Le
Seigneur est proche : réjouissez-vous et priez
Philippiens 4.4-7
Réjouissez-vous toujours
dans le Seigneur ! Je le répète : réjouissez-vous ! 5 Que votre
douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. 6 Ne
vous inquiétez de rien, mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu
par des prières et des supplications, dans une attitude de reconnaissance. 7
Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l'on peut comprendre, gardera votre
cœur et vos pensées en Jésus-Christ.
Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu et la
communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ! Amen.
Un jour, en rentrant à la maison, je me suis arrêté dans un parc
près de chez moi pour regarder une rencontre de baseball des enfants. Je me
suis assis sur le banc à la première base et j’ai demandé à un des garçons où
en était le score. Avec un sourire il m’a répondu, « 14-0, notre équipe à 14
points de moins. » « Oh, vraiment ! » ai-je dit. « Mais tu n’as pas l’air
découragé. » « Découragé ? » m’a-t-il dit avec une un air perplexe. « Il n’a y
pas lieu de se décourager. Nous ne sommes pas encore passés en attaque ! »
Je ne me rappelle plus où je lu cette petite histoire, mais je
la trouve profonde. Pouvons-nous avoir une attitude optimiste et sans soucis
comme cet enfant dans le monde réel des adultes ? Nous pourrions penser qu’un
tel optimisme convient bien à un garçon dans une rencontre de baseball mais pas
du tout si l’on est malmené à l’école, ou quand les enfants sont malades, ou
quand on ne peu pas joindre les deux bouts dans la famille. Ces situations et
bien d’autres, nous découragent, nous dépriment, nous remplissent de soucis et
même d’angoisse.
Pourtant la Parole de Dieu d’aujourd’hui nous dit que nous pouvons
avoir un optimisme, une joie et une confiance, même quand nous avons des
problèmes sérieux. Le secret de cela, c’est de connaitre la présence du
Seigneur. Aujourd’hui, Dieu veut que nous comprenions que le Seigneur est
proche pour que nous nous réjouissions et priions.
Le Seigneur est proche.
Pour comprendre que le Seigneur est proche et ce que cela veut
dire, nous pouvons regarder Jean Baptiste dans la lecture de l’Evangile. Il
était en prison où il allait mourir de la main d’Hérode Antipas. Mais dans
cette situation, son souci n’était pas de savoir comment
s’échapper de la prison ou même sa mort imminente. Non, son souci était de
savoir si Jésus était le Messie ou non, le
Sauveur attendu. Car si Jésus était le Messie, alors le Seigneur était proche et
Jean avait accomplie la tâche dont Dieu l’avait chargée et tout irait bien. Quoiqu’il
arrive à Jean en prison, Hérode recevrait sa juste récompense. Le dernier mot
était à Dieu.
Ensuite, regardons Paul. Sa vie n’a été ni facile, ni une
réussite du point de vue du monde. Etant missionnaire il n’avait pas de gros
salaire. Il n’était pas un télé-évangéliste avec un bureau luxueux et qui
recueillait des droits d’auteur de ses nombreux écrits. Au contraire, il était
presque un SDF, toujours en tournée. En voyageant, il travaillait pour pourvoir
à ses propres besoins. C’était rare qu’une église contribue financièrement à
son soutien pour alléger sa vie. En plus, Paul avait des ennemis qui le
chassaient des villes et cherchaient à
le tuer.
Au moment où Paul écrivait cette lettre aux Philippiens, il
était dans une prison romaine. As-tu jamais vu l’intérieur d’une prison ?
Sinon, ayant visité une prison canadienne, je t’assure que, si moderne qu’elle
soit, tu ne voudrais pas y être renfermé ! Imagine donc une ancienne prison
romaine comme dans le film Gladiator si tu l’as vu. Mais Paul, après avoir été
enchainé et emprisonné dans une de ces prisons plus d’une fois, y compris la
prison de Philippes, dit, « Réjouissez-vous
toujours dans le Seigneur ! Je le répète : réjouissez-vous ! Que votre douceur
soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. » Comment, dans
de telles circonstances, peut-il dire « Réjouissez-vous
» ? La réponse est liée à la phrase, «
Le
Seigneur est proche. »
Bien avant le temps de Paul, le vieux Siméon a vu le bébé Jésus
dans le temple. Puis ayant rendu grâce à Dieu, il a dit qu’il était prêt à
mourir en paix. Jean, en prison, assuré que Jésus était le Messie attendu,
pouvait mourir en paix. De même, Paul, en prison, se réjouissait et même
souhaitait mourir parce qu’il savait que le Seigneur était proche. Tous ces
hommes avaient la même pensée.
Dire que le Seigneur est proche ne parle pas de la date de son
retour, que Jésus serait sur le point de revenir. Personne ne connaît la date,
Paul non plus. Cela veut dire plutôt que le Seigneur est parmi nous et nous est
accessible. Tout ce que Paul dit de la prière dans ce texte découle du fait que
Jésus est présent pour nous écouter et pour
exaucer nos prières même si son retour soit toujours loin dans le temps.
Dire que le Seigneur est proche veut dire que Dieu maitrise
toute chose, et qu’il a le dernier mot quelle que soit notre situation ou
condition dans la vie. Cela veut dire qu’il se sert même de nos problèmes pour
réaliser quelque bien dans ce monde. Et cela veut aussi dire que son Esprit
habite en nous et donc qu’il nous écoute quand et où nous invoquons son nom. De
ces vérités Paul était convaincu.
Paul ne laisse aucun doute que sa paix, son espérance et sa joie
étaient liées à Jésus. C’est pourquoi il nous dit de nous réjouir dans le
Seigneur. C’est pourquoi il nous dit que «
la
paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l'on peut comprendre, gardera votre cœur
et vos pensées en Jésus-Christ. »
Il est vrai que Paul était un peu différent de nous. Il était
apôtre. Il était témoin oculaire du Christ ressuscité. Jésus lui-même a appelé
Paul et lui a donné l’autorité d’opérer des miracles spectaculaires. Et le
Saint-Esprit a parlé par Paul pour produire une bonne partie du Nouveau
Testament. Néanmoins, Paul était un être humain comme toi et moi. Il a souffert
comme nous, plus je dirais parce qu’il était apôtre. Et dans ses souffrances il
pouvait dire, « Réjouissez-vous
toujours dans le Seigneur ! »
Paix, espérance et joie ne découlent pas de nos circonstances
actuelles. Ces fruits de l’Esprit sont le résultat d’une confiance en Christ.
Je pourrais être riche, plein aux as, mais en train de mourir du SIDA ou d’un
cancer. Alors tout mon argent ne me ferait pas me réjouir car il ne pourrait
pas me sauver de la mort. Pourtant je sais que Jésus, le premier à ressusciter
des morts, est mon Seigneur et me ressuscitera « afin que je vive dans son royaume, pour le servir éternellement dans
la justice, dans l’innocence et la félicité. » Je peux donc me réjouir. Je
peux me réjouir parce que, comme Paul, « j'ai
l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le
présent ni l'avenir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni
aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en
Jésus-Christ notre Seigneur. » Rm 8.38-39.
La vérité fondamentale que nous devons comprendre, c’est que le Seigneur est proche.
Alors, réjouissez-vous et priez !
Puisque le
Seigneur est proche, Paul nous recommande trois actions : Premièrement, « Réjouissez-vous toujours
dans le Seigneur ! Je le répète :
réjouissez-vous ! » Sois certain, même dans tes problèmes, que Jésus
est proche, prêt à te soutenir et à agir de sorte que tout contribue au bien de
ceux qui aiment Dieu. Tu ne comprendras peut-être pas comment Dieu pourrait
faire du bien de tes problèmes, mais accorde à Dieu le bénéfice du doute. Crois
qu’il peut faire ce que tu ne peux pas, comme Marie a cru qu’elle deviendrait
enceinte par la puissance du Saint-Esprit. Puis réjouis-t'en.
C’est ce que Paul a fait. Etant en prison il écrit : « Je désire que vous le
sachiez, frères et sœurs, ce qui m'est arrivé a plutôt contribué aux progrès de
l'Evangile. En effet, dans tout le prétoire et partout ailleurs, personne
n'ignore que c'est pour Christ que je suis en prison. Et la plupart des frères
et sœurs, encouragés dans le Seigneur par mes chaînes, ont plus d'assurance
pour annoncer sans crainte la parole. » Ph 1.12-14.
La deuxième recommandation de Paul c’est « Que votre douceur soit connue de tous les
hommes. » Ici Paul parle de la douceur ou da la grâce d’une personne
qui est sûr d’elle-même. Cette douceur vient d’une position de puissance et non
de faiblesse. Christ était doux envers les autres parce qu’il était sûr d’une
puissance et d’un droit absolu. Il n’avait pas besoin de combattre et vaincre
ses ennemis. Il pouvait aller à la croix et mourir, pendant que ses ennemis se
moquaient de lui, parce qu’il savait qu’il ressusciterait. C’était lui le plus
fort !
Maintenant, Christ est ta puissance et ta vie. Par la foi, ta
vie est cachée avec Christ. Par le Baptême tu es mort et as été enseveli avec
lui, ce qui comprend l’assurance de ressusciter avec lui. Tu appartiens à Dieu.
Il n’y a rien de meilleur, personne de meilleur. Ta vie et ton destin sont
sûrs. Par conséquent, tu peux user de douceur et de grâce envers les autres.
Par exemple, si quelqu’un se procure quelque chose de nouveau
—une maison ou une voiture— tu peux te réjouir de son bonheur au lieu d’être
envieux ou jaloux. L’envie et la jalousie sont, en vérité, des expressions de
peur et de faiblesse. Tu crains que ce que tu possèdes ne soit plus adéquat ;
tu crois que tu dois te justifier aux autres, souvent en les critiquant et en
soulignant tous leurs défauts.
Tout cela change quand tu sais que le Seigneur est proche. Alors
tu as une vraie force, la puissance de Dieu. Tu peux te montrer miséricordieux
envers les autres comme Jésus nous a enseigné : tendre l’autre joue ; prier
pour ses ennemis ; donner et prêter sans souci. Seule la personne sûre de la
présence de Dieu, certaine de son soutien peut se comporter de cette façon.
Toute autre personne est prise par le besoin de se défendre et de protéger ce
qu’il possède.
La troisième recommandation de Paul est celle-ci : « Ne vous inquiétez de rien,
mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des
supplications, dans une attitude de reconnaissance. Et la paix de Dieu, qui
dépasse tout ce que l'on peut comprendre, gardera votre cœur et vos pensées en
Jésus-Christ. »
Puisque le Seigneur est proche, prêt à t’écouter et à agir,
fais-lui appel. Adresse-lui tes prières de secours. Il va t’aider. Il
n'enlèvera pas toujours la cause de tes soucis ; il ne te tiendra pas toujours
hors de tout problème. Mais il te donnera la force pour tout supporter et ainsi
te fortifiera. C’est sa promesse ! « Aucune
tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine. Dieu est fidèle, et il ne
permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation
il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter.
» 1 Co 10.13.
Quand tu te confies en Christ, il te donne sa paix. Il a vaincu
la mort ; il peut facilement te faire surmonter un problème ou supporter une
situation. En effet c’est pour cela
qu’il a souffert, qu’il est mort et qu’il est ressuscité des morts. Il a fait
tout cela pour payer la dette de tes péchés et te rendre agréable à Dieu. Il a
fait tout cela pour que tu aies la certitude qu’il t’a préparé une place au
ciel et qu’il te ressuscitera au dernier jour. Et il a fait tout cela pour que,
dans le temps, tu sois sans crainte et que tu mènes une vie sainte. C’est la
paix de Dieu qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre.
Cette paix dépasse tout ce que l’on peut comprendre parce que
c’est une paix spirituelle, un des fruits de l’Esprit de Dieu. Elle ne découle
pas des bonnes conditions terrestres. Et c’est pourquoi une personne sans foi
en Christ qui ne peut pas comprendre comment une croyante peut avoir la paix
dans des circonstances difficiles.
Cette paix dépasse tout ce que l’on peut comprendre aussi parce
qu’elle est un élément de la foi. La Bible dit que « la foi, c’est la ferme assurance des choses
qu’on espère, la démonstration de celles qu’on ne voit pas. C’est à cause
d’elle que les anciens ont reçu un témoignage favorable.
» Hé 11.1-2. Cette ferme assurance, c’est la ferme assurance de
la puissance de Dieu pour qui rien n’est impossible. Si donc, par la prière,
nous nous confions en lui et remettons notre corps, notre âme et tout ce que
nous possédons entre ses mains, nous ne pouvons qu’éprouver une paix, la paix
qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre.
Mais chers frères et sœurs, le point capital de tout cela, c’est
que, à cause de Jésus, nous pouvons être aussi optimistes que le petit joueur
de baseball. Nous pouvons avoir une confiance d’enfant en Dieu, ici, dans la
vie quotidienne, dans le monde actuel. La vie ne sera pas sans problème, mais
elle peut être sans angoisse. Tout ce qu’il nous faut, c’est de prendre au
sérieux cette Parole de Dieu, que le Seigneur est proche, et puis de faire de
bon cœur ce qu’il nous dit : de nous réjouir, d’être doux envers les autres, et
de faire connaitre nos besoins à Dieu. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce
que l'on peut comprendre, gardera notre cœur et nos pensées en Jésus-Christ.
Amen.
Pasteur David Maffett
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