Judica
Le bien
suprême : la connaissance de Jésus-Christ
Philippiens 3.7-14
Mais
ces qualités qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une
perte à cause de Christ. Et je considère même tout comme une perte à cause du
bien suprême qu’est la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur. A cause de
lui je me suis laissé dépouiller de tout et je considère tout cela comme des
ordures afin de gagner Christ et d’être trouvé en lui non avec ma justice,
celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ,
la justice qui vient de Dieu et qui est fondée sur la foi. Ainsi je connaîtrai
Christ, la puissance de sa résurrection et la communion à ses souffrances en
devenant conforme à lui dans sa mort pour parvenir, d’une manière ou d’une
autre, à la résurrection des morts.
Ce
n’est pas que j’aie déjà remporté le prix ou que j’aie déjà atteint la
perfection, mais je cours pour tâcher de m’en emparer, puisque de moi aussi,
Jésus-Christ s’est emparé. Frères et sœurs, je n’estime pas m’en être moi-même
déjà emparé, mais je fais une chose : oubliant ce qui est derrière et me
portant vers ce qui est devant, je cours vers le but pour remporter le prix de
l’appel céleste de Dieu en Jésus-Christ.
Que la grâce
du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit
soient avec vous tous ! Amen.
Il y a certaines choses dans la vie que nous jugeons si
extraordinaires ou si désirables que nous nous passons de presque tout pour les
avoir. Si la télévision et la musique reflètent justement nos désirs, alors une
chose pour laquelle nous sommes prêts à tout sacrifier, c’est l’amour. Pour
avoir la femme ou l’homme de leurs rêves, beaucoup sont prêts à abandonner leur
famille, leur emploi, leur honneur, sont presque prêts à vendre leur âme.
Certains autres sont prêts à faire de même pour la richesse, la renommée, ou
d’autres choses. Cependant, la richesse et la renommée ne nous fournissent
aucune garantie de bonheur.
Mais il y a une chose d’une valeur suprême qui ne déçoit pas,
une chose pour laquelle nous pouvons nous passer de tout autre chose sans
regrets. Jésus en a parlé dans une paire de courtes paraboles. Le Royaume des
cieux ressemble à un trésor caché dans un champ et à une perle de très grande
valeur de sorte que l’on vend tout ce que l’on possède pour l’acheter. L’apôtre
Paul en parle dans sa lettre aux Philippiens : Je
considère même tout comme une perte à cause du bien suprême qu’est la
connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur. Voilà la pensée que nous
voulons comprendre et partager.
Pour comprendre Paul, il nous faut remonter un peu avant sa
lettre. Il l’a écrite aux chrétiens de cette ville grecque pour les encourager.
Il avait des relations étroites avec eux car c’était lui qui avait fondé cette
église. Bien qu’il ne soit pas resté comme leur pasteur, les Philippiens
voulaient rester en contact avec Paul et même participer à sa vie de
missionnaire. Non sollicités, ils ont envoyé de l’argent et même un des leurs,
Epaphrodite, pour soutenir Paul.
Maintenant, quelques années plus tard, il y avait quelques
questions gênantes à Philippe. Premièrement, Paul était en prison et il y avait
une réelle possibilité qu’il soit exécuté par le gouvernement romain. Ne
sachant pas s’il allait mourir ou non, Paul écrit les paroles que nous
connaissons tous : En
effet, Christ est ma vie et mourir représente un gain. Ph 1.26.
Paul lui, est content dans les deux cas, rester en vie ou mourir, et le fait
d’être en prison ne le bouleverse pas non plus. Mais cela cause des soucis à
certains autres, comme ceux de Philippe. Philippe était une colonie romaine,
une ville ou les anciens soldats romains passaient leur retraite, exonérés des
impôts et jouissant de privilèges. Sans doute qu’il y avait des soldats dans la
paroisse. Si Paul était exécuté comme criminel, quelle serait l’implication de
l’église vis-à-vis du gouvernement ? Plus important, quelles seraient les
implications par rapport au Christ et à l’Evangile ?
Paul écrit donc pour les rassurer. Non seulement il est persuadé
qu’il sera libéré, mais en fait, son emprisonnement a fait progresser
l’Evangile. Tous les gardiens du palais avaient entendu l’Evangile de Christ.
En plus, la plupart
des frères et sœurs, encouragés dans le Seigneur par mes chaînes, ont plus d’assurance
pour annoncer sans crainte la parole. 1.14.
Un deuxième problème à Philippe semble avoir été des querelles
entre certains. Paul n’entre pas dans les détails, mais il leur exhorte, comme
chrétiens, d’être unis en esprit et en volonté. A deux femmes il dit : J’encourage Evodie et
Syntyche à vivre en plein accord dans le Seigneur. 4.2.
Et à tous il dit : Ne
faites rien par esprit de rivalité ou par désir d’une gloire sans valeur, mais
avec humilité considérez les autres comme supérieurs à vous-mêmes. 2.3.
Et cela donne sur un passage bien connu où Paul nous recommande l’attitude de
Jésus-Christ, qui étant Dieu, s’est humilié au point de subir la mort sur la
croix.
Enfin, il y avait une troisième question qui gênait souvent
Paul. Il y en avait quelques uns, sans doute des croyants d’origine juive, qui
enseignaient que les chrétiens non-juifs, outre leur foi en Christ, devaient se
faire circoncire et observer la Loi de Moïse. A cela Paul riposte : Faites attention aux
chiens, faites attention aux mauvais ouvriers, faites attention aux faux
circoncis. En effet, les vrais circoncis, c’est nous, qui rendons notre culte à
Dieu par l’Esprit de Dieu, qui plaçons notre fierté en Jésus-Christ et qui ne
mettons pas notre confiance dans notre condition. Pourtant, moi-même je
pourrais mettre ma confiance dans ma condition. Si quelqu’un croit pouvoir se
confier dans sa condition, je le peux plus encore : j’ai été circoncis le
huitième jour, je suis issu du peuple d’Israël, de la tribu de Benjamin, hébreu
né d’Hébreux ; en ce qui concerne la loi, j’étais pharisien ; du point de vue
du zèle, j’étais persécuteur de l’Eglise ; par rapport à la justice de la loi,
j’étais irréprochable. 3.2-6.
Puis il ajoute les paroles de notre texte : Mais ces qualités qui
étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte à cause de
Christ. Et je considère même tout comme une perte à cause du bien suprême
qu’est la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur. A cause de lui je me suis
laissé dépouiller de tout et je considère tout cela comme des ordures afin de
gagner Christ et d’être trouvé en lui non avec ma justice, celle qui vient de
la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui
vient de Dieu et qui est fondée sur la foi. Ainsi je connaîtrai Christ, la
puissance de sa résurrection et la communion à ses souffrances en devenant
conforme à lui dans sa mort pour parvenir, d’une manière ou d’une autre, à la
résurrection des morts.
Rien ne va à la cheville de Christ ! Rien ne saurait être
comparé à Christ !
Quand Paul était Saul, il ne craignait pas le jugement de Dieu.
Saul n’est pas devenu Paul le chrétien parce qu’il en sentait le besoin. Il
était plutôt comme les hommes dans la parabole des vignerons que nous avons
lue. Il est devenu Paul parce qu’il a rencontré le Fils de Dieu, une personne
et un être si supérieur à lui ou à tout autre humain, que Paul ne pouvait que
l’adorer et lui obéir. Il a trouvé le trésor et la perle dont Jésus avait
parlés dans ses paraboles.
Et cela a tout changé, car par la foi en Christ, Dieu a
entièrement transformé Paul. Uni à Christ, Paul a reçu une justice qui
dépassait infiniment toute justice qu’il aurait atteinte de ses propres forces.
Bien que Paul se soit toujours regardé irréprochable
devant Dieu, il savait maintenant que c’était une illusion. Il était loin de la
perfection que cherche Dieu. Mais alors, Christ l’a rendu parfait, absolument
parfait. Christ a revêtu Paul de la
justice qui vient de Dieu et qui est fondée sur la foi. Paul n’avait
rien à générer ni à devenir. Il a reçu une nouvelle condition devant Dieu, le
don une parfaite innocence.
Par cette justice, Paul avait la certitude de connaître Christ, la puissance de
sa résurrection et la communion à ses souffrances en devenant conforme à lui
dans sa mort pour parvenir, d’une manière ou d’une autre, à la résurrection des
morts.
Nous ne savons pas si Paul a vu crucifier Jésus, mais il savait
assurément que Jésus était mort et a été enseveli. D’une plus grande certitude,
Paul savait que Jésus était ressuscité des morts car Jésus l’a abattu en chemin
et l’a aveuglé pendant trois jours. Puis, après les trois jours, Jésus lui a
envoyé Ananias pour que Paul retrouve sa vue, soit rempli du Saint-Esprit, et
sache combien il devait souffrir pour Jésus. Mais Paul a toujours estimé ses
souffrances pour Jésus un privilège, car il appartenait à Christ et par lui,
atteindrait la résurrection des morts et la vie éternelle.
Voilà le bien
suprême qu’est la connaissance de Jésus-Christ ! Etre Pharisien, fier et
irréprochable, n’était rien auprès d’être chrétien, une personne revêtue de la
justice qui vient de Dieu et ayant la promesse de la résurrection. Etre en
prison n’était rien auprès d’être chrétien, une personne dont même les
souffrances avaient une valeur et une utilité devant Dieu. La mort, même une
fausse condamnation de criminel, n’était rien auprès d’être chrétien, une
personne que Christ lui-même acquitterait devant le monde entier au dernier
jour. Non, l’orgueil de Pharisien n’avait aucune valeur par rapport à l’approbation
de Dieu, une approbation que possède tout chrétien.
Tout cela nous concerne personnellement. Que tu te donnes de
grands airs, ou que tu te croies la personne la plus abaissée au monde, quelle
que soit ta condition, ce n’est rien auprès du bien
suprême qu’est la connaissance de Jésus-Christ. C’est lui, le trésor et
la perle si précieuse qui fait que l’on va tout vendre pour pouvoir l’acheter.
L’amour, la richesse et la renommée de ce monde pourraient
t’apporter une immense satisfaction pour bien des années. Tu pourrais manger,
boire et te réjouir pour longtemps. D’autre part, ils pourraient aussi
t’apporter beaucoup d’années de chagrin. Un sinistre ou un voleur pourraient
enlever tous tes biens, ou une maladie ou un accident ta santé, et tu passerais
toute ta vie dans la pauvreté, plein d’amertume au sujet de ton mauvais sort
dans la vie. En effet, quoi que nous possédions, nous le laisserons de ce côté
de la tombe. Tout sauf Christ. C’est lui qui nous accueillera à bras ouverts en
acclamant : C’est
bien, bon et fidèle serviteur… Viens partager la joie de ton maître. Mt 25.21.
Ce ne sont pas là des paroles en l’air ; ce n’est pas non plus
de prendre nos rêves pour la réalité comme dans les légendes et les mythes.
Cela est arrivé à Paul et Dieu veut que cela t’arrive à toi aussi. Il veut que
tu connaisses et ressentes le bien
suprême qu’est la connaissance de Jésus-Christ. C’est pour cela que Paul
a écrit sa lettre aux Philippiens et pour cela que l’Eglise l’a préservée
pendant des générations, pour que nous aussi connaissions Christ.
Paul ajoute une exhortation : Ce
n’est pas que j’aie déjà remporté le prix ou que j’aie déjà atteint la
perfection, mais je cours pour tâcher de m’en emparer, puisque de moi aussi,
Jésus-Christ s’est emparé. Frères et sœurs, je n’estime pas m’en être moi-même
déjà emparé, mais je fais une chose : oubliant ce qui est derrière et me
portant vers ce qui est devant, je cours vers le but pour remporter le prix de
l’appel céleste de Dieu en Jésus-Christ.
Paul n’avait pas honte d’être en prison à cause de Christ. Il
n’avait pas peur de la mort. Il n’avait pas honte des chrétiens qui avançaient
avec peine contre les habitudes de la nature pécheresse. Et il ne craignait pas
d’opposer et corriger des fausses doctrines et ceux qui les enseignaient.
Pourquoi ? Parce qu’il se débarrassait volontiers de tout ce qui ne menait pas
au bien suprême
qu’est la connaissance de Jésus-Christ. Voici donc sa règle : Oubliant ce qui est
derrière et me portant vers ce qui est devant, je cours vers le but pour
remporter le prix de l’appel céleste de Dieu en Jésus-Christ.
En fin de compte, tout ce qui importe, c’est le bien suprême qu’est la
connaissance de Jésus-Christ. Cela n’implique pas que nos habilités, nos
accomplissements ou notre richesse soient mauvais ; nous avons simplement à
garder le sens de leur vraie valeur et à les mettre au service de Christ. Etant
Pharisien, Paul connaissait très bien les Ecritures et avait une forte maîtrise
de soi. Etant devenu chrétien, il a mis ces qualités au service du Christ. En
conséquence, vous et moi, nous avons aujourd’hui le bien suprême qu’est la connaissance de
Jésus-Christ principalement à cause de Paul. Il en va de même pour tout
ce que nous sommes ou possédons. La valeur de toute chose se réalise dans le
service à Christ. C’est comme cela que nous courrons vers le but pour remporter le prix de l’appel
céleste de Dieu en Jésus-Christ.
Frères et sœurs en Christ, nous poursuivons bien des rêves dans
la vie et portons beaucoup de bagages. Tout cela nous semble bien important
maintenant. Mais vous le savez, dix minutes après notre mort, tout cela n’aura
de l’importance que pour peu de monde. Ecoutons donc l’apôtre Paul : ne portons
pas de charge inutile en poursuivant des rêves décevants.
Disons plutôt
avec l’apôtre : Je
considère même tout comme une perte à cause du bien suprême qu’est la
connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur… mais je fais une chose : oubliant ce
qui est derrière et me portant vers ce qui est devant, je cours vers le but
pour remporter le prix de l’appel céleste de Dieu en Jésus-Christ.
Que la paix
de Dieu qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre, garde votre cœur et vos
pensées en Jésus-Christ, pour la vie éternelle ! Amen.
Pasteur David Maffett
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