier 2009

Sermon du dimanche 4 janvier 2009 - Epiphanie

Texte: Es 45 . 18-25

18 « En effet, voici ce que dit l'Eternel, le Créateur du ciel, le seul Dieu, qui a façonné la terre, l'a faite et l'affermit, qui l'a créée pour qu'elle ne soit pas déserte, qui l'a formée pour qu'elle soit habitée :

"C'est moi qui suis l'Eternel

et il n'y en a pas d'autre.

19 Je n'ai pas parlé en cachette, dans un recoin ténébreux de la terre, je n'ai pas dit à la descendance de Jacob : ‘Cherchez-moi dans le vide !’ En effet, moi, l'Eternel, je dis ce qui est juste, je révèle ce qui est droit.

20 ‘Rassemblez-vous et venez, approchez-vous ensemble, rescapés des nations !’

Ils n'ont aucun discernement, ceux qui portent leur sculpture sacrée en bois et qui adressent des prières à un dieu incapable de sauver.

21 ‘Faites vos révélations, présentez vos arguments !’

Ils peuvent même tenir conseil tous ensemble ! Qui a annoncé cela par le passé, qui l'a révélé depuis longtemps ? N'est-ce pas moi, l'Eternel ?

Il n'y a pas d'autre Dieu, en dehors de moi.

Je suis le seul Dieu juste et qui sauve.

22 ’Tournez-vous vers moi et soyez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre !’

En effet, c'est moi qui suis Dieu

et il n'y en a pas d'autre.

23 Je le jure par moi-même, et de ma bouche sort ce qui est juste, une parole qui ne sera pas révoquée :

Chacun pliera le genou devant moi et toute langue prêtera serment par moi.

24 On dira à propos de moi :

C'est en l'Eternel seul

que se trouvent la justice et la force.

Ceux qui étaient furieux contre lui viendront jusqu'à lui, et ils seront tous couverts de honte.

25 C'est par l'Eternel que seront déclarés justes tous les descendants d'Israël, et c'est de lui qu'ils tireront leur fierté. »


Chers amis en fête,

de nouveau en fête,

encore en fête,

toujours en fête !

Ce texte d’Ancien Testament proposé pour la Fête de l’Epiphanie vient à propos, car nous sommes aussi en début d’année civile : la façon brillante dont Dieu nous apparaît dans ce texte du prophète Esaïe donne l’éclairage qu’il faut à cette année dans laquelle nous venons de nous engager.

Le mot grec epifaneia « épiphanie » – signifie : se montrer en brillant, apparaître avec splendeur, se manifester avec éclat. Et qu’est-ce qui doit apparaître avec éclat aux hommes et aux femmes de ce 21ème siècle ? – Eh bien, ce que l’Eternel souligne ici avec insistance devant le monde entier :

« C'est moi qui suis l'Eternel

et il n'y en a pas d'autre. » (v. 18)

« Il n'y a pas d'autre Dieu, en dehors de moi.

Je suis le seul Dieu juste et qui sauve. » (v. 21)

« En effet,

c'est moi qui suis Dieu

et il n'y en a pas d'autre. » (v. 22)

Et cela, il l’illustre et le documente bien dans notre texte.

1. Lui seul a créé le monde pour notre confort !

2. Lui seul agit pour le bien de la création !

3. Lui seul se lie sans faillir à sa parole donnée !

4. Lui seul sauve ses créatures déchues !

5. Lui seul a une Parole qui sauve !

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Il n’y a pas d’autre Dieu :

lui seul

a créé le monde pour notre confort.

Esaïe souligne : C’est « Dieu » « qui a façonné la terre, [qui] l'a faite […], qui l'a créée pour qu'elle ne soit pas déserte, qui l'a formée pour qu'elle soit habitée » (v. 18)

Le Seigneur n’a pas créé un monde désertique et désert ; il l’a créé pour que nous puissions nous y sentir bien. Voyez la nature – le monde minéral, végétal et animal – au milieu desquels il nous a placés, même le monde astral (le soleil, la lune et les étoiles) : quelle splendeur !

Si on se prend la peine d’étudier, de contempler, ou tout simplement de regarder « ce qu’il a fait », on ne peut qu’être émerveillé : ce que « les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité » (Rm 1.20) ont produit, est tout bonnement merveilleux !.

On ne peut que rester ému par la bonté de Dieu envers nous, d’avoir ainsi veillé à ce que nous ayons tout ce dont nous avons besoin pour que nous puissions être heureux et nous épanouir dans un tel environnement, pour que nous puissions déployer nos activités dans un cadre aussi ordonné, merveilleux et favorable.

Tout cela nous impressionne aussi : l’observation de la création, les impression qu’on en retire, tout cela nous renvoie en pensée à la toute-puissance du Créateur qui se tient derrière tout cela.

Que l’on se tourne vers l’univers aux dimensions insondables, vers les forces indomptables de la nature (si seulement on savait domestiquer la foudre pour en faire de l’énergie électrique !), que l’on se penche sur le microcosme – l’infiniment petit – dans nos cellules ou celles des végétaux, ou qu’on réfléchisse à la complexité avec laquelle tout cela s’emboîte et s’enchaîne, on ne peut que conclure : nos polytechniciens et autres chercheurs de haut niveau ne sont que des analphabètes comparés « l'Eternel, le Créateur du ciel, le seul Dieu, qui a façonné la terre, l'a faite et l'affermit. »

Tout cela, il ne l’a pas créé pour se faire plaisir, mais pour notre bonheur. Notre terre, au milieu de son environnement sidéral, il « l'a créée pour qu'elle ne soit pas déserte », il « l'a formée pour qu'elle soit habitée ». Il l’a créée pour nous.

Que nous faut-il de plus pour comprendre combien le Créateur songe à notre bien, combien il est aux petits soins pour nous, avec quel sérieux, mais aussi quelle bonté et affection il a mis sa toute-puissance à notre service pour que nous puissions avoir un cadre agréable à notre vie sur terre ?

Voilà une première manifestation éclatante – ou « épiphanie » – de notre Dieu : lui seul a créé le monde, et il l’a fait pour notre confort.

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Il n’y a pas d’autre Dieu :

lui seul

agit pour le bien de sa création.

« Il ne l'a pas créée chaos, » (NBS) il ne « l'a [pas] créée pour qu'elle soit déserte, il l'a formée pour qu'elle soit habitée » (v. 18)

Cela nous échappe peut-être parfois, mais la vie et le chaos, ça ne fait pas bon ménage. La vie et le vide, la vie et le désert, ça ne marche pas. Pour que nous puissions vivre, il faut un minimum d’ordre et de paix, un minimum d’organisation et d’équilibre.

Je ne vais pas vous surprendre en disant que Dieu le savait : il est omniscient, il sait tout ! Et il sait en particulier ce qui est nécessaire à notre épanouissement, pour que nous puissions vivre dans de bonnes conditions. C’est cela qui l’a guidé en créant le monde : le monde astral, minéral, végétal et animal ; c’est ce qui l’a guidé en mettant en place les lois de la nature. Tout cela, il l’a fait de façon cohérente.

Dans ce domaine aussi nous assistons à son épiphanie. En cela aussi il se manifeste à nous dans sa sagesse, mais aussi dans sa bonté et sa sollicitude envers nous.

Et nous ferions bien de ne pas l’oublier. L’homme ne laisse-t-il pas souvent derrière lui « le chaos », et rapidement « le désert » ?

Que faisons-nous avec ce merveilleux cadeau divin qu’est la création ? Laisserons-nous à nos enfants et aux générations suivantes un monde de « chaos », une terre « désertique » car ravagée par la pollution de l’air, de l’eau et des sols ? une planète qui ressemblera à la lune ?

Bien sûr, nous allons maintenant immédiatement penser à l’agriculture qui pollue les sols, les nappes phréatiques et les rivières, aux industries qui polluent, en plus de cela, aussi l’air, aux transports sur route et par avion qui empoisonnent l’air, aux catastrophes maritimes avec les marées noires. Cela doit, effectivement, nous préoccuper. Notre engagement citoyen doit essayer de peser dans ces domaines pour plus de respect de la création divine.

Mais il ne faudrait pas s’en prendre qu’aux autres. Il ne faudrait pas se laver les mains comme Pilate. Ce serait trop facile et … hypocrite. Il faut que notre comportement soit en accord avec nos paroles. A chacun de se demander :

En quoi ai-je pollué la merveilleuse création de Dieu au cours de la semaine écoulée, du mois écoulé ? En quoi ai-je à lui demander pardon d’avoir, moi aussi, contribué à laisser aux générations suivantes un cadre de vie encore plus pollué ?

Par ex. : Nous efforçons-nous – cela demande effectivement un effort de notre part, mais n’est-ce pas ce que le Créateur attend de nous ? – nous efforçons-nous de trier nos déchets, le cas échéant de nous rendre à la déchetterie pour y déposer ce qu’on ne doit pas mettre dans les poubelles, ou jetons-nous pêle-mêle tout et n’importe quoi dans la même poubelle ? Peut-être nous sommes-nous même arrangés pour cacher les déchets interdits sous les déchets permis ?

Voyez-vous, nous avons tendance à critiquer nos autorités – et sans doute souvent avec raison – mais si elles mettent un dispositif en place qui correspond aux priorités de Dieu, nous devrions les en louer et nous comporter en conséquence, non pas tellement pour ne pas être punis par la loi, mais en premier lieu pour remercier notre Créateur pour sa création et pour témoigner devant le monde de la bonté de Dieu.

Ce faisant, nous nous comportons en témoins de Dieu, ce faisant, nous lui permettons de faire son « épiphanie » au cours de la nouvelle année, de se manifester à travers notre comportement comme le Dieu unique qui agit pour le bien de sa création.

Mais il nous apparaît encore dans un autre domaine comme le seul vrai Dieu :

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Il n’y a pas d’autre Dieu que lui :

car lui seul

se lie sans faillir à sa parole donnée.

Les mots manquent, en fait, pour qualifier à sa juste valeur le fait que le Dieu et Créateur de l’univers s’adresse à nous, créatures insignifiantes !

Et comment nous parle-t-il ? « Je n'ai pas parlé en cachette, dans un recoin ténébreux de la terre, je n'ai pas dit à la descendance de Jacob : ‘Cherchez-moi dans le vide !’ En effet, moi, l'Eternel, je dis ce qui est juste, je révèle ce qui est droit. » (v. 19)

Il ne s’est pas adressé aux siens, à l’époque d’Esaïe, à travers « des devins, des astrologues, des augures, des sorciers, des magiciens, des personnes qui consultent les esprits ou les spirites ». D’ailleurs il condamne toutes ces pratiques (Dt. 18.10-11) qui avaient cours dans les religions de l’Antiquité et qui connaissent une forte recrudescence aujourd’hui, particulièrement en région parisienne.

Quand Dieu parle, il n’est pas du genre de ceux qui craignent la lumière, il n’a rien de commun avec ces pratiques mensongères, trompeuses, diaboliques, qui ne peuvent qu’éconduire les gens et les plonger dans l’erreur.

Avec sa Parole, Dieu ne nous envoie pas dans le « chaos » de l’incertitude et du doute. Il dit « ce qui est droit », ce qui est juste et vrai, et ce qu’il annonce se réalise. Tu trouves peut-être qu’il met parfois pas mal de temps à réaliser ce qu’il a annoncé. Effectivement, le temps de Dieu n’est pas notre temps. Durant des siècles, des générations se sont succédées sans voir s’accomplir les promesses messianiques. « Mais lorsque le moment est vraiment venu, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la Loi, pour racheter ceux qui étaient sous la Loi afin que nous recevions le statut d’enfants adoptifs. » (Ga 4.4-5). Il en sera de même avec son retour en gloire. Cela arrivera « lorsque le moment sera vraiment venu ».

Parfois nous nous disons – peut-être avec quelque aigreur, quand nous sommes au fond du gouffre – : « Je croyais que Dieu m’a adopté comme son enfant, qu’il m’aime et qu’il me bénit ! J’aimerais bien bientôt en voir les effets dans ma situation présente. » N’oublions pas : même à sa mère, il avait dit, à Cana, que « son temps n’était pas encore venu » (Jn 2.4) pour intervenir dans un problème rencontré par les gens.

Se lie-t-il réellement sans faillir à sa Parole donnée ? Pour répondre, il faut bien écouter ce qu’il nous dit. Ce dont il nous « parle », ce qu’il nous « dit » et « révèle », c’est – dit-il – « ce qui est droit ». et « juste », ce qui est conforme à ce qu’il a convenu avec Abraham et sa descendance : la venue du Messie Sauveur.

Dieu appuie même ses promesses par serment : « Je le jure par moi-même, et de ma bouche sort ce qui est juste, une parole qui ne sera pas révoquée. » (v. 23)

Le salut qu’il promet aux créatures pécheresses que nous sommes est si important à ses yeux, est d’une priorité si haute pour lui, qu’il souligne son importance, l’importance de sa promesse de salut, l’importance de son Evangile, par un serment tout à fait exceptionnel : « Je le jure par moi-même. »

« ‘Faites vos révélations, présentez vos arguments !’ Ils peuvent même tenir conseil tous ensemble ! Qui a annoncé cela par le passé, qui l'a révélé depuis longtemps ? N'est-ce pas moi, l'Eternel ? » (v. 21)

Quand Dieu nous parle, il engage sa Parole. Il se lie à ce qu’il nous dit. Cela est tout particulièrement vrai là où il promet de nous sauver, de se laisser réconcilier avec nous. Et il ne s’est pas désengagé, bien que cela lui ait coûté la vie de son Fils.

« Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous. Lui qui n’a pas épargné son propre Fils mais l’a donné pour nous tous, comment ne nous accorderait-il pas aussi tout avec lui, » tout ce qui « contribue à notre bien » ? (Rm 8.31-32+28) Ne perdons pas patience : il est digne de confiance, notre Dieu, le seul vrai Dieu, lui qui fait son « épiphanie », qui nous apparaît comme celui qui se lie à ses promesses !

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Il n’y a pas d’autre Dieu :

lui seul

sauve ses créatures déchues.

« Le vieux Fritz » – nom que les Allemands donnent au grand roi de Prusse Frédéric II, ami de Voltaire – a forgé cette devise blasphématoire de façon … macaronique, c.à.d. en mélangeant deux langues dans la même phrase, l’allemand et le français : « Jeder wird nach seiner façon selig » (chacun est sauvé à sa façon).

Le malheur veut qu’on peut, aujourd’hui, entendre cette opinion impie y compris dans la bouche de certains prédicateurs ou professeurs de théologie. Mais là où le vrai Dieu fait son « épiphanie », là où il nous apparaît avec clarté – dans sa Parole – il dit tout le contraire.

Pour nous, ses créatures, et ceci depuis la chute dans le péché, mais aussi jusqu’au retour du Christ pour le Jugement Dernier, il n’y a qu’un seul Saveur – Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit – et qu’un seul salut, le salut déjà promis et procuré à Abraham, Isaac et à Jacob, le salut que nous devons à Jésus-Christ. « Il n’y a de salut en aucun autre » qu’en « Jésus », « car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Ac 4.12)

Lui seul a pris notre péché sur lui ; et lui seul nous a donné en échange sa « justice » avec laquelle nous pouvons subsister devant Dieu sans avoir à le craindre.

Cela, Dieu l’avait déjà révélé aux croyants de l’Ancien Testament. Aussi joignons-nous nos voix aux leurs et confessons-nous avec eux : « C'est en l'Eternel seul que se trouvent la justice et la force. » (v. 24),

« Ô sang qui m’acquis le pardon

Et rendis Dieu propice,

En toi seul le ciel me fait don

De l’habit de justice !

Sur toi seul je fonde ma foi.

Ce que le Christ a fait pour moi

M’arrache au précipice. » (LlS 222, str. 4)

En Jésus-Christ Dieu nous apparaît en Dieu réconcilié, en divin Allié, sur lequel nous pouvons nous appuyer et compter à tout moment. Ceci aussi parce que

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lui seul

a une Parole qui sauve.

En cela aussi il se manifeste comme

le seul vrai Dieu.

Et sa Parole qui sauve doit être entendue dans le monde entier. Sauver ses créatures perdues, c’est ce qui lui tient le plus à cœur. Tout le monde doit connaître l’offre de salut en Jésus-Christ. Cet Evangile ne peut pas rester confiné dans le secret de nos cœurs de croyants. Dieu ne veut pas que les incroyants finissent dans la mort éternelle pour ne pas avoir été réveillés de leur sommeil spirituel.

Et c’est nous, parmi lesquels il a déjà fait son « épiphanie », c’est nous, à qui il est déjà apparu en Sauveur, c’est nous qu’il convoque pour nous rappeler notre rôle. « Rassemblez-vous et venez, approchez-vous ensemble, rescapés des nations ! » (v. 20)

Nous sommes « les rescapés des nations », ceux d’entre les nations qui ont été sauvés par la foi en Jésus-Christ. Mais nous nous trouvons au milieu de gens qui « n'ont aucun discernement, qui portent leur sculpture sacrée en bois et qui adressent des prières à un dieu incapable de sauver. » (v. 20)

D’accord, « les sculptures sacrées en bois » ont peut-être été remplacées par autre chose : les placements en bourse, des superstitions en provenance d’Asie, l’idolâtrie de la science et de l’homme, l’adoration et la pratique de plaisirs défendus, et j’en passe.

L’homme moderne – est-il vraiment aussi moderne qu’il pense l’être ? – « porte » aussi en lui et traîne avec lui « des dieux incapables de sauver », « incapables » de lui apporter le soulagement et la sérénité du pardon par pure grâce pour l’amour de Christ, « incapables » de lui apporter l’aide nécessaire dans le désarroi de cette vie.

Avons-nous peur d’engager le dialogue avec ces idolâtres modernes ? Ne nous sentons-nous pas assez versés dans les connaissances bibliques ? On peut y remédier facilement par l’étude personnelle de la Bible et la participation aux cercles bibliques. Ou sommes-nous trop hésitants dans la foi, ne faisons-nous pas suffisamment confiance à Dieu et à sa Parole ?

N’oublions pas : Dieu attend que nous nous adressions aux idolâtres modernes, qu’ils soient des adeptes d’Allah ou de Bouddha, ou tout simplement des idolâtres de l’être humain, par exemple de type anticlérical.

Nous devons permettre à Dieu de faire son « épiphanie », sa merveilleuse apparition, auprès de tous ces gens en leur transmettant son invitation : « Tournez-vous vers moi et soyez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre ! En effet, c'est moi qui suis Dieu et il n'y en a pas d'autre. » (v. 22)

Quelle joie sera la nôtre lorsque nous découvrirons devant le trône de Dieu tous ceux qui ont été invités par les croyants à travers les siècles et les millénaires et qui ont donné suite à leurs invitations !

Tous ceux-là confessent avec nous : « C'est en l'Eternel seul que se trouvent la justice et la force. » (v. 24)

Alors « l’épiphanie » de notre Créateur et Sauveur ne se fera plus à travers sa Parole, mais directement devant nos yeux.

Alors nous l’entendrons nous dire directement :

« Il n'y a pas d'autre Dieu, en dehors de moi.

Je suis le seul Dieu juste et qui sauve. »

Amen.

Jean Thiébaut Haessig


Chants proposés :

Jésus-Christ, né du Père LlS 65 : 1-5

O Jésus, Fils du Père LlS 67 : 1+4-6

Ta gloire, ô notre Dieu, LlS 150 : 1-3

Gloire et louange au Dieu secourable LlS 161 : 1-3*