dimanche 30 décembre 2012

Sermon du dimanche 30 Décembre 2012


1er dimanche après Noël

Sache qui tu es
Luc 2.41-52
Les parents de Jésus allaient chaque année à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Lorsqu'il eut 12 ans, ils y montèrent avec lui comme c'était la coutume pour cette fête. Puis, quand la fête fut terminée, ils repartirent, mais l'enfant Jésus resta à Jérusalem sans que sa mère et Joseph s'en aperçoivent. Croyant qu'il était avec leurs compagnons de voyage, ils firent une journée de chemin, tout en le cherchant parmi leurs parents et leurs connaissances. Mais ils ne le trouvèrent pas et ils retournèrent à Jérusalem pour le chercher. Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des maîtres ; il les écoutait et les interrogeait. Tous ceux qui l'entendaient étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses. Quand ses parents le virent, ils furent frappés d'étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi as-tu agi ainsi avec nous ? Ton père et moi, nous te cherchions avec angoisse. » Il leur dit : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père ? » Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait. Puis il descendit avec eux pour aller à Nazareth et il leur était soumis. Sa mère gardait précieusement toutes ces choses dans son cœur. Jésus grandissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes.

Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ! Amen.
Nous voilà deux jours avant le nouvel an. Je suppose que vous avez déjà programmé ce vous ferez demain pour le réveillon Avez-vous aussi pris des résolutions du nouvel an ? Ce n’est pas tout le monde qui prend des résolutions du nouvel an et peut-être que vous n’en prenez pas.  Mais même si vous n’en prenez pas, vous avez certainement songé à ce que vous voudriez devenir ou faire en 2013.  Sans doute avons-nous tous pensé à notre santé ou à notre forme et à comment les améliorer. Ou peut-être que vous avez dû réfléchir de près à votre situation économique, et avez décidé de prendre ou perdre certaines habitudes. Bref vous avez pensé à votre mode de vie pour l’année prochaine.
Alors, par qui ou par quoi vous laisserez-vous guider dans vos décisions ? Avez-vous un ami ou voisin que vous admirez ? Pensez-vous l’imiter ? Y a-t-il un film ou une émission de télévision qui présente le style de vie qui vous conviendrait ? Pensez-vous vous transformer radicalement, opter pour une remise en forme de votre corps ? Ou êtes-vous confus, incertain de savoir comment vous y prendre ? Trouvez-vous difficile de prendre de telles décisions ? Si oui, notre lecture de l’Evangile a un mot à vous dire.
Jésus aussi a dû prendre des décisions, même étant très jeune. Nous venons d’écouter comment, n’ayant que douze ans, il est resté dans le temple quand sa famille est allée à Jérusalem. Pourquoi est-il resté en ville car cela a donné beaucoup d’angoisse à ses parents ? Sa réponse a été, « Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père ? » Jésus est resté à Jérusalem parce qu’il se savait le Fils de Dieu. Son identité a déterminé ses actions. Sachant qui il était, il a su que faire. Et je propose aujourd’hui cette idée comme guide pour nous tous : si tu connais Jésus, alors tu te connaitras, et tu sauras dans une certaine mesure ce qu’il te faut faire dans le nouvel an et dans toute ta vie.
L’idée principale de ce récit de l’Evangile est cette parole de Jésus à ses parents : « Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père ? » En fait, ce sont les premiers mots du Christ que nous possédons, et les seuls des premiers 30 ans de sa vie. Par conséquent, ils doivent être importants ! « Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père ? »
Une raison pour laquelle cette parole est importante, c’est que nous y voyons qui est Jésus. Durant le temps de l’Ancienne Alliance, le temple à Jérusalem était la maison de Dieu, le lieu où il avait mis son nom et sa présence d’une façon particulière. C’était dans ce temple que l’on présentait ses offrandes et ses sacrifices et où l’on invoquait le nom de Dieu. Les Juifs devaient s’y rendre pour les fêtes comme la Pâque ce qui fait que Jésus était au temple. C’était bien le lieu des affaires de Dieu.
Jésus dit à Marie qu’elle aurait dû savoir qu’il devait y être parce qu’il devait s’occuper des affaires de son Père. Cela implique, évidement, que Dieu est son Père. Or, apparemment tout Juif pouvait appeler Dieu son père car l’Evangile de Jean raconte comment des Juifs qui, se disputant avec Jésus, ont dit, « Nous, nous ne sommes pas des enfants illégitimes ; nous avons un seul Père : Dieu. » Mais manifestement, Luc veut nous faire comprendre que Jésus voulait dire beaucoup plus que cela quand il a appelé Dieu son Père. Les circonstances de sa naissance par exemple, l’annonce par l’ange Gabriel, la conception virginale, et puis son ministère plus tard, tout cela nous montre ce que Jésus veut dire quand il appelle Dieu son Père. Il avait un lien de parenté que nul autre ne peut avoir. Il était et reste divin.
Cela nous est difficile à comprendre car c’est hors de notre expérience. Aussi Marie et Joseph, même après les événements de sa naissance, avaient du mal a saisir cette conscience divine de leur fils. Luc dit simplement, « Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait. »
Mais Jésus comprenait ce qu’il disait. Même à l’âge de 12 ans il savait qu’il était de Fils de Dieu. Il n’était pas un ado inquiet qui cherchait son identité et sa place dans la vie. Il ne cherchait pas à s’intégrer dans la bande populaire et ne s’inquiétait pas de comment on le voyait. Il ne se demandait pas ce qu’il deviendrait plus tard dans la vie. Tout cela lui était très clair. Il s’occuperait des affaires de son Père. Il lui en fallait ! Il était bien le fils de son Père.
Il y a des critiques de la Bible et de la foi Chrétienne qui disent que Jésus ne se croyait pas le Messie, ne se savait pas divin et ne l’a jamais dit, que c’est une doctrine créée par l’Eglise. Mais ils ont tort ; car dans les Evangiles de la Bible, les seules véritables sources de la vie et des paroles de Jésus, Jésus expriment cette conscience messianique et ce sont les autres qui ne comprennent pas. Pour ne prendre qu’un exemple, trois fois Jésus a annoncé sa passion aux disciples en se servant du titre messianique, le Fils de l’homme, et en précisant que cela se passerait conformément à ce que les prophètes avaient dit : Jésus prit les douze avec lui et leur dit : « Nous montons à Jérusalem et tout ce qui a été écrit par les prophètes au sujet du Fils de l'homme va s'accomplir. En effet, il sera livré aux non-Juifs, on se moquera de lui, on l'insultera, on crachera sur lui et, après l'avoir fouetté, on le fera mourir ; le troisième jour il ressuscitera. » Mais les disciples ne comprirent rien à cela : c'était pour eux un langage obscur, des paroles dont ils ne saisissaient pas le sens. Lc 18.31-34.
« Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père ? » Cette parole est importante aussi à cause de ce que Jésus a fait. Juste après sa naissance, ses parents l’ont présenté dans le temple et ont offert les offrandes stipulées par la Loi de Moïse. Cela faisait partie de l’obéissance de Jésus et de son accomplissement de la Loi pour nous. Maintenant Jésus et ses parents sont encore à Jérusalem, la cité de Dieu, pour célébrer la Pâque en obéissance à la Loi. Les savants bibliques nous disent que,
« A sa majorité religieuse, d’ordinaire à l’âge de 13 ans, l’enfant juif devenait bar mitsvah, c’est-à-dire “fils du précepte”. Il était dès lors tenu aux prescriptions de la Loi, et notamment à celles concernant les fêtes de pèlerinage… Dans le récit de Lc, Jésus semble anticiper ce moment, et sa venue au Temple apparaît comme l’accession libre et décidée à sa majorité religieuse. » [1]
Jésus faisait de bon cœur tout ce que Dieu avait prescrit dans la Loi et les prophètes. Et cela pour se substituer à nous.
La fête de la Pâque aussi était signifiante parce qu’elle était la commémoration de l’Exode, le grand acte de Dieu de la libération d’Israël, l’événement qui avait établi le peuple d’Israël et lui avait donné son caractère. L’Exode dominait la perspective de l’Ancienne Alliance et la Pâque en était le souvenir. Israël connaissait l’Eternel principalement comme celui qui l’avait libéré de l’esclavage en Egypte, qui l’avait conduit à travers le désert et qui lui avait donné des instructions et des commandements.
Nous devrions constater également, que Luc ne mentionne que deux Pâques, celle-ci et la dernière, quand Jésus a été livré et crucifié. Dans cette optique, on voit que le jeune Jésus se préparait pour devenir notre agneau pascal, celui qui serait sacrifié pour nous libérer du péché, de la mort, et de la puissance du diable. Et comme les Juifs avaient part à l’Exode au moyen de la Pâque, de même nous avons part au sacrifice du Christ au moyen de la Sainte Cène.
Après la Pâque, Jésus est parti avec ses parents pour aller à Nazareth et il leur était soumis. Bien que Jésus comprenne ce que ses parents ignoraient, bien qu’il existe avant eux, soit descendu du ciel et soit leur Créateur, il s’est mis sous la loi et leur était soumis. Il a pleinement obéi au 4e Commandement, « Honore ton père et ta mère, » afin que cette obéissance nous soit comptée. Il accomplissait la volonté de Dieu pour nous. Ce n’est pas pour rien que la Bible dit que nous avons été rachetés. Jésus a été notre substitut et a payé notre rédemption non seulement par sa mort, mais d’abord par son obéissance. Quand alors Jésus dit, « Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père ? », il disait en effet, « Je sais que je suis le Fils de Dieu, et donc ce que je dois faire. »
C’est une bonne nouvelle pour nous, car je trouve, à la différence du jeune Jésus, que nous souffrons d’un effet de la culture moderne. C’est que, souvent, il nous manque une identité nette qui nous sert de guide dans la vie. Nous ne pourrions pas dire facilement à quelqu’un, « Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père ? » Ce n’est pas toujours évident de savoir qui nous sommes et donc ce que nous devrions faire. Trop souvent, ce n’est pas nous qui formons le caractère de notre culture, mais la culture qui nous forme le caractère ! Nous regardons toute la publicité de ce qui est génial et beau et nous volons être comme cela.
Qui êtes-vous ? La Parole de Dieu dit que, « Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ ; en effet, vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous vous êtes revêtus de Christ. Il n'y a plus ni Juif ni non-Juif, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme, car vous êtes tous un en Jésus-Christ. Si vous appartenez à Christ, vous êtes donc la descendance d'Abraham [et] vous êtes héritiers conformément à la promesse. » Ga 3.26-29. Elle dit également, « J'ai été crucifié avec Christ ; ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi ; et ce que je vis maintenant dans mon corps, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est donné lui-même pour moi. » Ga 2.20.
Mes chers frères et sœurs, cela s’applique à nous tous. Voilà donc notre identité, ce que nous sommes devant Dieu à cause du Christ ! Quand alors tu prendras tes résolutions du nouvel an, fais-le par référence à cette identité. Dis-toi, « Je dois m’occuper des affaires de mon Père. Je dois d’abord rechercher le royaume et la justice de Dieu. »
Beaucoup de gens aujourd’hui acceptent la conception postmoderne du monde. Dans cette conception on construit sa propre idée de la réalité et sa signification. Pour une telle personne il n’y a pas de vérité objective ou absolue. La vérité est entièrement subjective : chaque personne ou chaque groupe établit son propre « texte » ou histoire et sa propre vérité.
C’est de ce point de vue que certains disent que Jésus ne se croyait pas le Messie et le Fils de Dieu. Que ce serait plutôt l’Eglise qui aurait construit son texte, la Bible, et aurait proclamé que Jésus était le Fils de Dieu. Ainsi, sa parole, « Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père ? », n’a essentiellement pas de sens. Et si ce point de vue est juste, la déclaration de Paul que, « Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ, » est aussi dépourvue de sens.  Nous pourrions tout aussi bien croire que la lune est faite de fromage ou que la fin du monde arrive à une date précise comme le 21 décembre 2012. Nous pourrions choisir d’y croire et mener une vie conforme. Mais croire que l’on peut construire sa propre vérité est une pensée fausse faite de rêves qui, comme l’amour de l’argent, nous plongent dans la ruine et provoquent notre perte.
Nous ferions beaucoup mieux de suivre l’exemple de Marie : « Sa mère gardait précieusement toutes ces choses dans son cœur. » Marie ne comprenait pas très bien la parole de son fils. Elle ne savait pas toujours qu’attendre de lui. Alors elle gardait ses paroles et ses actions dans son cœur pour y réfléchir. Elle comprendrait mieux plus tard. De même, nous ne comprenons peut-être pas toute parole ni toute action de Jésus. Nous pouvons lire un passage de la Bible sans en saisir le fond, sans savoir que faire avec cette instruction. Il n’y a pas de problème ; garde-la dans ton cœur et attends que Jésus accomplisse toute chose. Comme il est ressuscité des morts, il va revenir au moment voulu. Nous n’avons pas à perdre le sommeil ni à faire des suppositions sur quand et comment. Jésus sait que faire car il s’occupe des affaires de son Père.
Marie et Joseph ont trouvé Jésus dans le temple, assis au milieu des maîtres ; il les écoutait et les interrogeait. Jésus a remplit son cœur et son esprit de la parole de son Père, la vérité absolue qui ne change pas et qui ne vient pas de l’homme. C’est bien cette vérité qui lui a donné l’identité et la direction pour la vie. Etant nous aussi les enfants de Dieu, les frères et sœurs de Jésus, nous devons nous occuper des affaires de notre Père.
Prenant notre exemple sur Jésus, nous devons, comme lui, écouter et étudier la Parole de Dieu. Là nous trouverons notre vraie identité et la bonne direction pour notre vie. Nous trouverons qu’étant créatures de Dieu, faites pour vivre en communion avec lui, nous nous épanouissons lorsque nous sommes disciples de Jésus-Christ. Alors une bonne résolution du nouvel an pourrait être de lire une bonne partie de la Bible, ou bien d’étudier une partie en détail. Voici une résolution plus avantageuse que le nouveau régime ou le nouvel appareil électroménager. Je ne dis pas que ceux-ci ne sont pas bons, voire nécessaires, mais que l’apprentissage de la Parole de Dieu et meilleur. « En effet, l'exercice physique est utile à peu de chose, tandis que la piété est utile à tout, car elle a la promesse de la vie présente et de la vie à venir. » 1 Ti 4.8.
On ne peut le dire mieux que les Ecritures. Combien j'aime ta loi ! Je la médite toute la journée. Tes commandements me rendent plus sage que mes ennemis, car je les ai toujours avec moi. Je suis plus perspicace que tous mes maîtres, car je médite tes instructions. J'ai plus d'intelligence que les vieillards, car je respecte tes décrets. Ps 119.97-100.
Sache qui tu es et tu sauras que faire. Prends ton exemple de Jésus. « Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père ?Jésus grandissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes. » Que Dieu nous permette de faire de même.
Que la paix de Dieu qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre, garde votre cœur et vos pensées en Jésus-Christ, pour la vie éternelle ! Amen.

Pasteur David Maffett

[1] Bossuyt, Philippe et Jean Radermakers, Jésus Parole de la Grâce selon saint Luc. Editions Institut d’Etudes Théologiques, Bruxelles, 1981, page 130.

mercredi 26 décembre 2012

Sermon du 25 décembre 2012

Jour de Noël


L’Enfant de la paix

Luc 2.10-14
 Mais l’ange leur dit : « N’ayez pas peur, car je vous annonce une bonne nouvelle qui sera une source de grande joie pour tout le peuple : aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Messie, le Seigneur. Voici à quel signe vous le reconnaîtrez :  vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une mangeoire. » Et tout à coup une foule d’anges de l’armée céleste se joignit à l’ange. Ils adressaient des louanges à Dieu et disaient : « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, paix sur la terre et bienveillance parmi les hommes ! »  

Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ! Amen.

Dans les années 60, le couple Don et Carol Richardson a quitté le Canada pour créer une mission dans les jungles torrides de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Ils se sont installés parmi le peuple Sawi, un peuple de chasseurs de têtes cannibales.
Nous pouvons imaginer l’enthousiasme des Richardson en partant pour cette grande aventure. Mais leur enthousiasme n’a pas duré longtemps, car ils ont été scandalisés par ce qu’ils ont trouvé : chez les Sawi, la plus grande vertu, la qualité la plus estimée, était la trahison. La plus grande réussite dans la vie, c’était de devenir ami avec quelqu’un, gagner sa confiance, l’engraisser d’amitié, puis le tuer et le manger ! Et plus difficile était l’exploit ainsi que la ruse et la perfidie utilisées, plus le traître obtenait l’admiration du peuple.
Naturellement, quand les Richardson ont raconté l’histoire de Jésus, les Sawi ont pris Judas pour le héros car il avait trahi Jésus ! Les Richardson ont éprouvé le sentiment d’avoir complètement raté leur mission.
Avec le temps, Don a réussi à capturer l’intérêt de quelques tribus, ne serait-ce que parce qu’il pouvait leur fournir de bons produits médicaux et des machettes de qualité. Pourtant, à cause de cette vertu de la trahison, parce qu’ils aimaient se tuer et se manger, les clans Sawi se combattaient constamment.
Un jour deux tribus s'apprêtaient à la guerre parce qu’un homme de l’une avait insulté un homme de l’autre. Richardson s’en sentait responsable parce que les deux tribus s’étaient approchées l’une de l’autre pour être près de lui. Il avait aussi tiré la conclusion que ces gens étaient incapables de faire la paix. Du coup, il a pris la décision de partir afin qu’ils ne s’entretuent pas.
A l’annonce de sa décision, les deux tribus, face à la possibilité de perdre la ressource qu’était le couple Richardson, ont opté pour des mesures désespérées. Elles lui ont dit qu’elles feraient la paix.
Les deux groupes se sont alignées face-à-face comme s’ils se préparaient pour le combat. Mais ce qu’ils avaient à faire, c’était un échange de bébés, un de chaque côté. Plusieurs ont tenté en vain de trouver le courage de donner son enfant à l’ennemi. Soudain, un homme a arraché son enfant unique, un fils de six mois, et s’est précipité vers l’autre côté. Sa femme n’a pas pu le rattraper. Là, il a présenté son enfant à l’ennemi. Il a choisi un homme pour recevoir son enfant et puis il est retourné vers sa tribu. Peu après un homme de l’autre tribu a fait pareil.
Richardson regardait tout cela avec étonnement ne sachant pas ce qu’on ferait de ses deux enfants. Il se demandait s’il s’agissait d’un sacrifice humain et qu’on mangerait ces bébés. Du coup, il a attrapé un homme et lui a demandé d’expliquer ce qui se passait.
L’homme lui a expliqué que les deux tribus venaient de faire la paix en faisant cet échange d’enfants. En effet, elles se sont données un « enfant de la paix. » Celui qui a reçu cet enfant de la paix est devenu le médiateur pour l’autre tribu. Il est également devenu le père du bébé. Il prendrait le nom du vrai père de l’enfant et serait désormais l’avocat de l’autre tribu. Il prendrait soin de l’enfant sachant que l’autre tribu faisait de même pour son propre enfant.
Après cet échange d’enfants, les deux tribus ont rangé leurs armes et ont fait une grande fête ! Incroyablement, la seule façon pour ces cannibales perfides de faire la paix entre eux, c’était de donner un enfant à l’ennemi.
Richardson a vite compris que cette idée de l’enfant de la paix était la clé pour que les peuples Sawi comprennent l’Evangile. Et elle peut aussi nous aider à le comprendre. En effet, les anges ont annoncé aux bergers la bonne nouvelle que Dieu avait donné au monde son Enfant de la paix.
Mais l’ange leur dit : « N’ayez pas peur, car je vous annonce une bonne nouvelle qui sera une source de grande joie pour tout le peuple : aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Messie, le Seigneur. Voici à quel signe vous le reconnaîtrez :  vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une mangeoire. » Et tout à coup une foule d’anges de l’armée céleste se joignit à l’ange. Ils adressaient des louanges à Dieu et disaient : « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, paix sur la terre et bienveillance parmi les hommes ! »  
Pourquoi, la parole de l’ange est-elle une bonne nouvelle qui sera une source de grande joie ? Parce que l’ange annonce que la tension, l’inimitié, et la haine entre nous et Dieu a pris fin. Dieu a fait une déclaration de paix et l’a scellé du geste ultime, le don de son Fils unique. Tout comme les tribus combattantes des Sawi, le seul moyen pour Dieu d’établir la paix entre nous a été de donner son Fils en Enfant de la paix. C’est la preuve ultime de la faveur et du pardon de Dieu.
Je ne sais pas si vous le ressentez souvent, mais il y a une tension entre nous et Dieu. Nous la ressentons le plus souvent quand la vie ne marche pas comme nous le voudrions. Lorsqu’il y a un problème, un sinistre ou une mort par exemple, nous en voulons assez vite à Dieu. Nous trouvons qu’il nous a négligé de quelque façon. S’il nous aime et est tout-puissant, il aurait dû empêcher le sinistre ou la mort.
J’imagine, non, je peux le savoir, qu’il y a beaucoup de monde à Newtown, CT et ailleurs, qui en veulent à Dieu à cause de la mort de ces vingt écoliers et six enseignants. Il aurait pu le prévenir et ne l’a pas fait. Et nous pouvons nous fâcher pour beaucoup moins que cela. Quand cela ne marche pas dans la famille, à l’école, au travail, nous pouvons toujours blâmer Dieu et nous mettre en colère.
Une autre chose nous pousse à en vouloir à Dieu : son jugement. Vraiment, nous éprouvons une rancune à l’égard de ses règles. C’est parce que nous nous enivrons des droits de l’homme, le droit de l’individu de choisir un style de vie comme bon lui semble-t-il. Et nous n’admettons pas que quiconque, y compris Dieu, ne limite ce droit. Si donc Dieu dit qu’il a quelques instructions pour la vie, quelques règles de comportement, des distinctions entre le bien et le mal, et des limites à respecter, nous nous mettons en colère. Nous le menaçons du poing et disons, « Qu’est-ce qui te donne le droit ? »
Puis, au mépris de Dieu, presque comme défi, nous dressons une liste — toujours croissante — de comportements que personne ne doit mettre en cause. Au plan individuel, nous trouvons des moyens de justifier nos mensonges, nos tromperies, et autres transgressions de la loi de Dieu. Quand même, nous savons, comme par instinct, que Dieu a le droit de nous juger. Pourquoi ? Parce qu’il est notre Créateur. Il va juger les vivants et les morts et aucun soi-disant droit de l’homme ne renchérira sur son droit divin de juger !
Tout cela et beaucoup plus est la raison de la tension entre nous et Dieu. C’est pour cela que nous sommes par nature ennemis de Dieu ! Et c’est pourquoi cela a été une bonne nouvelle lorsque l’ange a annoncé aux bergers, « aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Messie, le Seigneur. » Comme un brave guerrier Sawi, Dieu a pris son Fils unique et l’a mis dans les mains de ses ennemis.
Celui-ci n’a pas été un enfant ordinaire car Fils de Dieu. Comment Dieu a pu devenir homme et naitre en bébé, je n’en ai pas la moindre idée. Mais il l’a fait. Du coup, l’enfant qu’il nous a offert n’a pas été l’enfant d’un autre homme, mais le sien, une partie de lui-même. Et comme les Sawi, il nous a donné son Fils en bébé vulnérable et sans défense, pour faire comprendre ses vraies intentions de paix, d’amour et de pardon. Il n’est pas venu dans le monde en guerrier conquérant. Cela aurait fait une fausse impression et aurait établi un faux programme.
Le don de Dieu de son Enfant de la paix est allé loin au delà de ce que les Sawi ont fait. A la différence des Sawi, nous n’avons pas donné d’enfant à Dieu. Ceci a été un échange unilatéral auquel nous avons répondu non par la gratitude mais par la trahison. Car nous avons pris le Fils de Dieu et l’avons crucifié !
Dieu savait ce que nous ferions de son Fils. Il ne pensait pas que nous allions prendre soin de son enfant de la paix et l’élever comme il aurait fallu. Non, Dieu nous a donné son Fils expressément pour qu’il soit un sacrifice, pour qu’il meure pour nous. Jésus a été l’Enfant de la paix parce que Dieu l’a jugé et condamné à notre place. Il n’a pas excusé notre péché et notre rébellion ; il les a payés avec l’Enfant de la paix. Et c’est pourquoi il y a paix sur la terre !
L’ange proclame, « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, paix sur la terre et bienveillance parmi les hommes ! » Nous, toute l’espèce humaine, nous avons reçu la faveur de Dieu. A nous, indignes que nous sommes, Dieu proclame la paix grâce à Jésus.
J’appuie sur le verbe « proclamer ». Dieu ne propose pas d’agir si le cœur nous en dit. Il proclame ce qu’il a déjà fait, tout seul. De son propre gré, il a offert son Fils ; de sa propre initiative il a pardonné notre haine et notre perfidie et nous a promis la résurrection et la vie éternelle. Pas de conditions, pas d’engagement préalable. Tous les accessoires et toutes les piles sont inclus dans ce cadeau !
Dieu veut que tu saches cela. Il veut raisonner avec toi sur toute ta vie, sur tout ce que tu es, sur tout ce que tu as et tout ce que tu fais. Il veut mettre son Esprit en toi pour te renouveler la vie. Mais avant de faire tout cela il doit te montrer qu’il a fait la paix avec toi et te convaincre de ses bonnes intentions. Pour ce faire, il ne te dit pas de te reprendre et de t’épurer le cœur. Non, il a envoyé un ange il y a 2000 ans pour proclamer la naissance de l’Enfant de la paix. Et grâce à cette enfant tu n’as plus besoin de trouver un moyen d’échapper au jugement de Dieu et de le tenir hors de ta vie.
L’annonce de la naissance de Jésus est le sujet d’une grande joie ! En nous donnant son Fils, Dieu prouve qu’il nous est bien disposé. Paul dit, « Lui qui n’a pas épargné son propre Fils mais l’a donné pour nous tous, comment ne nous accorderait-il pas aussi tout avec lui ? » Rm 8.32.
Dieu n’est pas responsable de nos souffrances dans ce monde. En fait, il a agi pour les enlever. Il est devenu un de nous pour nous faire sortir de notre misère et nous diriger dans une vie nouvelle. Cet Enfant de la paix, c’est Christ, le Seigneur. Il nous dirigera et nous soutiendra. Et tandis que nous luttons contre le pouvoir du péché dans notre vie, contre les tentations au mal et les mensonges du monde, Jésus nous assure de la présence de Dieu et de son soutien. « Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » Mt 28.20. Plus de colère ; plus de jugement ! Et malgré que nous aurons des souffrances dans la vie et que nous mourrons un jour, cet Enfant de la paix qui a déjà souffert, est mort et ressuscité, se porte garant de notre propre résurrection.
« N’ayez pas peur, car je vous annonce une bonne nouvelle qui sera une source de grande joie pour tout le peuple : aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Messie, le Seigneur. » Cette annonce est le message de Noël. Elle est le commencement de toute espérance et de toute joie. Dieu a fait l’ultime sacrifice pour nous donner la paix. Il nous a donné son Fils, l’Enfant de la paix.
Que la paix de Dieu qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre, garde votre cœur et vos pensées en Jésus-Christ, pour la vie éternelle ! Amen.
Pasteur David Maffett

lundi 24 décembre 2012

Sermon du dimanche 23 Décembre 2012

4ème Dimanche de l’Avent

Heureux celui qui croit !
Luc 1.45
« Heureuse celle qui a cru, parce que ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s'accomplira. » 

Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ! Amen.
Il y a un thème commun qui revient à travers les trois lectures d’aujourd’hui : c’est que Dieu accomplit tout seul son œuvre de salut. Cela se voit dans la façon dont Dieu se sert des personnes et des situations humbles et impuissantes pour accomplir son œuvre. 
Le prophète Michée a annoncé que le Sauveur viendrait de Bethléhem. « Et toi, Bethléhem Ephrata, qui es petite parmi les villes de Juda, de toi sortira pour moi celui qui dominera sur Israël et dont l'origine remonte loin dans le passé, à l'éternité. » Mi 5.1. Bethléhem était un petit village insignifiant. C’était le village de David qui, lui aussi, quand Samuel l’a oint Roi d’Israel, était un garçon insignifiant. L’Eternel avait envoyé Samuel pour oindre un des fils d’Isaï. Samuel pensait que ce serait le fils ainé Eliab car il était de grand taille et impressionnant. Mais non, c’était le plus petit qui gardait les brebis, la personne la moins importante.
Et puis, 750 ans après la prophétie de Michée, c’est dans ce village insignifiant que Dieu fait venir Joseph et Marie au moyen de l’ordre d’un empereur étranger qui ne connaissait ni le lieu, ni les personnes, et n’avait aucune idée de la série d’évènements qu’il allait déclencher. Manifestement ceci a été l’action de Dieu et non des hommes.
Ensuite il y a le récit de la visite de Marie à sa parente Elisabeth. Voici deux femmes qui sont devenues enceintes par la puissance de Dieu. Elisabeth était stérile et déjà avancée en âge tandis que Marie était une jeune femme vierge. Impossible donc que l’une ou l’autre conçoivent un enfant de leurs propres forces. Par ces deux femmes, sans l’appui de l’homme —dans un double sens— Dieu a fait naître un prophète et le Sauveur. En fait, ce moyen d’une conception miraculeuse a été une sorte de modèle pour Dieu. Nous nous rappelons les cas de Sara, de la mère de Samson, et d’Anne la mère de Samuel. Nos pensées sont dirigées sur le fait que tout cela est l’action souveraine de Dieu.
Puis, dans la lecture de l’épître aux Hébreux, l’auteur nous explique qu’il était impossible que le sang des animaux, offerts en sacrifice par les hommes, effectue le pardon des péchés et nous rende acceptables à Dieu. Aucun animal ne peut payer la dette d’un pécheur car Dieu exige la mort du pécheur lui-même en conséquence de son péché. C’est pour cette raison que Jésus est venu dans le monde et que « nous avons été rendus saints par l’offrande du corps de Jésus-Christ une fois pour toutes. » Hé 10.10.
Alors, le thème commun qui se présente dans ces lectures, et vraiment à travers toute la Bible, c’est que Dieu accomplit notre salut, notre réconciliation avec lui, tout seul. On pourrait fouiller la Bible presque chapitre par chapitre et voir comment Dieu soit a agit tout seul, soit a dirigé des actions des hommes et des femmes, des actions qui étaient entièrement au delà de leurs capacités et de leurs compétences, ou même contre leur volonté. Le salut est donc l’œuvre de Dieu seul, un salut qu’il a accompli en Jésus-Christ, et qu’il nous donne en cadeaux au moyen de la foi en Jésus.
L’apôtre Jean résume parfaitement cette vérité biblique qui nous est parfois si difficile à retenir : « Mais à tous ceux qui l'ont acceptée, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le droit de devenir enfants de Dieu, puisqu'ils sont nés non du fait de la nature, ni par une volonté humaine, ni par la volonté d'un mari, mais qu'ils sont nés de Dieu. » Jn 1.12-13.
Et l’apôtre Paul, de son coté, l’exprime de cette façon : « En effet, c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est pas par les œuvres, afin que personne ne puisse se vanter. En réalité, c'est lui qui nous a faits ; nous avons été créés en Jésus-Christ pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d'avance afin que nous les pratiquions. » Ep 2.8-10.
Eh bien, avec cette perspective, revenons sur le texte de Luc et sur cette parole d’Elisabeth à Marie : « Heureuse celle qui a cru, parce que ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s'accomplira. »
Dans la Bible, l’heureux est celui qui jouit de l’approbation et des bénédictions du Seigneur. Le premier Psaume l’exprime très bien : « Heureux l'homme… qui trouve son plaisir dans la loi de l'Eternel et la médite jour et nuit ! Il ressemble à un arbre planté près d'un cours d'eau : il donne son fruit en sa saison, et son feuillage ne se flétrit pas. Tout ce qu'il fait lui réussit. » Ps 1.1-3.
Marie est heureuse parce que Dieu va se servir d’elle pour accomplir son œuvre de salut. Elle sera la mère du Messie et toutes les générations la diront heureuse. Nous pouvons comprendre cela du point de vue purement humain. Si ton enfant est célèbre et que les gens te félicitent d’être son parent, n’es tu pas heureux? Ne ressens-tu pas la bénédiction du Seigneur ?
A plus forte raison Marie ! Sa conception d’un enfant sera un événement unique dans l’histoire du monde et son fils n’aura pas de semblable parmi toute l’humanité. Je ne sais pas si nous pouvons vraiment comprendre son étonnement et son bonheur. Comme c’est un événement unique, une fois pour toutes, aucune autre femme du monde ne peut recevoir le même honneur. Marie a vraiment joui de l’approbation et des bénédictions du Seigneur !
Néanmoins, Elisabeth appelle Marie heureuse parce qu’elle a cru à la parole du Seigneur. Marie entre ainsi dans l’accomplissement de la foi d’Abraham. Comme Abraham, elle a cru que le Seigneur accomplirait ce qu’il avait déclaré. Et cette foi d’Abraham nous est présentée comme le modèle de notre propre foi, le but que poursuit le Saint-Esprit en nous : « Abram eut confiance en l'Eternel, qui le lui compta comme justice. » Gn 15.6. Elisabeth reconnaît la même foi en Marie lorsqu’elle dit, « Heureuse celle qui a cru, parce que ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s'accomplira. »
C’est bien cette foi qui rend Marie heureuse. Elle a eu confiance en ce que Dieu lui avait dit par l’intermédiaire de l’ange Gabriel. « N'aie pas peur, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu seras enceinte. Tu mettras au monde un fils et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son ancêtre. Il régnera sur la famille de Jacob éternellement, son règne n'aura pas de fin. » Lc 1.30-33.
Marie avait foi en Dieu, « la ferme assurance des choses qu'on espère, la démonstration de celles qu'on ne voit pas. » Hé 11.1. Sa réponse à l’ange a donc été : « Je suis la servante du Seigneur. Que ta parole s'accomplisse pour moi ! » Et puis sa parole s’est bien accomplie ! Et Marie était heureuse dans le sens plein du terme.
La foi de Marie n’est pas une foi aveugle car son bonheur découle de l’action de Dieu, en particulier, de l’opération du Saint-Esprit.
Une des idées fortes de l’Evangile de Luc et des Actes des Apôtres, c’est la présence et l’opération du Saint-Esprit. Dans ce premier chapitre de Luc, nous apprenons que :
   Jean-Baptiste sera rempli de l’Esprit saint dès le ventre de sa mère.
   Marie sera enceinte sans connaître d’homme parce que, « Le Saint-Esprit viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. »
   Quand Marie est allée chez Elisabeth, « Dès qu’Elisabeth entendit la salutation de Marie, son enfant remua brusquement en elle et elle fut remplie du Saint-Esprit. »
   Et à la naissance de Jean, « Son père Zacharie fut rempli du Saint-Esprit et prophétisa. »
Ainsi en est-il que l’ère du Messie et de la nouvelle alliance est inaugurée par la puissance du Saint-Esprit.
En Actes, la naissance de l’Eglise de Jésus-Christ, le nouvel Israël est également l’œuvre de l’Esprit.
   Jésus avait donné les ordres aux apôtres par le Saint-Esprit.
   Ceux-ci devaient rester à Jérusalem en attendant d’être baptisés du Saint-Esprit.
   Ayant reçu l’Esprit ils seraient ses témoins.
   Et puis suit le jour de Pentecôte et la venue du Saint-Esprit.
Ainsi en est-il que l’Esprit Créateur qui était présent au commencement du monde, est encore présent et effectue le commencement de la nouvelle création par la naissance de Jésus. Etant devenue enceinte, Marie se rendait bien compte de l’opération de l’Esprit de Dieu et avait donc confiance en Dieu.
Sa foi tenait compte aussi des actes de Dieu précédents dans les conditions parallèles. Sara, la femme d’Abraham était stérile et avait déjà dépassé l’âge de pouvoir devenir enceinte. Elle le savait et du coup, quand Dieu lui a dit qu’elle aurait un fils l’année suivante, elle a ri. Pourtant, tout s’est passé comme Dieu l’avait annoncé.
Les parents de Samson, Manoach et sa femme, n’avaient pas d’enfant parce que la femme était stérile. Puis l’ange de l’Eternel est apparu à la femme et lui a dit : « Te voici stérile, sans enfants. Tu deviendras enceinte et tu mettras au monde un fils. » Jg 13.3. Et il en a été ainsi.
Anne aussi, la mère de Samuel était stérile. Mais l’Eternel a exaucé sa prière et elle a donné naissance au prophète Samuel qui oindrait le roi David.
Puis quand l’ange Gabriel a annoncé à Zacharie la naissance de Jean, il n’a pas cru et est resté muet jusqu’à la circoncision de son fils. Il ne faut pas mettre en cause la parole du Dieu vivant !
De tout cela Marie tenait compte et jugeait que Dieu était capable de réaliser sa parole à elle. Sa foi était loin d’être une foi aveugle. Sa confiance ne restait pas sur les possibilités humaines mais sur les actes de Dieu déjà accomplis. Elle jugeait alors certaine la parole de Dieu à son égard, et était sûre de recevoir sa bénédiction. C’est pourquoi Elisabeth lui dit : « Heureuse celle qui a cru, parce que ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s'accomplira. »
Par cette parole le Saint-Esprit nous appelle à la même foi en Christ afin que, comme Elisabeth et Marie, nous nous réjouissions du salut que Dieu nous a réservé. Il nous exhorte à examiner les Ecritures et à reconnaitre les grandes œuvres que Dieu a accomplies depuis la création du monde jusqu’au présent. L’Esprit nous exhorte à juger Dieu digne de confiance. Comme il a accompli tout ce qui a abouti à la naissance Jésus, de même il accomplira tout ce qui reste à faire.
C’est pourquoi nous allons fêter la naissance de Jésus, non pas pour avoir des jours fériés, mais pour marquer tout ce qu’il a déjà réalisé et tout ce qu’il réalisera encore. Nous allons fêter sa naissance parce qu’il est venu faire la volonté de Dieu à notre place « Et c'est en raison de cette volonté que nous avons été rendus saints par l'offrande du corps de Jésus-Christ une fois pour toutes. »
Nous allons fêter sa naissance parce que, étant rendus saints, nous sommes les siens et faisons partie de son assemblé, l’Eglise chrétienne. Et dans cette église nous recevons chaque jour pleinement la rémission de nos péchés.
Nous allons fêter sa naissance parce qu’il va revenir dans la puissance et la gloire pour juger les vivants et les morts. Il ressuscitera tous les morts et nous donnera la vie éternelle. Bref, nous allons fêter sa naissance parce que nous sommes les heureux !
En effet, la parole d’Elisabeth s’applique à quiconque croit : « Heureuse celle qui a cru, parce que ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s'accomplira. » Heureuse toute personne qui croit, parce que tout ce que le Seigneur a promis s’accomplira en son temps ! Nous avons déjà reçu l’approbation et les bénédictions du Seigneur. Voilà notre bonheur !
Laissons donc agir ce bonheur dans notre vie comme Marie. Que chacun de nous dise à Christ, « Me voici le serviteur ou la servante du Seigneur. Que ton Esprit vienne sur moi pour me fortifier, me consoler et me diriger. Que j’accomplisse ta volonté. »
Puis, pars d’ici aujourd’hui avec une bonne appréciation de ce que Dieu a fait pour toi en Christ. Pars avec la même certitude qu’Elisabeth sachant que Marie portait notre Seigneur. Et pars avec l’attitude de Marie : la servante du Seigneur soumise à sa bonne volonté. Alors tu recevras vraiment le Christ et sa parole s’appliquera à toi aussi : « Heureuse celle qui a cru, parce que ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s'accomplira. » Amen.
Que la paix de Dieu qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre, garde votre cœur et vos pensées en Jésus-Christ, pour la vie éternelle ! Amen.
Pasteur David Maffett

dimanche 16 décembre 2012

Sermon du dimanche 16 Décembre 2012

3ème  dimanche de l’Avent

Le Seigneur est proche : réjouissez-vous et priez

Philippiens 4.4-7 
Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ! Je le répète : réjouissez-vous ! 5 Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. 6 Ne vous inquiétez de rien, mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, dans une attitude de reconnaissance. 7 Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l'on peut comprendre, gardera votre cœur et vos pensées en Jésus-Christ.

Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ! Amen.
Un jour, en rentrant à la maison, je me suis arrêté dans un parc près de chez moi pour regarder une rencontre de baseball des enfants. Je me suis assis sur le banc à la première base et j’ai demandé à un des garçons où en était le score. Avec un sourire il m’a répondu, « 14-0, notre équipe à 14 points de moins. » « Oh, vraiment ! » ai-je dit. « Mais tu n’as pas l’air découragé. » « Découragé ? » m’a-t-il dit avec une un air perplexe. « Il n’a y pas lieu de se décourager. Nous ne sommes pas encore passés en attaque ! » 
Je ne me rappelle plus où je lu cette petite histoire, mais je la trouve profonde. Pouvons-nous avoir une attitude optimiste et sans soucis comme cet enfant dans le monde réel des adultes ? Nous pourrions penser qu’un tel optimisme convient bien à un garçon dans une rencontre de baseball mais pas du tout si l’on est malmené à l’école, ou quand les enfants sont malades, ou quand on ne peu pas joindre les deux bouts dans la famille. Ces situations et bien d’autres, nous découragent, nous dépriment, nous remplissent de soucis et même d’angoisse.
Pourtant la Parole de Dieu d’aujourd’hui nous dit que nous pouvons avoir un optimisme, une joie et une confiance, même quand nous avons des problèmes sérieux. Le secret de cela, c’est de connaitre la présence du Seigneur. Aujourd’hui, Dieu veut que nous comprenions que le Seigneur est proche pour que nous nous réjouissions et priions.
Le Seigneur est proche.
Pour comprendre que le Seigneur est proche et ce que cela veut dire, nous pouvons regarder Jean Baptiste dans la lecture de l’Evangile. Il était en prison où il allait mourir de la main d’Hérode Antipas. Mais dans cette situation, son souci n’était pas de savoir comment s’échapper de la prison ou même sa mort imminente. Non, son souci était de savoir si Jésus était le Messie ou non, le Sauveur attendu. Car si Jésus était le Messie, alors le Seigneur était proche et Jean avait accomplie la tâche dont Dieu l’avait chargée et tout irait bien. Quoiqu’il arrive à Jean en prison, Hérode recevrait sa juste récompense. Le dernier mot était à Dieu.
Ensuite, regardons Paul. Sa vie n’a été ni facile, ni une réussite du point de vue du monde. Etant missionnaire il n’avait pas de gros salaire. Il n’était pas un télé-évangéliste avec un bureau luxueux et qui recueillait des droits d’auteur de ses nombreux écrits. Au contraire, il était presque un SDF, toujours en tournée. En voyageant, il travaillait pour pourvoir à ses propres besoins. C’était rare qu’une église contribue financièrement à son soutien pour alléger sa vie. En plus, Paul avait des ennemis qui le chassaient des villes et cherchaient  à le tuer.
Au moment où Paul écrivait cette lettre aux Philippiens, il était dans une prison romaine. As-tu jamais vu l’intérieur d’une prison ? Sinon, ayant visité une prison canadienne, je t’assure que, si moderne qu’elle soit, tu ne voudrais pas y être renfermé ! Imagine donc une ancienne prison romaine comme dans le film Gladiator si tu l’as vu. Mais Paul, après avoir été enchainé et emprisonné dans une de ces prisons plus d’une fois, y compris la prison de Philippes, dit, « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ! Je le répète : réjouissez-vous ! Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. » Comment, dans de telles circonstances, peut-il dire « Réjouissez-vous » ? La réponse est liée à la phrase, « Le Seigneur est proche. »
Bien avant le temps de Paul, le vieux Siméon a vu le bébé Jésus dans le temple. Puis ayant rendu grâce à Dieu, il a dit qu’il était prêt à mourir en paix. Jean, en prison, assuré que Jésus était le Messie attendu, pouvait mourir en paix. De même, Paul, en prison, se réjouissait et même souhaitait mourir parce qu’il savait que le Seigneur était proche. Tous ces hommes avaient la même pensée.
Dire que le Seigneur est proche ne parle pas de la date de son retour, que Jésus serait sur le point de revenir. Personne ne connaît la date, Paul non plus. Cela veut dire plutôt que le Seigneur est parmi nous et nous est accessible. Tout ce que Paul dit de la prière dans ce texte découle du fait que Jésus est présent pour nous écouter et pour exaucer nos prières même si son retour soit toujours loin dans le temps.
Dire que le Seigneur est proche veut dire que Dieu maitrise toute chose, et qu’il a le dernier mot quelle que soit notre situation ou condition dans la vie. Cela veut dire qu’il se sert même de nos problèmes pour réaliser quelque bien dans ce monde. Et cela veut aussi dire que son Esprit habite en nous et donc qu’il nous écoute quand et où nous invoquons son nom. De ces vérités Paul était convaincu.
Paul ne laisse aucun doute que sa paix, son espérance et sa joie étaient liées à Jésus. C’est pourquoi il nous dit de nous réjouir dans le Seigneur. C’est pourquoi il nous dit que « la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l'on peut comprendre, gardera votre cœur et vos pensées en Jésus-Christ. »
Il est vrai que Paul était un peu différent de nous. Il était apôtre. Il était témoin oculaire du Christ ressuscité. Jésus lui-même a appelé Paul et lui a donné l’autorité d’opérer des miracles spectaculaires. Et le Saint-Esprit a parlé par Paul pour produire une bonne partie du Nouveau Testament. Néanmoins, Paul était un être humain comme toi et moi. Il a souffert comme nous, plus je dirais parce qu’il était apôtre. Et dans ses souffrances il pouvait dire, « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ! »
Paix, espérance et joie ne découlent pas de nos circonstances actuelles. Ces fruits de l’Esprit sont le résultat d’une confiance en Christ. Je pourrais être riche, plein aux as, mais en train de mourir du SIDA ou d’un cancer. Alors tout mon argent ne me ferait pas me réjouir car il ne pourrait pas me sauver de la mort. Pourtant je sais que Jésus, le premier à ressusciter des morts, est mon Seigneur et me ressuscitera « afin que je vive dans son royaume, pour le servir éternellement dans la justice, dans l’innocence et la félicité. » Je peux donc me réjouir. Je peux me réjouir parce que, comme Paul, « j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l'avenir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » Rm 8.38-39. La vérité fondamentale que nous devons comprendre, c’est que le Seigneur est proche.
Alors, réjouissez-vous et priez !
Puisque le Seigneur est proche, Paul nous recommande trois actions : Premièrement, « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ! Je le répète : réjouissez-vous ! » Sois certain, même dans tes problèmes, que Jésus est proche, prêt à te soutenir et à agir de sorte que tout contribue au bien de ceux qui aiment Dieu. Tu ne comprendras peut-être pas comment Dieu pourrait faire du bien de tes problèmes, mais accorde à Dieu le bénéfice du doute. Crois qu’il peut faire ce que tu ne peux pas, comme Marie a cru qu’elle deviendrait enceinte par la puissance du Saint-Esprit. Puis réjouis-t'en.
C’est ce que Paul a fait. Etant en prison il écrit : « Je désire que vous le sachiez, frères et sœurs, ce qui m'est arrivé a plutôt contribué aux progrès de l'Evangile. En effet, dans tout le prétoire et partout ailleurs, personne n'ignore que c'est pour Christ que je suis en prison. Et la plupart des frères et sœurs, encouragés dans le Seigneur par mes chaînes, ont plus d'assurance pour annoncer sans crainte la parole. » Ph 1.12-14.
La deuxième recommandation de Paul c’est « Que votre douceur soit connue de tous les hommes. » Ici Paul parle de la douceur ou da la grâce d’une personne qui est sûr d’elle-même. Cette douceur vient d’une position de puissance et non de faiblesse. Christ était doux envers les autres parce qu’il était sûr d’une puissance et d’un droit absolu. Il n’avait pas besoin de combattre et vaincre ses ennemis. Il pouvait aller à la croix et mourir, pendant que ses ennemis se moquaient de lui, parce qu’il savait qu’il ressusciterait. C’était lui le plus fort !
Maintenant, Christ est ta puissance et ta vie. Par la foi, ta vie est cachée avec Christ. Par le Baptême tu es mort et as été enseveli avec lui, ce qui comprend l’assurance de ressusciter avec lui. Tu appartiens à Dieu. Il n’y a rien de meilleur, personne de meilleur. Ta vie et ton destin sont sûrs. Par conséquent, tu peux user de douceur et de grâce envers les autres.
Par exemple, si quelqu’un se procure quelque chose de nouveau —une maison ou une voiture— tu peux te réjouir de son bonheur au lieu d’être envieux ou jaloux. L’envie et la jalousie sont, en vérité, des expressions de peur et de faiblesse. Tu crains que ce que tu possèdes ne soit plus adéquat ; tu crois que tu dois te justifier aux autres, souvent en les critiquant et en soulignant tous leurs défauts.
Tout cela change quand tu sais que le Seigneur est proche. Alors tu as une vraie force, la puissance de Dieu. Tu peux te montrer miséricordieux envers les autres comme Jésus nous a enseigné : tendre l’autre joue ; prier pour ses ennemis ; donner et prêter sans souci. Seule la personne sûre de la présence de Dieu, certaine de son soutien peut se comporter de cette façon. Toute autre personne est prise par le besoin de se défendre et de protéger ce qu’il possède.
La troisième recommandation de Paul est celle-ci : « Ne vous inquiétez de rien, mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, dans une attitude de reconnaissance. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l'on peut comprendre, gardera votre cœur et vos pensées en Jésus-Christ. »
Puisque le Seigneur est proche, prêt à t’écouter et à agir, fais-lui appel. Adresse-lui tes prières de secours. Il va t’aider. Il n'enlèvera pas toujours la cause de tes soucis ; il ne te tiendra pas toujours hors de tout problème. Mais il te donnera la force pour tout supporter et ainsi te fortifiera. C’est sa promesse ! « Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine. Dieu est fidèle, et il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter. »  1 Co 10.13.
Quand tu te confies en Christ, il te donne sa paix. Il a vaincu la mort ; il peut facilement te faire surmonter un problème ou supporter une situation.  En effet c’est pour cela qu’il a souffert, qu’il est mort et qu’il est ressuscité des morts. Il a fait tout cela pour payer la dette de tes péchés et te rendre agréable à Dieu. Il a fait tout cela pour que tu aies la certitude qu’il t’a préparé une place au ciel et qu’il te ressuscitera au dernier jour. Et il a fait tout cela pour que, dans le temps, tu sois sans crainte et que tu mènes une vie sainte. C’est la paix de Dieu qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre.
Cette paix dépasse tout ce que l’on peut comprendre parce que c’est une paix spirituelle, un des fruits de l’Esprit de Dieu. Elle ne découle pas des bonnes conditions terrestres. Et c’est pourquoi une personne sans foi en Christ qui ne peut pas comprendre comment une croyante peut avoir la paix dans des circonstances difficiles.
Cette paix dépasse tout ce que l’on peut comprendre aussi parce qu’elle est un élément de la foi. La Bible dit que « la foi, c’est la ferme assurance des choses qu’on espère, la démonstration de celles qu’on ne voit pas. C’est à cause d’elle que les anciens ont reçu un témoignage favorable. »  Hé 11.1-2. Cette ferme assurance, c’est la ferme assurance de la puissance de Dieu pour qui rien n’est impossible. Si donc, par la prière, nous nous confions en lui et remettons notre corps, notre âme et tout ce que nous possédons entre ses mains, nous ne pouvons qu’éprouver une paix, la paix qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre.
Mais chers frères et sœurs, le point capital de tout cela, c’est que, à cause de Jésus, nous pouvons être aussi optimistes que le petit joueur de baseball. Nous pouvons avoir une confiance d’enfant en Dieu, ici, dans la vie quotidienne, dans le monde actuel. La vie ne sera pas sans problème, mais elle peut être sans angoisse. Tout ce qu’il nous faut, c’est de prendre au sérieux cette Parole de Dieu, que le Seigneur est proche, et puis de faire de bon cœur ce qu’il nous dit : de nous réjouir, d’être doux envers les autres, et de faire connaitre nos besoins à Dieu. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l'on peut comprendre, gardera notre cœur et nos pensées en Jésus-Christ. Amen.
Pasteur David Maffett

dimanche 9 décembre 2012

Sermon du dimanche 9 Décembre 2012

2ème dimanche de l'Avent, Fête de Noël des enfants

Lectures du jour : Esaïe 9.1-6 ; Luc 2.1-14 ; Tite 3.4-7 

Mais, on cherchait un roi !

Les enfants dans la saynète cherchaient un roi. Mais à la place d’un roi ils ont trouvé des objets bizarres : un fouet, une croix, une couronne d’épines, un marteau, des clous et une lance. Ils ont été très surpris ; ils ont même eu peur de ce qu’ils ont trouvé. Ce n’était pas du tout ce qu’ils attendaient car ils cherchaient un roi.
Ceux qui ont réellement vécu la naissance de Jésus n’ont pas éprouvé moins de surprise ni de peur. Effectivement les juifs attendaient un roi, un descendant du grand roi David qui serait à son tour un grand roi. Il serait même plus grand que Louis XIV en son temps le sera. Il serait le roi des rois !
Cette image d’un grand roi, d’un roi vainqueur, ressort de la prophétie d’Esaïe que nous avons lue tout à l’heure. Esaïe dit que Dieu va faire se réjouir le peuple comme ceux qui partagent le butin. Il va briser la puissance de ceux qui opprimaient son peuple comme il l’avait fait quand Gédéon et ses 300 hommes ont vaincu l’armée innombrable de Madian. Et cela, Dieu va le faire par le roi qu’il va établir. En effet, un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et la souveraineté reposera sur son épaule ; on l'appellera merveilleux conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. Etendre la souveraineté, donner une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l'affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et pour toujours : voilà ce que fera le zèle de l'Eternel, le maître de l'univers. C’est là une image de puissance et de gloire qui fait penser à des rois et des chevaux, à des armées et des châteaux. Voilà ce que l’on attendait.
Mais la situation décrite par Luc est un peu différente, pas du tout ce que l’on attendait. A la naissance de Jésus, il y a un jeune couple très humble qui est obligée par un empereur étranger de quitter son village et faire un long voyage à Bethléem. Joseph et Marie n’ont pas pu prendre le TGV pour voyager. Ils n’avaient pas de voiture ni d’autoroute. Ils avaient peut-être un âne —ce n’est pas évident car la Bible ne le dit pas— et ils ont dû faire le voyage d’environ 100 km à pied.
Puis ils sont restés sans doute chez des parents, mais il n’y avait pas de chambre ni de lit libres. Alors quand le bébé est né, Marie a dû le coucher dans une mangeoire, une boite destinée à faire manger les animaux. Est-ce comme cela que le fils d’un roi fait son entrée dans le monde ? Et puis, où sont les grands personnages qui viennent le saluer ? Où sont le premier ministre et son garde du corps ? Le seul lien avec le gouvernement c’est que le roi Hérode va bientôt chercher à tuer le bébé ! Non, il n’y a que quelques bergers qui sont venu saluer le bébé Jésus à sa naissance. Et à l’époque, les bergers étaient peu estimés.
Est-ce que Marie avait des craintes quant à la réussite du plan de Dieu ? L’ange Gabriel lui avait dit, « N'aie pas peur Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu seras enceinte. Tu mettras au monde un fils et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son ancêtre. Il régnera sur la famille de Jacob éternellement, son règne n'aura pas de fin. » Marie attendait la naissance d’un roi, comme les enfants dans la saynète, mais il n’y avait que très peu de signes que Jésus serait ce grand roi.
Mais il y avait des signes. L’ange Gabriel a bien annoncé la naissance de Jean Baptiste et de Jésus. La vieille Elizabeth qui n’avait jamais eu d’enfant avait maintenant un bébé ! Marie, toujours vierge, était enceinte par la puissance du Saint-Esprit. Et les bergers ont eu une grande vision d’anges qui les ont fait savoir que Jésus était né à Bethléem. Bien sûr, il y avait des signes !
Néanmoins, les signes n’ont pas été ceux que l’on attendait parce que Dieu accomplissait une œuvre que l’on n’attendait pas. Dans la saynète, les enfants n’ont pas trouvé le palais et la gloire d’un roi. Mais ils ont bien trouvé les objets par lesquels ce roi a crée son royaume.
Jésus aurait pu facilement créer un royaume ici sur terre. Il aurait pu vaincre les Romains de l’époque, ou toute force armée aujourd’hui. Il aurait pu être riche et puissant, et avoir un palais plus beau que Versailles. Mais tout cela aurait été inutile car le royaume qu’il est venu établir est le royaume de Dieu. Et pour cela il a dû faire quelque chose beaucoup plus difficile que de construire un palais ou de ramasser une armée. Il a dû nous faire renaître. C’est pour cela qu’il avait besoin du fouet, de la croix, et des autres objets de la saynète.
Dieu cherche la vérité, la justice, la pureté, le bien. Il veut que nous soyons comme cela, justes et purs, et que nous aimions Dieu par dessus toute chose. Mais, par nature, nous aimons d’autres choses et cherchons la gloire ici sur terre. Nous les hommes par exemple, les jeunes et les moins jeunes, nous voudrions être comme James Bond : défendeur du monde, craint par les hommes, aimé par les femmes. Nous voudrions avoir toute la technologie, risquer tout pour l’aventure, et nous satisfaire de toute la luxure du monde. Dieu lui, voudrait changer notre orientation, nous donner une nouvelle vie meilleure et plus puissante que cela.
Pour avoir cette nouvelle vie il faut renaître. Pour renaître, il faut d’abord mourir. Mais il nous est impossible de mourir et puis de ressusciter. Nous pouvons bien tuer mais nous ne pouvons pas faire vivre. Si tu écrases un insecte, peux-tu après le faire revivre ? Non ! Personne ne le peut, sauf Dieu. Et il a prouvé ce pouvoir en faisant mourir et ressusciter son fils Jésus. Il l’a fait mourir pour payer nos péchés, puis il l’a ressuscité pour nous donner la promesse de la résurrection. Aucun roi n’a jamais eu ce pouvoir. Mais Jésus l’a eu car il n’est pas un simple roi de la terre, mais le roi des rois, le Fils de Dieu et le descendant de David à qui Dieu à donné tout pouvoir dans le ciel et sur la terre.
Et ce roi Jésus veut que nous lui appartenions et que nous vivions dans son royaume pour le servir éternellement dans la justice, dans l’innocence et la félicité, comme lui-même, étant ressuscité des morts, vit et règne éternellement. Alors Jésus a fait ce que l’apôtre Paul a décrit dans sa lettre à Tite : Mais lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été révélés, il nous a sauvés. Et il ne l'a pas fait à cause des actes de justice que nous aurions pu accomplir, mais conformément à sa compassion, à travers le bain de la nouvelle naissance et le renouvellement du Saint-Esprit qu'il a déversé avec abondance sur nous par Jésus-Christ notre Sauveur. Ainsi, déclarés justes par sa grâce, nous sommes devenus ses héritiers conformément à l'espérance de la vie éternelle.
Oui, par le baptême, ce bain de la nouvelle naissance et par le renouvellement du Saint-Esprit, Dieu nous a faits les siens et nous a donné une nouvelle vie. Pour cela il a fallu non seulement la naissance de Jésus, mais le fouet, la croix, le tombeau. Et puis la résurrection ! Voila ce que Dieu nous donne encore cette année : son Fils, le Roi des Rois qui nous a faits son peuple. C’est beaucoup plus que ce que l’on attendait ! 
Pasteur David Maffett

mercredi 5 décembre 2012

Sermon du dimanche 2 Décembre 2012

1er dimanche de l’Avent


Le Meilleur Cadeau de Noël
 Jérémie 33.14-16
Voici que les jours viennent, déclare l'Eternel, où j'accomplirai la bonne parole que j'ai prononcée à l'intention de la communauté d'Israël et de celle de Juda. Durant ces jours-là, à ce moment-là, je ferai pousser pour David un germe de justice. Il exercera le droit et la justice dans le pays. A cette époque-là, Juda sera sauvé et l'on habitera en sécurité à Jérusalem. Voici comment on l'appellera : 'L'Eternel notre justice'.

Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ! Amen.
La semaine passée j’ai demandé à ma femme ce que nous allions faire pour donner les cadeaux de Noël à nos enfants. Elle m’a simplement répondu que nous allions commander des choses par l’internet et les faire livrer chez eux. Puis j’ai demandé si elle avait une idée de ce qu’on pourrait leur offrir comme cadeaux. Et elle a répondu sans souci, « C’est ton problème ! » Ah, c’est à moi de choisir les cadeaux de Noël !
Je suis très content de donner les cadeaux, mais les choisir, je trouve cela difficile. C’est parce que je ne sais pas quoi donner. Je ne veux pas offrir quelque chose d’inutile, mais je ne sais pas ce dont ils ont vraiment besoin que je puisse offrir. Alors je m’inquiète de donner un quelque chose d’inutile qui restera dans un coin inutilisé. Peut-être que vous avez le même problème.
Mais pas Dieu. Il sait très bien ce dont nous avons besoin, même si nous ne le savons pas. C’est ainsi que son cadeau de Noël a toujours été et reste son Fils Jésus. Car en nous donnant son Fils, Dieu nous donne toute bénédiction spirituelle, surtout celle dont Jérémie parle : le droit et la justice.
Jérémie, comme tous les prophètes, a dû accuser le peuple d’Israël d’infidélité vis-à-vis de l’alliance que Dieu avait traitée avec eux. Cette infidélité a été un véritable échec car Dieu est resté fidèle à l’alliance et leur avait fourni tout le nécessaire pour établir une société où prévaudraient le droit et la justice. Le peuple d’Israël n’était pas composé de personnes qui n’ont jamais su distinguer le bien et le mal, une bande de criminels acharnés, ou de chasseurs de têtes cannibales. Au contraire, ils avaient été esclaves en Egypte ; ils connaissaient fort bien l’oppression et l’injustice. Leurs ancêtres ont vu la puissance de Dieu quand Moïse les a faits sortir d’Egypte. Moïse leur a écrit toute l’instruction de Dieu, une instruction qui commence par le rappel, « Je suis l'Eternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir d'Egypte, de la maison d'esclavage. » (Ex 20.2.) Israël possédait donc tout ce dont il avait besoin pour établir une société modèle sous la pleine bénédiction de Dieu, une société où il n’y aurait pas de pauvres, ni de drogués, ni de mafia. Mais, hélas, ils se sont montrés très têtus.
Un auteur décrit la situation ainsi : « Mais si Yahvé a été fidèle, irréductiblement fidèle à l’alliance, il n’en a pas été de même d’Israël. La nation aimée a commis l’adultère. Au lieu de faire confiance à son Dieu, elle a couru après les alliances étrangères. Elle a adoré d’autres dieux. Elle s’est prostituée aux Baals cananéens. Son culte lui-même, ce culte par lequel elle prétendait s’assurer les faveurs de son Dieu, a été souillé par toute sorte de pratiques païennes. Pis encore, elle a, en la personne de tous ses membres, mais plus particulièrement en la personne de ses chefs et de son élite, laissé tomber l’exigence fondamentale du pacte du Sinaï ; elle a séparé sa conduite de sa piété, elle a désobéi, sous toute espèce de formes, à la volonté de justice de son Dieu ; elle s’est laissée envahir par le mensonge, par l’impureté ; elle a méprisé les lois les plus sacrées. Elle s’est vautrée dans le mal. Elle s’est tellement habituée à mal faire que le péché lui est devenu une seconde nature. » (Le Prophète Jérémie, A. Aeschimann, p. 28-29.)
L’intervention de Dieu était inévitable. Jérémie, comme son Dieu, aimait sa nation et a été profondément peiné de l’infidélité d’Israël à l’alliance. Il a lancé un dernier appel à la nation pour qu’ils se repentent et évitent la ruine. Mais ils ont fait la sourde oreille.
L’apôtre Paul, après avoir cité quelques exemples de la rébellion d’Israël dit, « Tous ces faits leur sont arrivés pour servir d'exemples, et ils ont été écrits pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des temps. Ainsi donc, que celui qui croit être debout fasse attention à ne pas tomber ! » (1 Co 10.11-12)
Plus de 2500 ans après Jérémie et l’exil des Israélites en Babylone, nous avons toujours de la peine à établir une société où règnent le droit et la justice. Le parti politique qui détient actuellement le pouvoir a pour projet d’élaborer une loi sur le mariage qui risque de nuire aux notions du couple et de la famille et de mettre les enfants dans une situation précaire. Le parti qui a dû céder le pouvoir politique est fracturé par une bataille pour la direction du parti, une lutte qui gaspille je ne sais quelles ressources. Les médias nous informent de ce drame, et cela ne nous encourage pas. En fait, le même drame se déroule dans cette commune !
Oui, oui on peut dire que c’est la société laïque et pas l’église. Pourtant, nous en faisons partie ! Nous votons pour les politiciens, et même s’ils agissent contre notre volonté, nous sommes influencés par la société qui découle de leur direction. Il suffit de comparer la mode d’aujourd’hui à celle de nos grands-parents, ou ce que nous regardons à la télévision avec ce qu’ils regardaient. Est-ce plus juste aujourd’hui ? Sommes-nous plus saints, plus moralement purs ? Même avec l’exemple d’Israël, ou celui des autres civilisations qui se sont livrés au vice comme les Romains et les Grecs—avons-nous fait mieux ? Est-ce que le droit et la justice règnent dans notre pays et dans nos communes ?
A vrai dire, nous les humains, nous n’avons jamais réussis à établir une véritable société juste. Le droit et la justice nous échappent. Par le droit nous entendons un juste jugement qui régit les rapports des hommes en société ; justice qui dispense des récompenses et des punitions correctes, et qui produit une répartition équitable des biens et des libertés. Par la justice nous entendons la qualité de ce qui est droit, la disposition de faire toujours ce qui est conforme au droit. Nous exerçons parfois le droit et la justice, mais nous sommes loin de les exercer toujours. Car nous sommes enclavés dans notre nature corrompue. Malgré notre science et notre technologie, notre vieil homme lève sa tête et nous empêche d’exercer le droit et la justice. Nous avons toujours besoin d’aide !
Du coup, Dieu est intervenu pour rectifier la situation. Voici que les jours viennent, déclare l'Eternel, où j'accomplirai la bonne parole que j'ai prononcée à l'intention de la communauté d'Israël et de celle de Juda. Durant ces jours-là, à ce moment-là, je ferai pousser pour David un germe de justice. Il exercera le droit et la justice dans le pays.
Dieu avait fait une promesse à Adam et à Eve. Il l’avait répétée à Abraham et à David, puis aux gens de Juda qui allaient en exil en Babylone et qui avaient perdu tout espoir de cette promesse. Par la bouche de Jérémie Dieu insistait sur cette promesse. « Si vous pouviez rompre mon alliance avec le jour et avec la nuit et faire en sorte qu'ils n'apparaissent plus au moment fixé pour eux, alors mon alliance serait aussi rompue avec mon serviteur David et il n'aurait plus de fils pour occuper son trône. » (Jé 33.20-21a)
Dieu enverrait un Sauveur, un descendant d’Eve, d’Abraham et de David. Il serait un germe de justice, un nouvel homme, un deuxième Adam qui exercerait le droit et la justice dans le pays. Dieu a bel et bien tenu cette promesse. Il y a 2000 ans, Jésus est né. Celui-ci a tout changé, dans le passé, au présent et à l’avenir en exerçant le droit et la justice dans le pays.
Dans le passé, Jésus à mené une parfaite vie juste, ce que nous sommes obligés de faire mais n’arrivons pas à faire. Jésus a parfaitement accompli la volonté de Dieu : il n’a jamais succombé à la tentation, n’a jamais haï quelqu’un, n’a jamais menti, n’a jamais trompé, ni fait aucun autre mal. En plus il n’a jamais manqué de faire le bien attendu de l’homme. Il n’a jamais manqué d’aider une personne dans le besoin parce qu’il ne voulait pas s’y impliquer. Il s’est fait un devoir d’aimer Dieu par dessus toute chose et son prochain comme lui-même. Et cela, il l’a fait pour toi et pour moi, à notre place. Dieu exige que nous menions la même vie juste, mais puisque nous ne pouvons pas, Dieu nous attribue la droiture et la justice de Jésus.
Mais qu’en est-il de nos péchés, du mal que nous avons fait et du bien que nous avons négligé ? Le droit et la justice exigent que les malfaiteurs soient punis. C’est justement pour cela que Jésus est mort ! Il est devenu notre substitut, nous a payé nos péchés et même notre nature corrompue. Le droit a été respecté, la justice maintenue. C’est ce que nous appelons notre justification. Jésus nous a affranchis de toute défaillance devant Dieu afin que Dieu nous déclare justes. C’est un fait accompli qui nous a fait entrer dans le royaume de Dieu.
Au présent, Jésus nous rend capables d’exercer le droit et la justice par la puissance de son Esprit. En nous laissant conduire par le Saint-Esprit nous pouvons, dans une certaine mesure, mener une vie droite et juste, surtout dans l’Eglise et dans notre famille. Nous ne sommes pas obligés de suivre les mauvais désirs de la nature corrompue et du monde.
L’apôtre Paul nous exhorte : « Marchez par l'Esprit et vous n'accomplirez pas les désirs de votre nature propre… Les œuvres de la nature humaine sont évidentes : ce sont [l'adultère,] l'immoralité sexuelle, l'impureté, la débauche, l'idolâtrie, la magie, les haines, les querelles, les jalousies, les colères, les rivalités, les divisions, les sectes, l'envie, [les meurtres,] l'ivrognerie, les excès de table et les choses semblables. Je vous préviens, comme je l'ai déjà fait : ceux qui ont un tel comportement n'hériteront pas du royaume de Dieu. Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi. Contre de telles attitudes, il n'y a pas de loi. Ceux qui appartiennent à [Jésus-]Christ ont crucifié leur nature propre avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l'Esprit, laissons-nous aussi conduire par l'Esprit. »
Puis, à l’avenir, Jésus reviendra, visiblement, pour nous emmener au ciel, c’est-à-dire, dans la présence de Dieu. Là nous resterons à jamais dans un état de droiture et de justice. Il n’y aura aucun mal ni manque d’aucun bien. C’est là la grande espérance, la grande confiance qui nous pousse à exercer le droit et la justice dans cette vie.
Nous devons saisir et retenir donc que L'Eternel est notre justice. Comme Jérémie l’a dit : A cette époque-là, Juda sera sauvé et l'on habitera en sécurité à Jérusalem. Voici comment on l'appellera : ‘L'Eternel notre justice’. Jérusalem représente le peuple de Dieu. Nous pouvons la considérer comme le nom de l’Ancien Testament pour l’Eglise. Jérusalem, ou bien l’Eglise, est appelée L'Eternel notre justice, car grâce à Jésus, ses habitants sont justes. Dieu nous attribue la justice de Jésus. La justice que nous ne pouvons pas obtenir par nos propres efforts nous est donnée gratuitement par la foi en Christ. Lui est notre justice. Et c’est ainsi que nous, le peuple de Dieu, portons le nom, L'Eternel notre justice. Nous sommes citoyens de la cité qui a de solides fondations, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur. (Hé 11.10)
Mes chers amis, nous nous préparons à fêter Noël à cause de Jésus. Quoique soit la gêne que j’éprouverais pour trouver les cadeaux de Noël, Dieu nous présente encore cette année le meilleur cadeau possible : son Fils Jésus. Ainsi, Dieu a-t-il exercé le droit et la justice à notre place, acte qui nous a rendus justes, nous a donné le Saint-Esprit et le nom L'Eternel notre justice. Apprêtons-nous donc à fêter et à partager Jésus, le cadeau de Noël de Dieu !
Que la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, garde vos cœurs et vos esprits en Jésus-Christ, pour la vie éternelle ! Amen.
Pasteur David Maffett